PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés européens évoluent en ordre
dispersé lundi, à mi-séance, les investisseurs étant partagés entre
l'espoir d'une reprise économique rapide soutenue par les plans de
relance et les craintes entourant la poursuite de la pandémie
accompagnée de possibles reconfinements.
Vers 13h00, l'indice Stoxx Europe 600 perdait 0,1% à 366,8 points.
A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 cédaient 0,3% et 0,4%
respectivement. A Francfort, le DAX 30 gagnait 0,3% et le FTSE 100
perdait 0,1% à Londres.
A Wall Street, le contrat à terme sur le Dow Jones progresse de
0,4%, celui sur le S&P 500 s'apprécie de 0,5%, et le contrat
sur le Nasdaq 100 gagne 1%.
A l'approche de la réunion du comité de politique monétaire de la
Réserve fédérale américaine (Fed) des 28 et 29 juillet, "il y a un
certain optimisme quant au message probable de la Fed" qui devrait
rassurer sur le maintien de niveaux de taux très bas pendant
longtemps, estime Seema Shah, stratégiste en chef chez Principal
Global Investors. "Mais les investisseurs restent prudents en ce
qui concerne les États-Unis", souligne-t-elle.
Le parti républicain va dévoiler ce lundi son nouveau plan de
soutien pour faire face aux conséquences économiques de l'épidémie
de coronavirus.
Alors que le nombre total d'infections dans le monde a dépassé les
16 millions au cours du week-end, les Etats-Unis ont enregistré
65.490 infections supplémentaires et 900 décès samedi, selon les
données compilées par l'université Johns Hopkins.
En Europe, la Grande-Bretagne a annoncé samedi la mise en place
d'une quarantaine à tous les voyageurs en provenance d'Espagne.
"Les investisseurs craignent une nouvelle vague de confinement,
bien que toute mesure de confinement à court terme devrait être
sélective et ne pas provoquer un arrêt général de l'activité
économique", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste à la Swissquote
Bank.
Le secrétaire à la Santé et aux services sociaux des Etats-Unis,
Alex Azar, a encouragé dimanche les américains à continuer à porter
des masques de protection et à pratiquer la distanciation sociale
afin d'éviter de nouveaux confinements, lors de l'émission "Face
the Nation" sur CBS.
Du côté des statistiques, la confiance des entreprises allemandes
s'est améliorée davantage que prévu en juillet par rapport au mois
précédent, selon les données publiées lundi par l'institut de
conjoncture IFO. L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne
s'est établi à 90,5 ce mois-ci, contre 86,3 en juin, en données
révisées.
SUR LES AUTRES MARCHES:
-L'or évolue à des points hauts historiques, soutenu par la
nervosité des investisseurs à l'égard des perspectives économiques
mondiales alors que la pandémie de coronavirus n'en finit pas de
faire des ravages. Le métal précieux gagne 2,2% à 1.939,20 dollars
l'once, dépassant très nettement son précédent sommet de 1.891,90
dollars, établi en 2011. "Les investisseurs qui recherchent à la
fois la sécurité et un rendement décent, n'ont qu'une seule
véritable option pour le moment - avec des rendements du Trésor
proches de zéro, et négatifs en termes réels, et des liquidités qui
ne rapportent rien", explique Michael Brown, analyste de marché
chez Caxton.
-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans, titre
de référence du marché, recule à 0,572%, contre 0,591%vendredi
soir. Le rendement du Bund allemand de même échéance s'inscrit à
-0,476%, contre -0,446% jeudi soir.
-L'euro poursuit sa hausse face au billet vert, gagnant 0,6% à
1,1726 dollar.
-Les cours du pétrole montent légèrement. Le contrat de septembre
sur le Brent de la mer du Nord prend 59 cents, à 43,93 dollars le
baril, tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux
(WTI) coté au Nymex progresse de 16 cents, à 41,45 dollars le
baril.
VALEURS A SUIVRE EN FRANCE ET A L'ETRANGER :
-L'ensemble du secteur aérien européen chute en Bourse lundi alors
que le Royaume-Uni a décidé samedi de rétablir une quarantaine de
deux semaines pour les voyageurs provenant d'Espagne. "Le marché
redoute que cette décision entraîne une contagion" avec des mesures
similaires prises dans d'autres pays, explique un analyste
spécialiste du secteur aérien. A Londres, l'action de la compagnie
à bas coûts easyJet chute de 10,9%, tandis que IAG, maison-mère
d'Iberia et de British Airways, perd 7,9%. A Dublin, Ryanair
abandonne 4%, tandis qu'à Francfort, Lufthansa cède 6,6%. A Paris,
Air France-KLM abandonne 4,4% et Groupe ADP, l'exploitant des
aéroports parisiens, limite son repli à 1%.
-Pour la même raison, le secteur du tourisme évolue également dans
le rouge. Accor perd 2,7%, tout comme son concurrent britannique
Intercontinental Hotels. Le tour opérateur TUI plonge de 11,6%.
-L'équipementier automobile Faurecia (-0,3%) a vu ses comptes virer
au rouge au premier semestre dans un contexte marqué par la crise
sanitaire. L'industriel a pourtant prévenu qu'il anticipait un
rebond de ses résultats au second semestre.
-Le groupe de services à l'environnement Suez (-1,2%) a annoncé
lundi avoir conclu un accord avec la ville de Huaibei, en Chine,
pour construire et exploiter une usine de traitement des déchets
industriels dangereux. Ce contrat représentera un chiffre
d'affaires cumulé d'environ 700 millions d'euros sur une durée de
30 ans.
-La société de services informatiques Atos (-1,2%) a confirmé lundi
ses objectifs financiers pour l'année en cours après avoir
enregistré une baisse organique de 2,8% de son chiffre d'affaires
au premier semestre. A moyen terme, Atos vise une croissance du
chiffre d'affaires comprise entre 5% et 7% à taux de change
constants, une marge opérationnelle de 11% à 12% du chiffre
d'affaires et un taux de conversion de la marge opérationnelle en
flux de trésorerie de plus de 60%.
-Le spécialiste des solutions de paiement dans le monde du travail
Edenred (+0,4%) a livré lundi de nouveaux objectifs pour l'exercice
2020, alors que son activité a été fortement pénalisée au premier
semestre par l'impact des mesures de confinement sur ses clients à
travers le monde.
-A Wall Street, Moderna bondit de 10,5% en préouverture après que
la société de biotechnologie a annoncé dimanche que le gouvernement
américain s'était engagé à lui verser jusqu'à 472 millions de
dollars supplémentaires pour financer ses efforts de développement
d'un vaccin contre le coronavirus.
-François Berthon et Valérie Venck, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27
47 93; fberthon@agefi.fr ed: ECH
(Steve Goldstein et Anna Isaac, Dow Jones Newswires, ont contribué
à cet article)
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July 27, 2020 07:17 ET (11:17 GMT)
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