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Retrait. Agirc Arrco Et Al

- Modifié le 10/12/2016 20:20
waldron Messages postés: 9814 - Membre depuis: 17/9/2002
Publié par Olivier Decarre | hier à 14:00

Retraites : le calendrier de vos paiements en 2017

Seniors Fiche Pratique 0

Sauf exception pour raisons de calendrier, les pensions du régime général seront versées le 9 du mois et celles de l’Agirc et de l’Arrco le 1er. Tableau détaillé…

Reuters

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Quand percevrez-vous votre retraite en 2017 ? La Cnav a donné son échéancier. Parallèlement,  l'Agirc et l'Arrco ont aussi donné le leur. Il est donc d’ores et déjà possible de savoir quand seront versées les pensions l’an prochain.

Régime général

La Cnav précise sur son site qu’elle paie les retraites le 9 de chaque mois. C’est d’ailleurs la règle qui a prévalu cette année. Si le 9 n’est pas un jour ouvré, le paiement est décalé au premier jour ouvré le plus proche (suivant ou précédent).

En 2017, quatre mois dérogeront à la règle de paiement le 9 du mois. Les versements seront avancés au 8 en septembre et en décembre et décalés au 10 en avril et en juillet.

Rappelons que les pensions du régime général sont payées à terme échu. Autrement dit, la pension de décembre est réglée en janvier (sauf pour la Carsat d’Alsace Moselle).

L’idée d’avancer le paiement vers le début du mois a maintes fois été évoquée. Mais rien n’a été fait jusqu’ici car décaler le paiement contraindrait la Cnav à emprunter plus tôt et lui coûterait très cher.

Agirc-Arrco

Du côté de l’Agirc et de l’Arrco, la règle étant de verser les pensions complémentaires le 1er jour du mois (si c’est un jour ouvré), le calendrier est facile à déterminer.

En 2017, les paiements seront systématiquement effectués le 1er ou le 2, sauf en avril et en juillet (le 3).

Précisons enfin que contrairement à celles de la Cnav, les prestations de l’Agirc et de l’Arrco sont payées d’avance (en début de mois pour le mois en cours). C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont justifié le passage au paiement mensuel en 2014 (à la place d’un paiement trimestriel)... Ceci évite aux régimes complémentaires des avances trop lourdes à financer.

Dates de paiement des retraites en 2017
L'Argent & Vous
Mois dûVersement du régime généralVersement Agirc-Arrco
Décembre 2016 9 janvier 2017 1er décembre 2016
Janvier 2017 9 février 2017 2 janvier 2017
Février 2017 9 mars 2017 1er février 2017
mars 2017 10 avril 2017 1er mars 2017
Avril 2017 9 mai 2017 3 avril 2017
Mai 2017 9 juin 2017 2 mai 2017
Juin 2017 10 juillet 2017 1er juin 2017
Juillet 2017 9 août 2017 3 juillet 2017
Août 2017 8 septembre 2017 1er août 2017
Septembre 2017 9 octobre 2017 1er septembre 2017
Octobre 2017 9 novembre 2017 2 octobre 2017
Novembre 2017 8 décembre 2017 2 novembre 2017
Décembre 2017 2 janvier 2018 1er décembre 2017

Agirc-Arrco : c’est le jour J !

Retraite Actu 0

Si le patronat et les syndicats ne trouvent pas d’accord ce lundi, ils devront poursuivre les discussions à la rentrée. Les abattements voulus par le Medef constituent le principal point de discorde

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Les partenaires sociaux sont de nouveau réunis ce lundi pour tenter de trouver un accord sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco. Initialement, la réunion du jour était même la dernière inscrite dans le programme du patronat et des syndicats.

Néanmoins, depuis la dernière rencontre du 27 mai, rien n’assure que les parties en présence parviendront à s’entendre. La situation est donc simple : si le Medef et les syndicats ne se mettent pas d’accord aujourd’hui, ils devront négocier de nouveau à la rentrée.

30% de décote pour un départ à 62 ans ?

Le principal point de friction est à chercher du côté des abattements. En mai, le Medef a proposé que les personnes partant à la retraite avant 67 ans subissent un coup de rabot sur leur retraite complémentaire : 40% à 62 ans, 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, 2% à 65 ans et 1% à 66 ans. Les syndicats y ont vu une manière à peine voilée de repousser de fait l’âge de départ à la retraite.

