Athènes optimiste sur un accord avec l'UE au début de la semaine
26 Mars 2015 - 2:09PM
Dow Jones News
Le ministre grec de l'Economie Georges Stathakis s'est dit
optimiste jeudi sur un accord d'ici la semaine prochaine de la
Grèce avec ses créanciers, sur les réformes que son pays doit
réaliser pour bénéficier de la dernière tranche de prêts
européens.
"Je pense que d'ici le début de la semaine prochaine nous aurons un
accord à la fois sur la liste des réformes proposée par le
gouvernement grec et sur le versement des fonds", a indiqué le
ministre à la chaîne de télévision Antenna.
A court d'argent, la Grèce est sous pression pour conclure un
accord avec ses créanciers d'ici avril, avant que les caisses de
l'Etat soient totalement vides.
Les créanciers ont mis en garde le nouveau gouvernement de la
gauche radicale d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis fin janvier,
que la dernière tranche des prêts européens au pays, qui s'élèvent
à 7 milliards d'euros, ne sera versée qu'après l'engagement
d'Athènes à procéder à des réformes concrètes.
Cette tranche, qui fait partie d'un plan de sauvetage de 240
milliards d'euros, accordé à Athènes depuis 2010, aurait dû être
versée en septembre dernier. Le versement a pris du à l'époque car
le précédent gouvernement droite-socialistes avait lui aussi traîné
les pieds pour procéder aux nouvelles mesures d'austérité qu'on
exigeait de lui.
Privée des marchés d'emprunt à moyen et long terme, Athènes ne peut
honorer ses dettes que grâce à ces prêts internationaux. D'ici août
2015, le pays doit rembourser 15,5 milliards d'euros.
Vu la situation financière fragile du pays, la Banque centrale
européenne (BCE) a enjoint cette semaine les banques grecques à
arrêter d'acheter de la dette émise par Athènes, car cela fait
peser un risque sur leur solidité financière
Les banques grecques se refinancent à l'heure actuelle auprès de la
banque centrale de Grèce, avec des prêts d'urgence, plus onéreux
pour elles, dans le cadre d'un mécanisme d'urgence (ELA) de la
BCE.
Mercredi, la BCE a relevé à 71 milliards d'euros, contre 69,8
milliards précédemment, le plafond de ce financement d'urgence.
Le journal britannique Financial Times a assuré mardi que l'Etat
avait retiré des fonds des sociétés publiques pour parer à ses
obligations financières mais le gouvernement n'a pas pour l'instant
confirmé cette information.
Après la rencontre lundi du Premier ministre grec Alexis Tsipras
avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, le
gouvernement espère qu'une solution sera trouvée très
prochainement.
"Après cette rencontre, le climat politique a changé", a souligné
M. Stathakis.
Toutefois, la bourse d'Athènes reflétait jeudi l'inquiétude des
marchés. A la mi-journée l'indice général perdait 3,6% à 765,48
points.