Le pétrole finit en nette baisse à New York, souffrant du dollar fort
26 Mai 2015 - 9:33PM
Dow Jones News
Les cours du pétrole ont nettement baissé mardi à New York,
restant sous pression avec le regain de vigueur du dollar, tandis
que le rapport entre une offre surabondante et une demande atone ne
donnait aucun signe d'évolution.
Le prix du baril de référence (WTI) pour livraison en juillet a
perdu 1,69 dollar à 58,03 dollars sur le New York Mercantile
Exchange (Nymex).
Comme les autres matières premières, "le marché du pétrole reste
sous la pression d'un dollar en hausse, comme c'était le cas
vendredi, avec des inquiétudes relancées sur la possibilité d'un
défaut de paiement de la Grèce et de solides ventes de logements
neufs aux Etats-Unis qui aident à porter le dollar au plus haut en
un mois", a fait valoir Tim Evans, chez Citi.
Un dollar plus fort rend en effet moins attrayants, car plus
onéreux, les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine,
pour les investisseurs munis d'autres devises.
"L'autre facteur, à part le dollar, c'est qu'il y a des inquiétudes
du côté de la demande, particulièrement en Asie et en Chine, alors
que du côté de l'offre on attend des niveaux de production toujours
solides, largement supérieure à 31 millions de barils par jour pour
l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et toujours
soutenue aux Etats-Unis", a expliqué Bart Melek, chez TD
Securities.
La banque HSBC a effectivement annoncé la semaine dernière que
l'activité manufacturière se contractait encore en mai en Chine,
avec une baisse du volume de la production industrielle.
M. Evans expliquait quant à lui qu'il y avait débat entre les
investisseurs jugeant que les fondamentaux du marché justifient une
hausse, et ceux qui parient à la baisse.
D'un côté "certains se concentrent sur la baisse de la production
américaine, l'accélération de la cadence dans les raffineries, et
le déclin des stocks américains de brut, mais (d'un autre côté) on
parle aussi de plus en plus du rebond des cours qui déclencherait
une reprise des forages aux Etats-Unis, et du probable maintien de
la politique de l'Opep (lors de sa réunion du 5 juin) qui laissera
encore le marché face à un excédent d'offre par rapport à la
demande", a développé M. Evans.
Pour lui, c'est la deuxième thèse, justifiant un recul des prix,
qui est "la plus convaincante".