BERLIN (Agefi-Dow Jones)--Le président du directoire de Bayer, Bill Anderson, a affirmé, dans un entretien accordé au Wall Street Journal, que le groupe chimique et pharmaceutique allemand se remettrait rapidement des mauvaises nouvelles annoncées récemment et a averti qu'un démantèlement de l'entreprise n'était pas la solution à tous ses problèmes.



Une série de mauvaises nouvelles a relancé les appels des investisseurs en faveur d'une scission de Bayer. Cependant, Bill Anderson a déclaré que le groupe ne pouvait pas éviter une douloureuse restructuration pour redresser ses activités.



"Si nous n'adoptons pas l'approche la plus souple et la plus réactive possible en matière de développement de produits, de proximité avec les clients et de gestion de nos activités, ce n'est pas en scindant [l'entreprise] que nous allons en résoudre les problèmes", a-t-il souligné. "Aucune solution structurelle ne compensera l'absence d'une bonne gestion", a-t-il martelé.



La semaine dernière, le groupe allemand a annulé un essai clinique sur un médicament expérimental, l'asundexian, sur lequel il comptait pour accroître ses bénéfices futurs. Bayer, dont les produits vont de l'aspirine au désherbant Roundup, a également été condamné par un tribunal du Missouri à verser 1,56 milliard de dollars à quatre plaignants qui affirmaient que le Roundup était à l'origine de leur cancer. Le groupe a fait appel de cette décision.



Le verdict du tribunal a rappelé aux investisseurs que Bayer était toujours confronté à des risques non quantifiables liés à l'acquisition de Monsanto en 2018. L'abandon de l'essai clinique a en outre anéanti les espoirs de Bayer de trouver un successeur à des médicaments lucratifs dont les brevets expirent prochainement.



Cette conjonction de mauvaises nouvelles a fait chuter l'action de plus de 20% la semaine dernière. A la fin de la semaine, la capitalisation boursière de Bayer s'établissait à 32 milliards d'euros, un montant inférieur à sa dette nette, qui atteignait 38,7 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre.



Bayer a par ailleurs accusé une perte nette de 4,57 milliards d'euros au troisième trimestre, en raison de pertes dans l'agrochimie et d'une baisse des ventes et des bénéfices dans son activité pharmaceutique.



Bill Anderson, qui a pris les rênes du groupe en juin, a pour mission de régler les problèmes liés à l'acquisition désastreuse de Monsanto par son prédécesseur et de redynamiser les activités de Bayer dans le domaine pharmaceutique.



Lors de son entretien avec le Wall Street Journal, Bill Anderson a indiqué que les récentes difficultés du groupe ne l'obligeaient pas à repenser la stratégie de transformation de Bayer et qu'il restait encore du travail à accomplir avant d'envisager une éventuelle scission.



Une équipe d'experts, nommée par le dirigeant et chargée d'étudier les options stratégiques, se concentre sur les conséquences qu'aurait une scission de certaines activités pour l'entreprise, a indiqué Bill Anderson. Ils doivent examiner comment l'effet de levier et la flexibilité financière de Bayer seraient affectés, a-t-il ajouté, en précisant que tout changement ne pouvait se faire au détriment des performances opérationnelles.



Bayer a trois activités principales : les produits pharmaceutiques, les produits agrochimiques et les médicaments sans ordonnance.



-William Boston, The Wall Street Journal



(Version française Aurélie Henri) ed: VLV



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November 27, 2023 02:42 ET (07:42 GMT)




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