Pour l'heure, bioMérieux maîtrise mieux sa communication sur le "forex"

Mieux vaut prévenir que guérir.

En alertant avec insistance les investisseurs sur l'impact négatif des effets de change dans ses comptes en 2014, bioMérieux (BIM.FR) s'était attiré les foudres du marché, à l'occasion de la publication de ses résultats 2013, en mars dernier. Le titre avait plongé de plus de 7% au cours des séances qui avaient suivi la présentation, avant de se reprendre, puis de rechuter ces dernières semaines.

Le fabricant d'équipements de diagnostic médical in vitro avait, en revanche, préparé le terrain pour les publications à venir. Ainsi, malgré l'annonce d'un chiffre d'affaires du premier trimestre encore lourdement pénalisé par les effets de change et inférieur aux prévisions des analystes financiers, le titre progresse de 1,1% à 78,37 euros, mercredi à la mi-journée dans un marché en repli.

Moins d'impact à partir du troisième trimestre

Les ventes de bioMérieux n'ont progressé que de 3,3%, à 371 millions d'euros, alors que retraitée des effets de change la progression aurait atteint 7,9%. Hors impact des fluctuations de devises, les tendances commerciales de fond sont restées largement favorables, même si un ralentissement a été perceptible en Asie, notamment en Chine et en Inde.

"Cela était prévu mais les devises coûtent 4,6 points de croissance," résument les analystes d'Oddo Securities dans une note. Selon eux, les fluctuations de devises - notamment le real brésilien, la roupie indienne, le peso argentin et le livre turque - devraient avoir un impact moins important à partir du troisième trimestre.

Le groupe n'en a donc pas encore terminé avec le boulet des effets de change. D'autant qu'en mars dernier ses dirigeants avaient aussi prévenu que le résultat opérationnel courant de l'exercice en cours allait être affecté de manière beaucoup plus prononcée qu'en 2013. "Les couvertures de change mises en place fin 2013, dans les conditions de marché en vigueur [ne devraient] plus permettre d'atténuer aussi largement qu'en 2013 les impacts de change", avaient-ils indiqué, avant d'ajouter que les variations de change devraient peser à hauteur "d'au moins 25 millions d'euros" sur les résultats.

Si bioMérieux a su prévenir l'écueil des effets de change à l'occasion du premier trimestre, une déception ne peut donc être écartée par la suite.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 60; yann.morellyalcover@wsj.com

"Le Market Blog" est le blog économique et financier du Service français de Dow Jones Newswires.

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