Dans l’intervalle, le patronat a toutefois modéré sa position. La semaine dernière, le journal L’Opinion a fait état d’une nouvelle proposition avec des décotes plus basses : 30% à 62 ans, 20% à 63 ans et 10% à 64 ans, la retraite pleine intervenant dès 65 ans.

La sous-indexation des pensions semble acquise

Difficile de savoir en amont de la réunion si cela suffira à satisfaire les syndicats (certains ne semblent pas opposés au principe des abattements). D’autres volets du dossier pourraient aussi servir de contrepartie. Le Medef serait par exemple prêt à maintenir à 60% le taux de la réversion (au lieu des 55% envisagés).

En tout cas une chose semble certaine. La revalorisation des pensions devrait rester inférieure à l’inflation. Le sujet ne constitue plus un tabou, étant déjà appliqué depuis les négociations de 2013. Rappelons qu’au mois de mai, le Medef a proposé une sous-indexation à hauteur de 1,5 point pour les années à venir.





Réponses
27 Réponses
 2
21 de 27 - 30/8/2016 10:24
The Grumpy Old Men Messages postés: 1134 - Membre depuis: 02/1/2007

Afficher une photo

La
direction générale du Trésor évalue à 1,1 milliard d’euros les
économies qui pourraient être faites d’ici à 2030 grâce à l’accord
négocié avec l’Agric-Arrco. L’objectif initial était d’économiser 800
millions d’euros.

C’est
une prévision particulièrement optimiste qu’a livré lundi 29 août la
direction générale du Trésor. Dans une note, elle estime que l'accord
sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco conclu en octobre 2015
permettrait d'améliorer le solde de l'ensemble des régimes de retraite
de 0,3% de PIB à partir de 2020. C’est nettement mieux que ce
qu’anticipait l’Agirc-Arrco elle-même.

Parmi les mesures de cet accord, figure un système de bonus-malus
pour inciter les salariés du secteur privé à travailler une année de
plus (appelé coefficient de solidarité). En clair, les
salariés ayant cotisé le nombre de trimestres nécessaires pour toucher
la retraite de la sécurité sociale toucheront de l’Arrco et, le cas
échéant, de l’Argirc, une pension en partie rognée de 10% pendant trois
ans. S’ils attendent une année de plus, ils échappent à ce malus.
À l’inverse, ceux qui décaleront leur départ de deux années, auront
droit à 10% de plus.

1,1 milliard d'euros d'économisé

L’objectif de cet accord était d’économiser 800 millions d’euros en
2030. Or, le gain devrait plutôt avoisiner les 1,1 milliard d’euros. En
fait, l’Agirc-Arrco se basait sur l’hypothèse selon laquelle 95% des
assurés ne modifieraient pas leur âge de départ en retraite, malgré les
abattements. Le Trésor est nettement plus optimiste. Ses experts
estiment que les futurs retraités seront...

Lire la suite sur BFM Business
22 de 27 - 09/9/2016 11:45
Grupo GuitarLumber Messages postés: 1716 - Membre depuis: 24/6/2003

https://fr.finance.yahoo.com/actualites/baisse-dim...

23 de 27 - 10/10/2016 15:25
waldron Messages postés: 9814 - Membre depuis: 17/9/2002

retraite-60-ans-retour-mesure-vigueur-pr





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Les retraités n’ont pas obtenu de revalorisation de leur pension de base en octobre. Ils ne doivent pas non plus espérer d’augmentation des prestations complémentaires.

Un
communiqué a confirmé que les retraites Agirc et Arrco resteraient
inchangées en novembre. Ainsi, le mois prochain, la valeur de service du
point Agirc sera toujours de 0,4352 euro et celle du point Arrco de
1,2513 euro.

Ceci n’est pas vraiment une surprise. L’accord signé
en octobre 2015 prévoit en effet pour 2016, 2017 et 2018 des
revalorisations indexées sur l’inflation hors tabac moins 1 point (avec
un plancher de 0%). Du fait d’une inflation quasi nulle, il ne fallait
donc rien attendre.

Les retraités noteront toutefois que leurs
pensions complémentaires n’ont plus augmenté depuis avril 2013. Quant
aux pensions de base, elles ont été pratiquement gelées depuis cette
date, la revalorisation d’octobre 2015 n’ayant été que de 0,1%.

