Hollande lance le chantier du plus grand incubateur mondial de start-up, voulu par le fondateur d'Iliad
22 Octobre 2014 - 8:44PM
Dow Jones News
Le président de la République a posé mercredi la première pierre
de la nouvelle Halle Freyssinet, un ancien hangar parisien de la
SNCF appelé à devenir en 2016 à l'initiative du fondateur d'Iliad
Xavier Niel le plus grand incubateur de start-up du monde.
Dans son discours, François Hollande a assuré que ce bâtiment situé
dans le 13eme arrondissement "allait devenir un des lieux qui fera
de Paris, j'en suis sûr, l'une des capitales du numérique dans le
monde".
La maire de Paris, Anne Hidalgo, la ministre de la culture, Fleur
Pellerin, le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul
Huchon, et la secrétaire d'Etat à la Recherche, Geneviève Fioraso
accompagnaient le chef de l'Etat qui revenait à la Halle Freyssinet
où il avait lancé il y a trois ans sa campagne présidentielle.
L'endroit, qui abritait les messageries des trains de la gare
d'Austerlitz voisine, a été sauvé de la destruction en 2012 par son
classement aux Monuments historiques.
A la fin des travaux, l'espace de 30,000 m2, inutilisé depuis 2006,
sera principalement converti en bureaux dédiés au monde du
numérique et servira d'incubateur pour 1,000 start-up.
Il accueillera également un laboratoire de fabrication de maquettes
ou de prototypes, un auditorium de 500 places, des salles de
réunions, de larges espaces de travail, des services administratifs
tels qu'un bureau de La Poste, et un bar-restaurant ouvert en
continu.
Derrière ce projet se trouve l'homme d'affaires vedette de
l'internet français, Xavier Niel, qui va investir "environ 200
millions d'euros", la Caisse des dépôts participant entre 5% et
10%.
La "Halle Freyssinet 3,0" chassera sur les mêmes terres qu'une
vingtaine d'incubateurs, comme Numa dans le Sentier ou celui en
cours d'achèvement près du boulevard Macdonald, dans le 19e
arrondissement, qui représente la moitié de sa superficie.
Selon son initiateur, "ce n'est pas quelque chose qui est en
opposition avec les autres incubateurs, on vient en complément de
l'écosystème parisien qui marche déjà très bien".
"On donne un plus au niveau de l'image en braquant les projecteurs
sur Paris avec le fait qu'existera ici le plus grand incubateur du
monde", a expliqué à l'AFP M. Niel.
"Ici on ne cherche pas à gagner de l'argent mais à faire naître
l'envie à des jeunes de créer leur boite, et j'espère qu'un jour
ils me remplaceront", assure le co-actionnaire du Monde et du
Nouvel Observateur.