VIV Vivendi SE

BARCELONE (Agefi-Dow Jones)--La Commission européenne cherche à savoir si certaines règles européennes relatives aux fusions-acquisitions ont été enfreintes dans le cadre du projet d'acquisition de Lagardère par Vivendi, a déclaré une porte-parole de l'institution jeudi.

L'autorité de la concurrence de l'Union européenne veut en particulier s'assurer que ce projet n'a pas donné lieu à un cas de "gun jumping", une situation dans laquelle une entreprise omet de déclarer une opération de fusion-acquisition à dimension européenne ou commence à la mettre en œuvre avant que la Commission ne l'ait autorisée.

Selon plusieurs médias, la Commission soupçonne le groupe de Vincent Bolloré d'avoir imposé des nominations et des décisions chez Lagardère alors qu'il n'avait pas encore reçu l'autorisation d'en prendre le contrôle.

La Commission européenne a autorisé la semaine dernière l'acquisition de Lagardère par Vivendi, au terme d'une enquête approfondie. La réalisation de ce rachat est conditionnée à la vente d'Editis, la filiale d'édition de Vivendi, ainsi que du magazine de presse people Gala. Sa finalisation n'est pas attendue avant le quatrième trimestre 2023.

Si une pratique de "gun jumping" est avérée, les entreprises concernées risquent une amende pouvant atteindre 10% de leur chiffre d'affaires global, a précisé la porte-parole de la Commission européenne. Elle a également indiqué que la Commission n'avait pas ouvert d'enquête formelle sur les soupçons concernant Vivendi et Lagardère.

Une porte-parole de Vivendi a déclaré que l'entreprise s'était conformée aux règles et qu'elle continuerait à le faire jusqu'à la réalisation des cessions exigées par l'exécutif européen.

-Adria Calatayud, Dow Jones Newswires (Version française et contribution François Schott) ed: LBO

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June 15, 2023 11:21 ET (15:21 GMT)

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