Un grand nombre de banques européennes pourraient être exposées à des pertes liées à Dubai World après la demande de la puissante holding de Dubaï d'un moratoire de six mois sur sa dette.



Parmi les banques étant intervenues comme arrangeurs ou teneurs de livre dans le cadre du prêt le plus récent de 5,5 milliards de dollars obtenu par Dubai World en juin 2008 figurent notamment HSBC Holdings PLC (HBC), Royal Bank of Scotland Group PLC (RBS), Lloyds Banking Group PLC (LYG), ING Groep N.V. (ING) et Credit Agricole SA's Calyon (CRARY), de même que Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ (MTU), Sumitomo Mitsui Banking Corporation (JD-SMU), Emirates Bank et Mashreq Bank (MASQ.DFM).



La banque de financement et d'investissement du groupe Crédit Agricole SA (ACA.FR), Calyon, a indiqué jeudi matin dans un e-mail être faiblement exposée à la dette de Dubai World, ajoutant qu'elle ne pensait pas qu'il y avait lieu de s'inquiéter au sujet de la restructuration annoncée.



Les autres banques ont soit refusé de s'exprimer à cet égard ou n'étaient pas immédiatement disponibles pour fournir un commentaire.



En raison des fêtes de l'Aïd, les bureaux du gouvernement et du secteur privé sont fermés à travers le Moyen-Orient.



Les banques qui aident les sociétés à placer des prêts conservent généralement une portion du total en syndiquant le reste à d'autres banques et à des investisseurs institutionnels. Il est possible que certaines des banques impliquées dans le financement n'aient pas d'exposition résiduelle à Dubai World.



S'il est trop tôt pour prévoir l'issue de la restructuration de Dubai World, les réorganisations financières contraignent le plus souvent les créanciers à faire des concessions sur les échéances de remboursement, à accepter des taux d'intérêt plus faibles ou à échanger leurs dettes contre des actions.



L'annonce mercredi selon laquelle Dubaï allait restructurer sa puissante holding Dubai World a porté un coup aux marchés européens jeudi, les principaux indices boursiers cédant de 1% à 2%.



Dubai World a un passif estimé à près de 60 milliards de dollars.



-Margot Patrick, Dow Jones Newswires



(Jethro Mullen à Paris et Andrew Critchlow à Dubaï ont contribué à cet article.)