Certes,
la faiblesse de l’inflation a limité les dégâts en matière de pouvoir
d’achat. Ceci étant, il faut rappeler que certains retraités ont été
pénalisés par le durcissement fiscal et par les nouvelles ponctions
comme la contribution de solidarité de 0,3% appliquée depuis 2013.

24 de 27 - 10/12/2016 20:18
waldron Messages postés: 9814 - Membre depuis: 17/9/2002
http://argent.boursier.com/quotidien/fiches-pratiq...
25 de 27 - 10/12/2016 20:20
waldron Messages postés: 9814 - Membre depuis: 17/9/2002


Publié par Olivier Decarre

| hier à 14:00


Retraites : le calendrier de vos paiements en 2017



Seniors Fiche Pratique
0

Sauf exception pour raisons de calendrier, les
pensions du régime général seront versées le 9 du mois et celles de
l’Agirc et de l’Arrco le 1er. Tableau détaillé…




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senior-travail-insee.jpg







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Quand percevrez-vous votre retraite en 2017 ? La Cnav a donné son échéancier. Parallèlement, l'Agirc et l'Arrco ont aussi donné le leur. Il est donc d’ores et déjà possible de savoir quand seront versées les pensions l’an prochain.

Régime général

La
Cnav précise sur son site qu’elle paie les retraites le 9 de chaque
mois. C’est d’ailleurs la règle qui a prévalu cette année. Si le 9 n’est
pas un jour ouvré, le paiement est décalé au premier jour ouvré le plus
proche (suivant ou précédent).

En 2017, quatre mois dérogeront à
la règle de paiement le 9 du mois. Les versements seront avancés au 8 en
septembre et en décembre et décalés au 10 en avril et en juillet.

Rappelons
que les pensions du régime général sont payées à terme échu. Autrement
dit, la pension de décembre est réglée en janvier (sauf pour la Carsat
d’Alsace Moselle).

L’idée d’avancer le paiement vers le début du
mois a maintes fois été évoquée. Mais rien n’a été fait jusqu’ici car
décaler le paiement contraindrait la Cnav à emprunter plus tôt et lui
coûterait très cher.

Agirc-Arrco

Du côté de l’Agirc et de
l’Arrco, la règle étant de verser les pensions complémentaires le 1er
jour du mois (si c’est un jour ouvré), le calendrier est facile à
déterminer.

En 2017, les paiements seront systématiquement effectués le 1er ou le 2, sauf en avril et en juillet (le 3).

Précisons
enfin que contrairement à celles de la Cnav, les prestations de l’Agirc
et de l’Arrco sont payées d’avance (en début de mois pour le mois en
cours). C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont justifié le passage
au paiement mensuel en 2014 (à la place d’un paiement trimestriel)...
Ceci évite aux régimes complémentaires des avances trop lourdes à
financer.

Dates de paiement des retraites en 2017L'Argent & VousMois dûVersement du régime généralVersement Agirc-ArrcoDécembre 20169 janvier 20171er décembre 2016Janvier 20179 février 20172 janvier 2017Février 20179 mars 20171er février 2017mars 201710 avril 20171er mars 2017Avril 20179 mai 20173 avril 2017Mai 20179 juin 20172 mai 2017Juin 201710 juillet 20171er juin 2017Juillet 20179 août 20173 juillet 2017Août 20178 septembre 20171er août 2017Septembre 20179 octobre 20171er septembre 2017Octobre 20179 novembre 20172 octobre 2017Novembre 20178 décembre 20172 novembre 2017Décembre 20172 janvier 20181er décembre 2017
27 de 27 - 03/3/2017 15:35
sarkasm Messages postés: 1319 - Membre depuis: 26/2/2009

Macron relance le vieux débat de la retraite universelle par points



Par

Jean-Christophe Chanut








|



03/03/2017, 13:47

|

2207

mots


















  • http://www.latribune.fr/economie/presidentielle-2017/macron-relance-le-vieux-debat-de-la-retraite-universelle-par-points-652455.html">








Emmanuel Macron ressuscite la vieille idée d'instaurer un régime de retraite unique par points où chacun pourrait choisir le moment de son départ à la retraite en fonction du nombre de points accumulés. Un système qui ne répond pas à la question de savoir quelle part de la richesse nationale les Français seraient-ils prêts à affecter à ce nouveau régime?



