Lockheed perçoit la Pologne comme un partenaire de défense antimissile
11 Septembre 2013 - 11:09AM
Dow Jones News
Le groupe américain de défense Lockheed Martin (LMT) a déclaré
mardi qu'il était optimiste sur le fait que la Pologne rejoigne
l'Allemagne et l'Italie au sein du projet de défense antimissile
abandonné il y a deux ans par le Pentagone.
Les Etats-Unis auront investi 2,6 milliards de dollars dans le
projet militaire "Medium Extended Air Defense System" (MEADS)
lorsque le financement du Pentagone a touché à sa fin l'année
suivante. Cet évènement a contraint Lockheed et ses partenaires
européens initiaux à compléter le travail qui a pris du retard pour
concurrencer la plateforme Patriot de Raytheon Corp. (RTN) déjà en
place.
La perspective d'intégrer un troisième investisseur international
pour le système MEADS met en lumière la grande dépendance des
sociétés américaines de défense sur leurs ventes à l'étranger. En
outre, l'engagement de la Pologne pour construire un antimissile
national souligne l'importance du pays sur le marché de la défense,
aux côté des pays du Moyen-Orient et d'Asie.
Environ 4 milliards de dollars ont été dépensés pour le projet
MEADS qui devait être opérationnel 10 ans après son lancement en
2004. Désormais l'échéance a été repoussée à 2017 ou 2018 s'il
réussi son test qui vise à abattre un missile balistique et un
missile de croisière en provenance de différentes directions au
même moment. Il s'agit d'un test majeur qui est prévu en
novembre.
La Pologne "permettra de combler le manque de financements des
Etats-Unis" a déclaré Marty Coyne, directeur de l'équipe de
développement de la division de défense aérienne et de missiles de
Lockheed. "La Pologne est un partenaire supplémentaire tout à fait
viable", a-t-il ajouté.
La Pologne s'est engagée à dépenser au moins 3 milliards de dollars
pour son "bouclier polonais" afin de moderniser son système de
défense antimissile datant de l'ère soviétique et qui ne protège
pas des attaques de missiles balistiques de longue portée.
Lockheed a déclaré que les partenaires de MEADS devaient désormais
décider soit de l'entrée de la Pologne dans le consortium, soit de
l'intégration du pays en tant que client potentiel.
-Doug Cameron, Dow Jones Newswires.
(Version française, Marie Testard)
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