(Correction: dans la dépêche publiée à 10h23, le montant de la dette senior non préférée émise par Société Générale était erroné. La version corrigée figure ci-après.)





Par Solenn Poullennec





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les banques françaises n'hésitent pas à aller chercher des investisseurs à l'autre bout de la planète pour respecter leurs exigences réglementaires relatives à la résolution. Dernier exemple en date : la semaine dernière, Crédit Agricole a levé 500 millions de dollars australiens en plaçant des titres de dette senior non préférée à 10 ans avec un coupon de 4,40%.



C'est la première fois que la banque, qui avait inauguré le marché de la dette senior non préférée en 2016, proposait ce type de titres dans cette devise et c'est seulement le deuxième établissement français après BNP Paribas à placer ces instruments en dollars australiens.



La dette senior non préférée est une nouvelle catégorie de dette, moins bien protégée que la senior non sécurisée classique mais plus sûre que la subordonnée. Elle doit permettre aux banques de respecter les ratios MREL et TLAC, censés garantir qu'elles ont un coussin de dette susceptible d'absorber leurs pertes.



L'émission du Crédit Agricole a surtout attiré des investisseurs asiatiques (66%). Elle avait "l'objectif de diversifier la base d'investisseurs. Beaucoup de ceux qui ont participé à cette transaction sont des nouveaux investisseurs sur le format senior non préférée", explique Garry Jaskierowicz chez Nomura, qui a pris part à l'opération.



Les banques françaises ont commencé par placer ce type de dette en euros avant de réaliser des opérations en dollars et dans d'autres devises telles que le yen et la couronne suédoise. "Les banques françaises ont fait un très bon travail d'éducation auprès des investisseurs", souligne Garry Jaskierowicz. Selon lui, ces derniers n'ont pas été perturbés par la gestion européenne des crises bancaires récentes, pourtant critiquée.



BNP Paribas qui s'était fixé de lever 10 milliards d'euros de dette senior non préférée par an jusqu'en 2019, avait déjà placé pour quelque 9 milliards en juin. Crédit Agricole visait pour environ 3 milliards d'euros par an d'émission et a déjà émis 6,4 milliards de ce type de dette dont 1,5 milliard en 2016. Société Générale en a placé pour près de 5,3 milliards d'euros. BPCE avait levé 2,6 milliards d'euros au premier trimestre, par rapport à un objectif compris entre 1,5 et 3,5 milliards.



"Il y a une convergence entre les prix de la dette senior préférée et ceux de la dette senior non préférée, on est aujourd'hui à 30 à 35 points de base d'écart en moyenne", souligne Garry Jaskierowicz.





-Solenn Poullennec, L'Agefi. ed: VLV





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(END) Dow Jones Newswires



July 05, 2017 05:12 ET (09:12 GMT)




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