ALMLB Miliboo

Par Bruno de Roulhac

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les introductions en Bourse vont-elles enfin démarrer à Paris ? Après la marche arrière de Novares mi-février "en raison de conditions de marché particulièrement défavorables", les espoirs reposent sur Vente-unique.com.

En vue de sa cotation sur Euronext Growth (ex-Alternext) à Paris, le spécialiste de la vente de mobilier en ligne a fait enregistrer son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Son actionnaire à 95%, Cafom, propriétaire d'Habitat, avait annoncé en décembre son intention d'ouvrir le capital de Vente-unique, envisageant une cession ou une introduction en Bourse.

Cette dernière voie, aujourd'hui privilégiée, permettrait au groupe de lever des fonds, et à l'actionnaire de référence de céder des titres. En l'absence de soubresauts sur les marchés actions et dans le secteur, secoué par l'affaire Steinhoff, l'opération devrait être lancée avant la fin mars.

Sur son exercice clos fin septembre 2017, Vente-unique a dégagé un chiffre d'affaires de 77 millions d'euros (+13% en organique) pour un Ebitda de 7,1 millions (+9%). Le groupe, qui est en trésorerie nette positive de 0,6 million, a enregistré un bénéfice net de 2,7 millions. La tendance reste positive, avec une croissance organique du chiffre d'affaires de près de 20% au premier trimestre 2017-2018 à 21 millions d'euros.

Sur la base des multiples de Maisons du Monde de 1,6 fois les ventes et 11,7 fois l'Ebitda, Vente-unique pourrait être valorisé entre 80 et 120 millions d'euros. Toutefois, Miliboo, pur acteur internet, comme Vente-unique, se paye 0,6 fois ses ventes. Il est vrai que la société est encore en perte opérationnelle. Depuis son entrée en Bourse en décembre 2015, Miliboo a perdu 46%, tandis que Maisons du Monde a doublé de valeur en vingt mois de cotation.

Présent dans dix pays européens, Vente-unique compte doubler de taille en cinq ans, visant les 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022. A cet horizon, le groupe devrait réaliser la moitié de ses ventes à l'international, contre 32% en 2017. Après son développement en Italie en 2017, et au Portugal en janvier, le groupe regarde d'autres pays, en Europe du Nord et de l'Est, sous réserve de conserver une marge sur ventes de marchandises proche de 40%. L'offre en décoration, qui ne pèse encore que 2% des ventes du groupe, devrait s'enrichir.

Enfin, le groupe veut presque doubler la surface de sa plate-forme logistique dans l'Oise en 2019, et mettre en place la même année une seconde plate-forme en Europe de l'Est.

-Bruno de Roulhac, L'Agefi. ed: ECH

"Le Market Blog" est le blog économique et financier de l'agence Agefi-Dow Jones.

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February 27, 2018 03:22 ET (08:22 GMT)

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