Elis (EU:ELIS) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Vendredi 13 Décembre 2019 François Berthon, Agefi-Dow Jones
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'année 2019 aura marqué un retour à
meilleure forme pour l'action Elis. La hausse de 27% de son titre depuis
janvier contraste avec la chute de 37%, à des plus bas de quatre ans,
enregistrée en 2018. Ce rebond s'est appuyé sur une amélioration
progressive des indicateurs de performance du groupe de blanchisserie
industrielle, à la fois sur l'activité, sur les marges et la génération
de free cash-flow. Le troisième trimestre...
Elis (EU:ELIS) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Vendredi 13 Décembre 2019 François Berthon, Agefi-Dow Jones
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'année 2019 aura marqué un retour à
meilleure forme pour l'action Elis. La hausse de 27% de son titre depuis
janvier contraste avec la chute de 37%, à des plus bas de quatre ans,
enregistrée en 2018. Ce rebond s'est appuyé sur une amélioration
progressive des indicateurs de performance du groupe de blanchisserie
industrielle, à la fois sur l'activité, sur les marges et la génération
de free cash-flow. Le troisième trimestre, en
particulier, a marqué une inflexion. La croissance organique s'est
élevée à 4,2% sur la période, contre 3% au premier semestre et 3,1%
anticipé par le consensus. "Pricing power"
Le "pricing power" de l'entreprise joue un rôle majeur dans les
progrès observés. "Les augmentations de prix mises en œuvre par le
groupe pour compenser l'inflation des coûts, notamment sur les salaires,
semblent porter leurs fruits dans toutes les zones géographiques, en
particulier en Espagne et au Royaume-Uni", souligne Société Générale. La
croissance organique a résulté à 70% des hausses de prix au troisième
trimestre, et à 30% de celle des volumes, contre un ratio de 50/50
auparavant, observe ainsi HSBC. Le groupe en a profité
pour relever à la marge ses prévisions de 2019 en visant une croissance
organique légèrement supérieure à 3%. Elis table aussi sur une marge
d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) dans la partie haute de la
fourchette précédemment attendue entre 31,2% et 31,6%.
Les résultats annuels qui seront publiés le 4 mars ne devraient donc pas
décevoir. "Dans un contexte d'inflation des charges salariales et
énergétiques, le groupe devrait réussir à maintenir sa marge d'excédent
brut d'exploitation à 31,5%", estime Oddo-BHF. Inflexion positive sur le free cash-flow
De plus, cette bonne résistance des marges a un corollaire positif.
Elle devrait se traduire par "une légère hausse de la génération de free
cash-flow en 2019", anticipe le courtier. L'exercice
qui s'achève sera à n'en pas douter satisfaisant, tandis que le suivant
s'annonce encore meilleur. Le management ayant indiqué avoir passé des
hausses de prix sur plusieurs semestres, "l'exercice prochain devrait
voir une nouvelle hausse de prix alors que la hausse des coûts devrait
être plus contenu", prévoit Midcap Partners. L'année
prochaine bénéficiera d'autre part de la forte réduction de l'enveloppe
dédiée aux dépenses d'investissement. Les "Capex" devraient revenir à
18% du chiffre d'affaires après une période de surinvestissement liée à
l'acquisition en 2017 du britannique Berendsen, dont il a fallu
moderniser l'outil industriel. Pour autant, le rebond
du free cash-flow, lié à la baisse attendu des investissements en 2020,
est "de plus en plus reflété dans la valorisation du groupe", tempère
Morgan Stanley. Pour la banque américaine, la réduction de l'intensité
capitalistique de l'activité, de 20% des ventes à 18% l'an prochain, "ne
constituerait pas une surprise". En tout cas,
l'augmentation du free cash-flow devrait aider à faire descendre
rapidement le ratio de dette sur excédent brut d'exploitation (Ebitda)
en dessous de 3 - l'an prochain ou dès cette année - contre 3,14 en
2018. Autre élément positif à prendre en compte pour
2020 : Elis a refinancé sa dette bancaire par un emprunt obligataire à
deux tranches, en levant 850 millions d'euros en septembre. L'opération
va générer une économie d'intérêt de plus de 13 millions d'euros et une
amélioration du résultat net courant de plus de 10 millions d'euros à
partir de 2020. Consolidation du marché allemand nécessaire mais progressive
Fort d'une situation bilancielle améliorée, Elis pourrait alors penser
à une acquisition d'envergure. A plusieurs reprises, le groupe a
expliqué que l'Allemagne, marché très fragmenté et pour beaucoup
constitué d'acteurs régionaux, avait besoin d'être "consolidé",
processus qui s'inscrirait sur le moyen-long terme.
D'après les calculs d'HSBC, l'acquisition d'un chiffre d'affaires de 1,2
milliard d'euros en Allemagne pourrait générer une croissance moyenne
du bénéfice net par action de 18,6% sur la période 2020-2023. La banque
se garde toutefois de citer le nom de cibles potentielles. Pour cause :
les deux gros concurrents d'Elis dans le pays, CWS et Bardusch, "ne sont
pas à vendre", souligne une porte-parole du groupe de blanchisserie.
Voilà pourquoi Elis mène en Allemagne une politique d'acquisitions
ciblées. Cet effort devrait progressivement contribuer à améliorer la
capacité du groupe à augmenter ses prix pour les prestations de linge
plat. Le segment du vêtement professionnel est lui bien
orienté outre-Rhin. Après un premier semestre stable, l'activité du
groupe en Allemagne a rebondi de 4% au troisième trimestre, portée par
un contrat dans ce domaine. Par ailleurs, la taille du
groupe lui permet de moins dépendre d'une zone géographique. A priori,
les détenteurs d'actions Elis - qui s'inscrit à 18,5 euros vendredi
après-midi - n'ont donc pas de souci à se faire l'an prochain. Pour les
autres, au regard du potentiel qui s'est réduit par rapport à l'objectif
de cours moyen de 19,6 euros des analystes interrogés par Factset,
mieux vaudrait s'intéresser au dossier en profitant d'un éventuel repli. -François Berthon, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 93; fberthon@agefi.fr ed: ECH Agefi-Dow Jones The financial newswire (END) Dow Jones Newswires December 13, 2019 09:34 ET (14:34 GMT)
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