NEW YORK/PARIS (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York a ouvert en nette baisse lundi, l'inquiétude des investisseurs quant à la capacité de l'administration Trump à mettre en place ses mesures pro-business étant montée d'un cran après le retrait, vendredi, du projet de loi sur l'abrogation de l'Obamacare, faute de majorité à la Chambre des représentants. Vers 15h40, le Dow Jones Industrial Average cédait 0,8%, à 20.432,30 points, l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,8% également, à 2.324,55 points et le Nasdaq Composite se repliait de 0,9%, à 5.773,49 points.



"Les marchés financiers semblent douter de plus en plus de l'aptitude de Trump à respecter nombre de ses promesses [de campagne] qui avaient porté le S&P 500 à un sommet de près de 2.400 points début mars", décrypte Michala Marcussen, responsable de la recherche économique à Société Générale, dans une note à ses clients. Vendredi, pourtant, à l'annonce du retrait du projet, Wall Street avait simplement clôturé en ordre dispersé. "Si les indices n'ont pas vraiment réagi vendredi soir au cuisant échec de Donald Trump, c'est que le niveau d'incertitude n'était pas aussi élevé qu'aujourd'hui. Durant le week-end, un nouvel élément très important s'est immiscé dans l'équation: Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, va-t-il rester en place? Un nouvel échec lors de la prochaine réforme [fiscale] le condamnerait indéniablement et plongerait le Parti républicain dans une importante crise", expliquent les stratégistes de Mirabaud, dans une note.



En l'absence de publications d'indicateurs macroéconomiques majeurs, les investisseurs focaliseront leur attention sur le discours que Charles Evans, président de la Réserve fédérale (Fed) de Chicago, prononcera sur l'économie à Madrid à 19h15 (heure européenne). Ils prêteront ensuite attention aux propos que Robert Kaplan, le président de la Fed de Dallas, tiendra sur les conditions économiques et le rôle de la politique monétaire lors d'une conférence à l'Université du Texas à partir de 00h30. Charles Evans et Robert Kaplan votent tous deux cette année sur l'évolution des taux au sein du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine.



Au chapitre des valeurs, le cours de Snap (SNAP), la maison mère de l'application de messagerie SnapChat, bondissait de 1,3% à l'ouverture, à 23,04 dollars. Les analystes de RBC ont entamé le suivi du titre avec une recommandation "surpondérer" et un objectif de cours de 31 dollars. A l'opposé, l'indice S&P 500 de l'énergie cédait 0,8%, dans le sillage du repli du cours du pétrole. L'indice S&P 500 des sociétés financières et celui des valeurs industrielles, qui avaient le plus profité du rally post-élection, perdaient respectivement 2% et de 1%.





-Christine Lejoux, Agefi-Dow Jones, et Barbara Kollmeyer, MarketWatch ed: LBO





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March 27, 2017 09:45 ET (13:45 GMT)




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