Emmanuel Macron ressuscite la vieille idée
d'instaurer un régime de retraite unique par points où chacun pourrait
choisir le moment de son départ à la retraite en fonction du nombre de
points accumulés. Un système qui ne répond pas à la question de savoir
quelle part de la richesse nationale les Français seraient-ils prêts à
affecter à ce nouveau régime?
(Crédits : © Charles Platiau / Reuters)


L'ancien ministre de l'Économie prône l'instauration
d'un régime unique de retraite par points pour l'ensemble de la
population. Une vieille idée qui soulève pas mal de difficultés.

Vers un système universel de retraites ? Emmanuel Macron,
en présentant le 2 mars son programme présidentiel, a ressuscité cette
vieille idée d'instaurer une retraite par points pour tous : exit donc
les régimes spéciaux et le régime spécifique aux fonctionnaires. Tout le
monde bénéficierait des mêmes règles. Que dit exactement le programme
d'Emmanuel Macron :

« Notre projet, ce n'est pas de
changer encore une fois tel ou tel paramètre du système de retraites. Il
n'est pas de sortir de la répartition. Il est de rétablir la confiance
et de construire un système adapté aux parcours professionnels et de vie
d'aujourd'hui et de demain. Il est de clarifier et de stabiliser les
règles du jeu, une fois pour toutes, en mettant en place un système
universel, juste, transparent et fiable, dans lequel chacun bénéficie
exactement des mêmes droits. ».

Très concrètement, le leader du Mouvement En Marche! suggère donc d'instituer un régime par points :

« Les
cotisations, aux régimes de base comme aux régimes complémentaires,
qu'elles soient versées sur les bases de revenus ou acquises au titre de
la solidarité (pour les chômeurs par exemple) seront inscrites sur un
compte individuel et revalorisées chaque année selon la croissance des
salaires. Ainsi, chaque euro cotisé accroîtra de la même manière la
pension future, quel que soit le statut du travailleur et l'origine de
cette cotisation(...). Le total des droits accumulés sera converti au
moment de la retraite en une pension, à l'aide d'un coefficient de
conversion fonction de l'âge de départ et de l'année de naissance. »

Une question d'égalité et non pas financière

Pour Emmanuel Macron, ce système aurait le mérite de mettre tout le monde sur un pied d'égalité : « Fonctionnaires,
salariés, indépendants auront tous les mêmes droits, le calcul de la
retraite sera le même pour tous. On saura que, quand des personnes ont
une retraite plus élevée, c'est qu'elles-mêmes, leurs employeurs, ou
l'État au titre de la solidarité, ont cotisé davantage ».

L'ancien
ministre de l'Économie insiste bien sur ce point, la vraie question est
de créer une égalité devant la retraite, pas de résoudre un problème
financier. Selon lui, en effet, après plus de vingt ans de réformes
successives (1993, 2003, 2008, 2010, 2014 !), « le problème des
retraites n'est plus un problème financier. Les travaux du Conseil
d'orientation des retraites, qui font référence, le montrent ».

Certes, ce que dit Emmanuel Macron est partiellement exact, mais, en réalité, le COR se montre plus prudent. Selon son rapport annuel de juin 2016, les projections financières s'amélioreraient
à l'horizon 2020 et ceci dans tous les scénarios économiques envisagés
(avec une croissance annuelle variant de 1% à 2% et un taux de chômage
stabilisé à 7% d'ici à dix ans, contre environ 10% actuellement). Le
solde financier total de l'ensemble des régimes privés et publics
s'établirait alors à -0,2% PIB, soit un déficit de 4 milliards d'euros.

A
moyen terme, le système de retraite pourrait revenir à l'équilibre dès
le milieu des années 2020, puis dégager des excédents, a la condition
d'une croissance.... comprise entre 1,8% et 2%. Mais, à inverse, le
système "resterait durablement en besoin de financement en cas de
croissance des revenus d'activité inférieure à 1,5% par an à long terme"
. Dire que la question du financement des retraites est réglée s'avère donc légèrement optimiste.

Un régime unifié, une vieille idée...

Quant
à l'idée d'instituer un régime par points, elle ne date pas d'hier.
Mais so application se heurte depuis des années au casse-tête de la
période de transition. Comment faire pour modifier progressivement les
paramètres ?

Déjà, durant sa campagne électorale de 2012, le
candidat François Hollande avait évoqué une « réforme systémique » des
retraites, beaucoup plus ambitieuse que la réforme qui sera finalement
votée en 2014. Il était soutenu sur ce point par la CFDT, qui milite
aussi fortement depuis longtemps pour des modifications d'ampleur.

