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ING (INGA.AE) est venue lundi allonger la liste des banques européennes prenant de nouvelles mesures de restructuration et de réduction des effectifs, afin de surmonter les difficultés liées aux taux d'intérêt ultra-bas et à une réglementation plus stricte.

La première banque des Pays-Bas a indiqué qu'elle comptait supprimer environ 7.000 emplois dans les années qui viennent, dont 3.500 en Belgique et 2.300 aux Pays-Bas, afin de réduire ses coûts annuels de 900 millions d'euros d'ici à 2021. Ces mesures portent sur quelque 13% des effectifs mondiaux d'ING. Le groupe prévoit de comptabiliter des "provisions pour licenciements" d'un montant de 1,1 milliard d'euros avant impôts.

Ces décisions entrent dans le cadre d'une vaste réorganisation qui doit permettre au groupe de réorienter ses activités bancaires européennes vers une plate-forme numérique unique. ING investira 800 millions d'euros pour améliorer ses services numériques.

Les plans de restructuration se multiplient dans le secteur

Plusieurs établissements bancaires européens ont annoncé ces dernières semaines un plan de restructuration ou des objectifs financiers plus prudents, afin de faire face à des taux d'intérêt historiquement bas, associés à un durcissement de la réglementation et à une conjoncture économique encore faible.

La semaine dernière, le géant allemand Commerzbank a déclaré qu'il allait réduire ses effectifs d'environ 20% pour redresser sa rentabilité, tandis que la banque espagnole Banco Santander abaissait deux de ses objectifs financiers les plus importants en raison d'un environnement hostile. Aux Pays-Bas, ABN Amro prévoit de supprimer plus de 1.000 postes.

"Les banques sont confrontées à une pression constante des autorités de régulation et les taux d'intérêt restent bas de manière prolongée", a déclaré le directeur général d'ING, Ralph Hamers. "Ces éléments pèsent sur la rentabilité, dont nous avons besoin pour financer la croissance ainsi que les investissements et pour couvrir le coût du capital", a-t-il ajouté.

ING a décidé ces mesures "en position de force", a souligné le dirigeant, en faisant référence aux précédentes restructurations qui ont permis au groupe d'améliorer la situation de ses capitaux propres tout en simplifiant sa structure.

Depuis la crise financière internationale, durant laquelle l'Etat néerlandais lui était venu en aide, ING a mis en oeuvre une réorganisation stratégique radicale afin de réduire sa taille et de se recentrer sur l'Europe. Le groupe emploie actuellement 52.000 personnes environ, contre 125.000 avant la crise.

Prudence envers les objectifs financiers

ING, la plus grande banque des Pays-Bas en termes d'actifs, a confirmé son objectif d'un ratio de fonds propres CET1 supérieur à 12,5%, avec un ratio de levier dépassant 4%. En revanche, elle a déclaré ne pas être en mesure d'actualiser son objectif de rentabilité des fonds propres en raison "d'incertitudes réglementaires persistantes". Cet objectif s'élève actuellement à 10%-13%.

Aux Pays-Bas, les objectifs financiers des banques font débat, certains les jugeant trop ambitieux au vu de l'étude publiée par la banque centrale néerlandaise, selon laquelle des objectifs à deux chiffres pourraient ne pas être réalisables avec les futures normes sur les capitaux propres.

Ralph Hamers a déclaré qu'il n'était pas forcément d'accord avec le point de vue de la banque centrale. Il a souligné que les investisseurs exigeaient "des rendements décents" et a ajouté qu'ING s'engageait à verser un "dividende progressif sur la durée".

A 11h58, le titre cédait 0,3%, à 10,96 euros, tandis que l'indice phare de la Bourse d'Amsterdam, l'AEX, progressait de 0,4%.

-Maarten van Tartwijk, Dow Jones Newswires

(Version française Aurélie Henri) ed: VLV : LBO

(END) Dow Jones Newswires

October 03, 2016 06:18 ET (10:18 GMT)

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