Les Bourses européennes devraient peu évoluer en attendant plusieurs indicateurs économiques majeurs



Eurostoxx 50 4.448,13 points -1,43%
CAC 40 7.411,86 points -1,58%
DAX 40 16.538,39 points -1,38%
FTSE 100 7.682,33 points -0,51%
SMI 11.170,26 points +0,29%
AEX 779,75 points -0,43%
BEL 20 3.685,15 points -0,89%
IBEX 35 10.053,40 points -1,26%

DJIA 37.430,19 points -0,76%
Nasdaq 14.592,21 points -1,18%
S&P 500 4.704,81 points -0,80%

Nikkei 225 33.288,29 points -0,53%


Cours de change à 06h50
Variation par rapport à la clôture à New York

EUR/USD 1,0927 +0,04%
EUR/JPY 157,06 +0,35%
USD/JPY 143,74 +0,31%



A SUIVRE EN FRANCE



Les investisseurs seront attentifs jeudi aux données sur l'inflation en France en décembre, ainsi qu'aux chiffres définitifs de l'indice PMI des servives pour le même mois.



Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent une accélération de l'inflation sur un an, à 3,8% contre 3,4% en novembre, en raison notamment de la fin du bouclier sur les tarifs de l'énergie. Sur un mois, les prix à la consommation devraient avoir augmenté de 0,2% en décembre, après un repli de même ampleur en novembre.






ACTIONS



Après avoir nettement reculé mercredi, les marchés d'actions européens devraient peu évoluer jeudi à l'ouverture, les investisseurs attendant une série d'indicateurs économiques majeurs d'ici à la fin de la semaine et les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine ayant mis en évidence un degré d'incertitude élevé sur les projections de taux d'intérêt.



Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 4,9 points, soit 0,1%, selon les données du courtier IG. Le contrat sur le DAX 40 avançait de 11,6 points, soit 0,1%, et celui sur le FTSE 100 prenait 9,8 points, soit 0,1% également.



Les membres de la Réserve fédérale pensent que la hausse des taux d'intérêt est probablement terminée, mais le compte rendu de leur dernière réunion ne précise pas à quel moment la banque centrale pourra assouplir sa politique.



Alors que la plupart des banquiers centraux américains anticipent une baisse des taux directeurs avant la fin de l'année, ils n'ont pas souhaité exclure l'éventualité d'un ultime resserrement monétaire lors de la réunion de décembre.



Plusieurs participants à la réunion "ont également observé que certaines circonstances pourraient justifier de maintenir les taux directeurs plus longtemps que prévu dans leur fourchette actuelle", indiquent les minutes publiées mercredi.



Dans son communiqué de la mi-décembre, la Fed a indiqué qu'elle n'excluait pas une nouvelle hausse des taux. Mais les projections publiées à la même occasion ont montré que la plupart de ses responsables misaient sur des baisses d'ici à la fin 2024.



Ces éléments ont conforté le marché dans l'idée que la lutte contre l'inflation touchait à son terme, alimentant le rallye de fin d'année à Wall Street parallèlement à une décrue des taux obligataires.



Près des deux tiers des investisseurs parient actuellement sur une amorce de baisse des taux de la Fed dès la réunion de mars, selon l'outil FedWatch de CME Group, qui suit les contrats à terme sur les taux.



Selon les minutes publiées mercredi, les dirigeants de la Fed reconnaissent que les risques inflationnistes ont diminué et que des progrès importants ont été réalisés en 2023 pour stabiliser les prix. Ils soulignent toutefois que l'inflation reste à un niveau excessif outre-Atlantique et que la politique monétaire devra rester restrictive un certain temps pour la ramener vers l'objectif de 2% par an de l'institution.



La prochaine réunion de la Fed est prévue les 31 janvier et 1er février et devrait déboucher sur le maintien des taux à leur niveau actuel, dans une fourchette comprise entre 5% et 5,25%.



"Un fossé important demeure entre les attentes du marché et ce qu'a communiqué la Fed", commente Bill Northey, directeur des investissements à U.S. Bank Wealth Management. En conséquence, les prochaines statistiques, comme celles de l'emploi en fin de semaine et l'indice des prix la semaine prochaine, pourraient causer d'importants mouvements sur le marché, ajoute-t-il.