Même
avant cela, et c'est un peu oublié, sous le quinquennat de Nicolas
Sarkozy, la loi de 2010 réformant les retraites prévoyait dans son
article 16 « qu'à compter du premier semestre 2013, le comité de
pilotage des régimes de retraite organise une réflexion nationale sur
les objectifs et les caractéristiques d'une réforme systémique de la
prise en charge du risque vieillesse. Parmi les thèmes de cette
réflexion, figurent [...] les conditions de mise en place d'un régime
universel par points ou en comptes notionnels, dans le respect du
principe de répartition ».

De fait, l'idée récurrente,
reprise par Emmanuel Macron, est en effet d'aller vers un régime de base
unique pour l'ensemble des salariés, du public comme du privé, à
l'instar de ce qui existe déjà dans des pays comme le Canada, les
États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou la Suède. Cette idée,
d'ailleurs, n'est pas nouvelle. Le programme du Conseil national de la
résistance la prévoyait. Mais, en 1945, elle n'a pu être réalisée,
certains régimes spéciaux voulant sauvegarder leur indépendance ayant
refusé une intégration dans un régime généralisé (agriculteurs,
indépendants, etc.). Résultat, coexistent actuellement en France plus de
30 régimes de retraite de base.

... difficile à mettre en place

Comme
le souligne fort justement Emmanuel Macron, le régime unique aurait
pour principale qualité de mettre fin aux inégalités de traitement face à
la retraite. Des inégalités de plus en plus dénoncées par les salariés
affiliés au régime général au fur et à mesure que les règles régissant
les retraites se durcissent (surtout depuis la réforme Balladur de 1993)
en raison du déséquilibre démographique (selon le COR, de 2,1 cotisants
par retraité en 2010, le ratio démographique devrait passer à 1,65
cotisant par retraité en 2020 et à 1,4 en 2040) et donc des difficultés
de financement. Ce mouvement vers l'unification, on en perçoit déjà
quelques prémices. Au niveau institutionnel, d'abord, avec un mouvement
de rapprochement de diverses caisses. Ainsi la création en 2006 du
Régime social des indépendants (RSI), né de la fusion de la Cancava
(artisans) et de l'Organic (industriels et commerçants)... Et ce n'est
certes pas un grand succès. Les régimes des professions libérales
également, sont unifiés et gérés depuis 2004 par la Caisse nationale
d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL). Sans parler,
pour les régimes complémentaires, cette fois, de l'union de plus en plus
étroite entre l'Arrco (salariés) et l'Agirc (cadres).

Mais cette
marche vers un régime unique, on la retrouve également dans les règles
régissant les différents régimes. Ainsi, ce n'est peut-être pas assez
dit, mais depuis la réforme de 2003, le régime de base de retraite des
fonctionnaires a perdu de son attrait : alignement de la durée
d'assurance requise pour bénéficier du taux plein sur celle applicable
dans le régime général, indexation des pensions sur l'indice des prix
hors tabac.

Un mouvement qui s'est poursuivi après la réforme
Woerth de 2010 : report progressif de l'âge de la retraite (60 à 62 ans
pour les sédentaires), suppression du dispositif de départ anticipé pour
les parents de trois enfants après quinze ans de carrière. Après la
réforme de 2014, la cotisation retraite des fonctionnaires a
progressivement augmenté pour atteindre une hausse de 0,15% en 2017.
Idem pour la durée de cotisation qui passera de 41,5 ans à 43 ans d'ici
2035

Mais il reste tout de même une grande différence, celle qui
énerve le plus les salariés du privé : les pensions des fonctionnaires
sont toujours calculées sur la base du traitement de référence des six
derniers mois, hors prime, au lieu de la prise en compte des 25
meilleures années dans le privé, depuis la réforme Balladur de 1993
(auparavant, le calcul s'effectuait sur la base des 10 meilleures
années). La commission qui avait planché sur la réforme de 2014
suggérait avec prudence de remettre en cause progressivement ce mode de
calcul, avec une étape, par exemple, passant par la prise en compte des
trois dernières années au lieu des six derniers mois.

Même les
régimes spéciaux (SNCF, RATP, etc.) ont commencé doucement à évoluer
depuis la réforme de 2008 : recul progressif de l'âge de la retraite
(mais selon un calendrier particulier, il est vrai), introduction d'un
mécanisme de surcote et de décote, etc.

