"Les salariés s'enfuient d'Opel", selon le comité d'entreprise qui veut des garanties de PSA
20 Avril 2018 - 3:32PM
Dow Jones News
Opel va perdre davantage de salariés que ne le lui a réclamé
PSA, du fait de nombreux départs volontaires, a indiqué vendredi le
patron du comité d'entreprise du constructeur allemand, qui exige
un plan garantissant l'avenir de la marque à l'éclair.
En novembre, soit environ 100 jours après le bouclage de sa reprise
d'Opel, PSA a présenté un plan "en vue d'une réduction de 3.700
emplois d'ici 2020" en Allemagne, a déclaré à Francfort Wolfgang
Schäfer-Klug, patron du comité d'entreprise d'Opel, lors d'une
conférence de presse.
Quelque 1.500 salariés âgés ont signé à ce jour un accord pour
quitter l'entreprise sur une base accompagnée. S'ajoutent près de
2.000 salariés toujours chez les plus âgés et qui sont en principe
disposés à partir mais qui n'ont pas encore entamé de démarche
formelle.
Enfin, un plan de départs volontaires pour des salariés plus jeunes
est en cours, pouvant entraîner d'autres départs.
"On va satisfaire sans problème l'objectif de réduction
d'effectifs, le problème est que les gens s'enfuient d'Opel", s'est
inquiété M. Schäfer-Klug.
Le comité d'entreprise et le syndicat allemand IG Metall discutent
avec les directions d'Opel et de PSA sur l'avenir des trois sites
allemands de production.
Le site d'Eisenach, en Thuringe, paraît le plus menacé. Il emploie
pour l'heure 1.800 personnes et pourrait en perdre près de la
moitié du fait qu'il s'est vu promettre pour l'heure la production
d'un seul modèle, le SUV Grandland, avec une version électrisée à
venir.
En échange, les 20.000 salariés d'Opel en Allemagne se sont vu
imposer un report de l'augmentation de 4,3% des salaires
normalement prévue à partir d'avril, et le gel des primes de
vacances et de Noël.
"J'ai dit à Messieurs Tavares (le patron de PSA) et Lohscheller
(patron d'Opel) que ce qu'ils font c'est du chantage", a déclaré
Berthold Huber, ancien patron du syndicat IG Metall, qui négocie
également pour les intérêts des salariés allemands.
A ce jour, PSA a fait des propositions en termes de produits à
développer par Opel qui représentent une garantie pour seulement
1.800 emplois, selon M.Schäfer-Klug, qui exige de la transparence
sur les intentions du Français à l'égard de l'ensemble des salariés
d'Opel.
"Nous attendons de PSA et d'Opel une offre négociable, ensuite nous
serons prêts à discuter", a renchéri M. Huber.
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April 20, 2018 09:12 ET (13:12 GMT)
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