AFPLe fabricant de
tubes sans soudure Vallourec, confronté à une chute de ses marchés dans
le secteur Pétrole et Gaz, son principal débouché, a annoncé mercredi la
suppression de 2.000 postes dans le monde d'ici 2017, dont environ 600
en France.Le groupe veut réduire d'un tiers ses capacités de production de
tubes en Europe, et a dans le même temps lancé la recherche d'un
"partenaire majoritaire" pour reprendre son aciérie française de
Saint-Saulve (Nord) qui emploie 350 personnes.Le groupe français a enregistré au premier trimestre un recul de 17%
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AFPLe fabricant de
tubes sans soudure Vallourec, confronté à une chute de ses marchés dans
le secteur Pétrole et Gaz, son principal débouché, a annoncé mercredi la
suppression de 2.000 postes dans le monde d'ici 2017, dont environ 600
en France.Le groupe veut réduire d'un tiers ses capacités de production de
tubes en Europe, et a dans le même temps lancé la recherche d'un
"partenaire majoritaire" pour reprendre son aciérie française de
Saint-Saulve (Nord) qui emploie 350 personnes.Le groupe français a enregistré au premier trimestre un recul de 17%
de ses ventes à 1,05 milliard d'euros et une perte nette de 76 millions
d'euros contre un bénéfice net de 196 millions un an auparavant.A changes constants, les ventes du groupe ont même plongé de 24,2%,
et celles de la division Pétrole et Gaz (qui pèse pour près de 70% du
total) de 29,4% sur le trimestre."Vallourec évolue actuellement dans un environnement de marché très
difficile marqué par les coupes importantes dans les investissements en
exploration et production" de ses clients, a souligné le président du
directoire Philippe Crouzet. Cela a été notamment le cas aux Etats-Unis
et au Moyen-Orient, a-t-il précisé.Le groupe a toutefois maintenu son objectif de dégager un cash flow
(flux de liquidités) disponible positif pour 2015, en misant sur une
deuxième moitié d'année plus favorable.Quant aux autres marchés pour les tubes de Vallourec, notamment dans
l'industrie, ils restent "structurellement bas depuis un moment", selon
M. Crouzet.Vallourec a aussi été touché par un environnement économique défavorable au Brésil et par le repli des prix du minerai de fer.- La CFDT métallurgie 'inquiète' - Dans ce contexte, Vallourec a annoncé 2.000 suppressions de postes
(sur 23.000) dont 1.500 en Europe et environ 600 en France, pour
"rationaliser ses unités européennes de production de tubes et d'acier".Le plan devrait entrer en application sur les années 2016 et 2017."L'objectif est à la fois d'améliorer notre compétitivité et de
réduire nos surcapacités en Europe dans notre métier du tube sans
soudure", a expliqué M. Crouzet lors d'une conférence téléphonique.Dans ce cadre, Vallourec recherche un "partenaire majoritaire" pour
son aciérie française de Saint-Saulve (Nord) qui emploie 350 personnes.
Des contacts ont déjà été pris en ce sens, a précisé M. Crouzet."Nous n'avions plus suffisamment de besoin d'acier correspondant à
notre production de tubes pour justifier le maintien de cette aciérie
dans notre périmètre", a-t-il expliqué.Le groupe français veut toutefois continuer à s'approvisionner auprès
de cette aciérie qu'il a modernisée, de même que son site allemand de
Mulheim.En Europe, les 1.500 suppressions de postes - soit 15% des effectifs
européens - concerneront 600 postes en Allemagne, et en France un peu
moins de 600, plus les 350 salariés de l?aciérie de Saint-Saulve appelée
à être reprise.M. Crouzet, qui n'a pas détaillé les sites concernés, estime que la
pyramide d'âge favorable dans les deux pays et des mesures de
reclassements devraient "minimiser les départs contraints".Au niveau mondial, les suppressions de postes concerneront principalement les fonctions support.Pour l'activité de fabrication de tubes, il n'est pas prévu de
fermeture de sites, mais de "poursuivre leur rationalisation et leur
spécialisation", a indiqué M. Crouzet.L'objectif est de réduire d'un tiers les capacités de production de
tubes en Europe, pour passer de 1,3 million de tonnes en 2014 à 900.000
tonnes en 2017.Du côté syndical, la CFDT métallurgie s'est dit "inquiète de
l'ampleur de la restructuration qui, à terme, pourrait fragiliser les
activités industrielles de Vallourec".Le groupe avait déjà annoncé en février 1.400 suppressions de postes sur 2015.
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