Vers un régime à la carte et par points

Pour
autant, la marche vers une égalisation des régimes de retraite est
encore un long chemin. Et comment parvenir à ce mythique régime unique ?

L'hypothèse
la plus généralement retenue, c'est d'ailleurs donc celle retenue par
Emmanuel Macron, est l'institution d'un régime par répartition
fonctionnant à la carte et par points. C'est, en tout cas, le dispositif
proposé par des économistes classés à droite comme à gauche.... Ce qui
ne peut que plaire au positionnement adopté par l'ancien ministre de
l'Économie.

Ainsi, l'Institut Montaigne, d'obédience plutôt
libérale, plaidait dans une note de juin 2010 - « Réformer les retraites
: pourquoi et comment » - pour l'instauration d'un régime unique
remplaçant les régimes obligatoires et complémentaires actuels. Ce
régime unique, détaillait la note, « rétablirait l'égalité, à condition
que toute contribution se traduise par l'obtention de points dans le
respect du principe "à contributions égales, droits égaux", ce qui n'est
pas le cas aujourd'hui ».

La notion d'âge légal de départ à la
retraite serait supprimée et remplacée par celle de « plage légale »
(par exemple à partir de 55 ans et jusqu'à 70 ans). Chaque bénéficiaire
serait ainsi en mesure de décider librement du moment où il se retire en
liquidant tout ou partie de sa pension. Bien entendu, ce principe
devrait respecter la neutralité actuarielle.

Concrètement,
explique l'Institut Montaigne, si l'on part plus tôt, on touche moins,
mais plus longtemps. Ainsi, en attribuant un coefficient 1 à la pension
mensuelle due à 60 ans, et un coefficient 1,25 en cas de départ à 65
ans, « on offre la liberté de choix aux assurés sociaux sans que cela
pose des problèmes à la Caisse de retraite : ceux qui préfèrent partir
tôt en ayant moins chaque mois le font ; ceux qui préfèrent partir plus
tard pour disposer de plus d'argent chaque mois le font. Les choix
individuels ne perturbent pas l'équilibre financier du système de
retraite ».

En outre, ce système devrait obéir à certaines règles
pour ne pas connaître de déséquilibres : adopter le principe des
cotisations définies ; ne distribuer aux retraités que ce qui provient
des cotisations prélevées sur les actifs, « à un taux raisonnable » ;
s'interdire de recourir à l'emprunt.

C'est un « big-bang » assez
semblable que proposaient les économistes Antoine Bozio et Thomas
Piketty dans leur ouvrage « Pour un nouveau système de retraite »
(éditions Rue d'Ulm, 2008). Eux aussi, à la multiplicité des caisses et
régimes actuels, opposaient l'instauration d'un système unique où chaque
individu accumulerait des points de retraite durant sa vie
professionnelle. Ces points seraient porteurs d'un intérêt réel indexé
sur l'évolution de la masse salariale. Chacun déciderait de sa date de
départ à la retraite : il n'y aurait plus d'âge légal. Et la pension
serait alors calculée en fonction du nombre de points accumulés et de
l'espérance de vie moyenne à l'âge choisi pour se retirer de la vie
active. Les avantages non contributifs (ceux versés sans rapport avec
les cotisations) seraient financés par l'État ou d'autres prélèvements
spécifiques.

Quelle part du PIB affecter aux retraités ?

Emmanuel
Macron dispose donc de travaux antérieurs pour nourrir sa réflexion sur
un « big-bang » des retraites. Mais, même après l'éventuelle
instauration d'un régime par points, sachant, répétons-le, que les
modalités de la période de transition sont extrêmement difficiles à
régler (d'ailleurs le plan Macron prévoit que les salariés à 5 ans de la
retraite ne seraient pas concernés par le nouveau dispositif) une
question demeurera. En effet, un régime unique par point ne résoudrait
pas la question du financement du déficit démographique. Il resterait
alors un sujet épineux à régler pour déterminer le montant des
cotisations, de la valeur du point et des pensions : quelle part du PIB
les Français seraient-ils prêts à affecter à ce nouveau régime ?

Actuellement,
déjà, le coût des retraites représente environ 13 % du PIB. Sans les
multiples réformes intervenues depuis 1993, il atteindrait 18 %. Selon
l'Insee, le poids des dépenses d retraites devrait s'alléger à compter
de 2025 pour représenter 11,2% du PIB, grâce à l'ensemble des réformes
adoptées jusqu'ici.

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Dernier Message: 03/Mar/2017 14h35