L'opérateur britannique de télécommunications TalkTalk Group (TALK.LN) a déclaré vendredi qu'il souhaiterait louer son réseau de téléphonie fixe à Vodafone (VOD.LN).



Ce type de contrat "de gros" permettrait à Vodafone de combler ses déficiences de couverture, a estimé le directeur général de TalkTalk, Dido Harding. L'opérateur mobile s'apprête en effet à proposer des services de téléphonie fixe, d'Internet et, éventuellement, de télévision au Royaume-Uni au printemps 2015.



"[Je serais] ravi d'avoir une conversation à ce sujet avec Vodafone", a déclaré le dirigeant lors de la conférence TMT organisé par Morgan Stanley à Barcelone.



Un porte-parole de Vodafone a indiqué que l'opérateur était disposé à évoquer ce sujet avec toutes les parties intéressées.



Vodafone utilise actuellement les infrastructures acquises dans le cadre de son acquisition de Cable & Wireless (CWC.LN), ainsi que la capacité louée auprès de l'ancien monopole britannique BT, mais Talk Talk estime que cela ne suffira pas si Vodafone souhaite avoir une couverture nationale pour la téléphonie fixe.



"Le réseau actuel Cable & Wireless de Vodafone couvre à peu près 50% du pays, mais sa répartition géographique n'est pas idéale, donc ils auront besoin d'avoir un réseau couvrant le reste du pays", a expliqué Dido Harding.



TalkTalk a récemment conclu un accord avec la filiale britannique de l'espagnol Telefónica (TEF.MC) pour accéder à ses réseaux sans fil.



Le secteur britannique des télécommunications reste extrêmement concurrentiel en raison de la convergence des services de téléphonie, d'Internet et de télévision. Au nombre des concurrents présents dans ce secteur figurent Virgin Media, filiale de Liberty Global (LBTYA), BT et EE, une coentreprise d'Orange (ORA.FR) et de Deutsche Telekom (DTE.XE), ainsi que le géant de la télévision payante British Sky Broadcasting Group (SKY.LN).



Dido Harding a précisé que Talk Talk, qui génère un chiffre d'affaires annuel de 1,7 milliard de livres, n'avait aucune intention d'acheter lui-même des actifs mobiles.



-Simon Zekaria, Dow Jones Newswires



(Version française Emilie Palvadeau)