PARIS (Agefi-Dow Jones)--Seb, c'est mieux. Le spécialiste du petit équipement domestique a publié des ventes légèrement supérieures aux attentes des analystes au quatrième trimestre, permettant au titre de poursuivre son rebond boursier mardi.



A 14h10, l'action gagnait 7,7% à 95,65 euros, après avoir déjà repris plus de 50% depuis son point bas de la mi-octobre.



Les ventes du groupe pour les trois derniers mois de l'année 2022 sont ressorties à 2,4 milliards d'euros, en baisse de 5,6% à taux de change et périmètre constants. Cette baisse marque une légère amélioration par rapport au repli de 8,1% accusé au troisième trimestre.



Selon un consensus établi par Factset, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 2,36 milliards d'euros au quatrième trimestre.



Sur l'ensemble de l'exercice 2022, le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 7,96 milliards d'euros, en baisse de 4,7% en données comparables. Seb a indiqué avoir été pénalisé par la surconsommation d'équipements de cuisine pendant la crise sanitaire, qui s'est traduite par un fort ralentissement de la demande à partir du deuxième trimestre 2022. La guerre en Ukraine et le retour de l'inflation en Europe ont également affecté ses ventes.



Phénomène de déstockage en Europe



Au quatrième trimestre, la division Grand Public, qui compte pour 90% du chiffre d'affaires, a continué à souffrir de déstockages chez les distributeurs européens face au ralentissement des indicateurs de consommation, note Arnaud Despre, analyste chez Portzamparc. "Sur ce dernier point, le management se veut rassurant et précise que le phénomène de déstockage touche à sa fin, et qu'il sera en tout cas nettement moins sensible sur les ventes en 2023", ajoute l'intermédiaire financier.



Même si le groupe reste confronté à un environnement de consommation difficile en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, il pourrait profiter de la réouverture de la Chine, souligne Oddo BHF. La banque a relevé sa recommandation sur Seb de "neutre" à "surperformance" et son objectif de cours de 102 à 107 euros.



Autre point positif, le groupe a indiqué que la marge opérationnelle 2022 se situerait dans le haut de la fourchette de 7% à 7,5% précédemment annoncée. Cela implique un résultat opérationnel d'environ 597 millions d'euros, alors que le consensus tablait sur 572 millions d'euros, selon Oddo BHF.



La poursuite de la baisse des coûts de transports et de l'acier, ainsi que l'appréciation de l'euro face au dollar seront des facteurs de soutien de la marge en 2023, ajoute Arnaud Despre chez Portzamparc. L'analyste, déjà à l'achat sur le titre, a relevé son objectif de cours de 119 à 127 euros.



Pour Sarah Thirion, chez TP Icap Midcap, "le momentum de court terme est implacablement pénalisant pour Seb mais [il faut] se rappeler que le groupe a traversé absolument toutes les crises et dispose de nombreux leviers de croissance à long terme". L'analyste table sur une hausse de 2% du chiffre d'affaires du groupe en 2023 et sur un rebond plus marqué de 4% en 2024.



-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV



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January 31, 2023 08:11 ET (13:11 GMT)




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