Opel va perdre davantage de salariés que ne le lui a réclamé PSA, du fait de nombreux départs volontaires, a indiqué vendredi le patron du comité d'entreprise du constructeur allemand, qui exige un plan garantissant l'avenir de la marque à l'éclair.



En novembre, soit environ 100 jours après le bouclage de sa reprise d'Opel, PSA a présenté un plan "en vue d'une réduction de 3.700 emplois d'ici 2020" en Allemagne, a déclaré à Francfort Wolfgang Schäfer-Klug, patron du comité d'entreprise d'Opel, lors d'une conférence de presse.



Quelque 1.500 salariés âgés ont signé à ce jour un accord pour quitter l'entreprise sur une base accompagnée. S'ajoutent près de 2.000 salariés toujours chez les plus âgés et qui sont en principe disposés à partir mais qui n'ont pas encore entamé de démarche formelle.



Enfin, un plan de départs volontaires pour des salariés plus jeunes est en cours, pouvant entraîner d'autres départs.



"On va satisfaire sans problème l'objectif de réduction d'effectifs, le problème est que les gens s'enfuient d'Opel", s'est inquiété M. Schäfer-Klug.



Le comité d'entreprise et le syndicat allemand IG Metall discutent avec les directions d'Opel et de PSA sur l'avenir des trois sites allemands de production.



Le site d'Eisenach, en Thuringe, paraît le plus menacé. Il emploie pour l'heure 1.800 personnes et pourrait en perdre près de la moitié du fait qu'il s'est vu promettre pour l'heure la production d'un seul modèle, le SUV Grandland, avec une version électrisée à venir.



En échange, les 20.000 salariés d'Opel en Allemagne se sont vu imposer un report de l'augmentation de 4,3% des salaires normalement prévue à partir d'avril, et le gel des primes de vacances et de Noël.



"J'ai dit à Messieurs Tavares (le patron de PSA) et Lohscheller (patron d'Opel) que ce qu'ils font c'est du chantage", a déclaré Berthold Huber, ancien patron du syndicat IG Metall, qui négocie également pour les intérêts des salariés allemands.



A ce jour, PSA a fait des propositions en termes de produits à développer par Opel qui représentent une garantie pour seulement 1.800 emplois, selon M.Schäfer-Klug, qui exige de la transparence sur les intentions du Français à l'égard de l'ensemble des salariés d'Opel.



"Nous attendons de PSA et d'Opel une offre négociable, ensuite nous serons prêts à discuter", a renchéri M. Huber.



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



April 20, 2018 09:12 ET (13:12 GMT)




Copyright (c) 2018 L'AGEFI SA