BOURSE: L'écart transatlantique devrait diminuer dans les rachats d'actions
26 Mai 2017 - 10:25AM
Dow Jones News
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le retour à la croissance des bénéfices et
une meilleure orientation des marchés boursiers en Europe devraient
être propices à une activité accrue en matière de rachats d'actions
dans la région, estiment les analystes d'UBS dans une étude.
Soulignant le caractère cyclique des rachats d'actions, ils
relèvent que ce type d'opérations est traditionnellement moins
pratiqué sur le Vieux Continent qu'aux Etats-Unis. Compte tenu des
besoins importants en fonds propres du secteur bancaire, le
rendement moyen découlant des rachats d'actions a ainsi été nul en
Europe sur la période 2009-2016, alors qu'il était en moyenne de
0,7% entre 2004 et 2008.
Selon UBS, "les rachats d'actions sont utiles lorsqu'il existe un
important écart positif entre le rendement des dividendes (coût du
capital) et le coût de la dette émise pour effectuer ces rachats de
titres". En Europe, le coût de la dette pour des émetteurs en
catégorie investissement reste très bas à 1,15%, tirant encore
parti de la politique de rachats d'actifs de la Banque centrale
européenne (BCE). Le rendement des dividendes atteint de son côté
3,5%, ce qui donne un écart propice aux rachats d'actions.
La situation est désormais bien différente outre-Atlantique, où le
coût de la dette des entreprises bien notées atteint 3,3% contre un
rendement des dividendes de seulement 2,1%.
Le ratio d'endettement net des entreprises européennes (hors
secteur financier), légèrement supérieur à 52% des fonds propres,
est en outre inférieur d'environ 12% à sa moyenne de long terme
calculée sur les 15 dernières années. Pour mémoire ce "net gearing"
avait atteint 90% en 2003, après l'éclatement de la bulle internet.
A contrario, le ratio d'endettement de leurs concurrentes
américaines dépasse 60%, un niveau supérieur à sa moyenne sur la
période 2003-2016.
Alors que les révisions à la hausse en matière de distribution de
dividendes sont depuis sept mois d'affilée plus importantes en
Europe qu'aux Etats-Unis, les banques européennes semblent pour
leur part avoir consolidé leur structure de bilan. L'ensemble de
ces facteurs devrait favoriser un flux plus important de rachats
d'actions de ce côté de l'Atlantique, conduisant à une
normalisation de la situation entre les Etats-Unis et l'Europe.
-Yves-Marc Le Réour, L'Agefi. ed: ECH
L'Agefi est propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones
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May 26, 2017 04:05 ET (08:05 GMT)
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