L'attention des investisseurs aux Etats-Unis se concentrera jeudi sur le rapport ADP sur l'emploi dans le secteur privé en décembre, ainsi que sur les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, en attendant la publication, vendredi, du rapport mensuel sur l'emploi salarié hors secteur agricole.



Avant ces données et après les minutes de la Fed, Wall Street a poursuivi sa correction mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en baisse de 0,8%, à 37.430,19 points, et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,8% à 4.704,81 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est replié de 1,2% à 14.592,21 points.



En Europe, les investisseurs attendent les indices PMI définitifs du secteur des services pour décembre, ainsi que les chiffres de l'inflation pour le même mois en France et en Allemagne, les deux premières économies de la zone euro.



En Asie, les principaux marchés d'actions perdent du terrain jeudi, dans le sillage de Wall Street. A Tokyo, l'indice Nikkei a cédé 0,5% à l'issue de sa première séance de 2024. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong reculait de 0,4% en fin de séance et le Shanghai Composite perdait 0,7%.



OBLIGATIONS



Le rendement de l'emprunt du Trésor américain à dix ans a terminé en baisse mercredi, après avoir brièvement franchi le seuil de 4% en début de séance, les minutes de la réunion de décembre de la Réserve fédérale ayant accentué les incertitudes vis-à-vis de la trajectoire de la politique monétaire en 2024.



Les minutes ont montré que les responsables de la Fed avaient conscience de "l'incroyable degré d'incertitude" qui entoure le paysage macroéconomique et veulent garder toutes les options ouvertes, indique Jeffrey J. Roach, chef économiste chez LPL Financial.



Le compte rendu a également laissé entendre que le comité de politique monétaire "laissera[it] probablement les taux inchangés" en mars, mais commencerait à préparer le marché à un abaissement plus tard dans l'année en cas de ralentissement de la croissance économique, ajoute Jeffrey Roach.






CHANGES



L'euro progresse légèrement face au dollar jeudi matin.



Le billet vert pourrait toutefois s'apprécier dans les un à trois mois à venir, le marché réévaluant les anticipations de baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis cette année, indique Rabobank. En décembre, la Fed a signalé environ trois baisses de 25 points de base des taux d'intérêt pour 2024, mais le marché s'attend actuellement à environ deux fois plus, souligne la banque.



"Vu le nombre de baisses des taux de la Fed actuellement intégrées, nous pensons que le dollar pourrait se renforcer sur une période de un à trois mois face à un panier de devises", ajoute-t-elle.



Le billet vert devrait toutefois terminer l'année en baisse en raison des baisses de taux et d'un regain d'appétit pour le risque, ajoute la banque.



PETROLE



Les contrats à terme sur le pétrole gagnent du terrain jeudi, après un attentat en Iran qui a fait une centaine de morts lors d'une cérémonie organisée à la mémoire d'un haut responsable militaire disparu voilà quatre ans.



Les cours du brut ont également été soutenus par des articles de presse signalant la fermeture du plus grand champ pétrolier libyen en raison de manifestations.



Dans l'ensemble, le marché de l'or noir semble "avoir atteint une sorte d'équilibre, mais les incertitudes entourant l'offre s'accentuent - qu'il s'agisse de l'amoindrissement des effets des sanctions contre l'Iran, la Russie et le Venezuela, ou de la possibilité que le [président des Etats-Unis, Joe] Biden tente de les renforcer", indique Michael Lynch, président de Strategic Energy & Economic Research.



Par ailleurs, le fait que l'Angola ait claqué la porte de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) augmente les craintes que le "groupe puisse avoir de plus en plus de difficulté à maintenir les prix", ajoute Michael Lynch, en rappelant que "les Saoudiens portent l'essentiel du fardeau et [que] cela pourrait finir par lasser".



Vers 7h20, le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord gagnait 59 cents, à 78,84 dollars le baril, tandis que le contrat de février sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex grimpait de 70 cents, à 73,40 dollars le baril.



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(END) Dow Jones Newswires



January 04, 2024 01:35 ET (06:35 GMT)




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