Retour aux affaires courantes pour Iliad (ILD.FR), après l'échec du rapprochement entre Orange (ORA.FR) et Bouygues Telecom, et en l'absence d'une offensive à l'international. Dans un marché qui reste très concurrentiel, l'opérateur télécoms a publié un chiffre d'affaires plutôt rassurant pour le premier trimestre.



Iliad globalement a dépassé de 1% le consensus. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires de la maison mère de Free a progressé de 6,6% à près de 1,15 milliard d'euros. La croissance a été tirée par le mobile, avec des ventes en hausse de 10,4% à 484 millions. Mais l'activité fixe n'a pas démérité, avec une progression de 3,9% à 665 millions malgré l'offensive de Bouygues Telecom sur les prix.





Nouveaux gains d'abonnés





Certes, le gain net de 215.000 abonnés au mobile se compare à un consensus de 300.000 nouveaux abonnés attendus par les analystes, et à un rythme de recrutement de 300.000 à 400.000 abonnés au cours des derniers trimestres. Mais il doit également être rapporté au recul net de 245.000 abonnés du marché au premier trimestre, comme l'a souligné Iliad. Par ailleurs, cela reste sensiblement mieux que ses concurrents Orange, Bouygues et SFR. En outre, la croissance du groupe dans le mobile s'est accompagnée d'une amélioration de la part d'abonnés choisissant le forfait à 19,99 euros plutôt qu'à 2 euros par mois.



Dans le fixe, le groupe fait de la résistance. L'intensité de la guerre des prix ne l'a pas empêché de recruter 78.000 nouveaux abonnés au premier trimestre, contre 56.000 au quatrième trimestre et 77.000 un an plus tôt. Seul Orange a fait mieux avec 92.000 nouveaux abonnés. Certes, cette performance est en partie due à une promotion sur le site vente-privée.com. Mais elle n'a pas empêché une relative stabilisation du revenu moyen à 34,40 euros par abonné, contre 34,50 euros le trimestre précédent et 34,70 euros il y a un an.





L'international en ligne de mire





Naturellement, rien n'est acquis. Si la tendance pour les mois à venir semble à un allègement des pressions sur les prix, le risque d'une nouvelle offensive de SFR, l'opérateur qui a le plus souffert de départs d'abonnés ces derniers mois, ne peut être exclu.



Les investisseurs ne peuvent par ailleurs plus écarter la perspective d'une offensive d'Iliad à l'international, qui les pousserait à reconsidérer le dossier sous un nouvel angle. Après l'échec de son offre sur T-Mobile en 2014, le groupe s'est récemment intéressé au marché britannique, sans pour le moment donner suite.



Mais sur son marché historique, Iliad continue de tirer son épingle du jeu.





- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com ed : TVA





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May 17, 2016 09:13 ET (13:13 GMT)




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