PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés d'actions européens
rebondissent vendredi, tentant d'effacer une partie de leur recul
de la veille à la faveur de publications trimestrielles bien
accueillies dans les secteurs du luxe et de l'automobile. Les
investisseurs restent cependant attentifs à la situation sanitaire
en Europe et aux négociations sur un nouveau plan de relance aux
Etats-Unis.
A 12h50, l'indice Stoxx Europe 600 gagnait 1%, à 366,6 points. A
Paris, le CAC 40 et le SBF 120 s'adjugeaient 1,8% et 1,6%
respectivement. A Francfort, le DAX 30 avançait de 1,1%, tandis que
le FTSE 100 à Londres prenait 1,2%.
Wall Street devrait ouvrir en hausse: le contrat à terme sur
l'indice Dow Jones (DJIA) gagnait 0,2% peu avant 13h00, à 28.447
points, tout comme l'indice élargi S&P 500 qui rejoignait les
3.483 points. Dans le même temps, le contrat sur le Nasdaq 100,
riche en valeurs technologiques, s'adjugeait 0,3%, à 11.912,50
points.
Cette semaine, la hausse des contaminations, les nouvelles
restrictions imposées en Europe et les revers observés dans les
essais cliniques de vaccins expérimentaux contre le Covid-19 ont
ravivé les craintes qu'une nouvelle période de confinement soit
instaurée, ce qui pèserait lourdement sur l'économie mondiale, note
Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les négociations sur de nouvelles mesures de relance économique aux
Etats-Unis restent par ailleurs source d'incertitude. Le président
américain, Donald Trump, a affirmé jeudi dans un entretien à la
chaîne Fox Business qu'il avait demandé au secrétaire au Trésor,
Steven Mnuchin, d'augmenter au-delà de 1.800 milliards de dollars
l'enveloppe du plan de relance proposé par la Maison-Blanche aux
démocrates. Le président a également déclaré qu'un accord sur des
mesures de relance pouvait encore être conclu avant l'élection. Les
analystes jugent toutefois une telle issue peu probable, alors que
les républicains du Sénat restent soucieux de limiter le coût de la
relance budgétaire.
Steven Mnuchin et la cheffe de file des démocrates au Congrès,
Nancy Pelosi, tentent depuis plusieurs semaines de s'acccorder sur
un plan de relance avant les élections de novembre aux Etats-Unis.
Les représentants démocrates ont de leur côté voté en début de mois
en faveur d'un plan de soutien à l'économie de 2.200 milliards de
dollars.
Des avancées semblaient se dessiner jeudi, alors que la
Maison-Blanche et les négociateurs démocrates se sont entendus pour
inclure le financement d'une stratégie nationale de tests de
dépistage du coronavirus dans un plan de soutien plus global.
Par ailleurs, l'UE a averti jeudi le Royaume-Uni qu'il devait
accepter les conditions des 27 s'il souhaite parvenir à un accord
commercial. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, devrait
annoncer vendredi s'il veut poursuivre les négociations.
SUR LES AUTRES MARCHES:
-Le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans recule
à 0,726%, contre 0,737% jeudi soir. Le rendement du Bund allemand
de même échéance s'établit à -0,627%, contre -0,607% jeudi
soir.
-L'euro gagne 0,1% face au billet vert, à 1,1721 dollar.
-Les cours du pétrole poursuivent leur repli. Le contrat de
décembre sur le Brent de la mer du Nord cède 43 cents, à 42,73
dollars le baril. Le contrat de novembre sur le brut léger doux
(WTI) coté au Nymex perd 37 cents, à 40,59 dollars le baril.
VALEURS A SUIVRE :
-Les valeurs du luxe figurent parmi les valeurs de tête du SBF 120
en début de séance vendredi, LVMH (+7%), Hermès (+3,1%) et Kering
(+4%) montant après la publication du chiffre d'affaires
trimestriel du numéro un mondial du secteur. Le chiffre d'affaires
de LVMH s'est établi à 11,95 milliards d'euros au cours du
trimestre clos à la fin septembre, en baisse de 7% par rapport à la
période correspondante de 2019, à taux de change et périmètre
constants.
-Les valeurs du secteur de l'automobile s'apprécient en Europe,
après l'annonce d'une hausse des immatriculations en septembre dans
l'Union européenne et la publication par l'allemand Daimler (+4,1%
à Francfort) de résultats meilleurs qu'attendu. A Paris, le
constructeur Renault gagne 5,3% et PSA accélère de 3,8%. Du côté
des équipementiers, Faurecia s'adjuge 5,5%, Valeo 2,6%, Plastic
Omnium 2,2% et Michelin 2,2%. A Francfort, BMW avance de 1,5%,
Volkswagen de 2% et Continental de 3,4%.
-Eurofins Scientific s'inscrit en hausse de 2,4%, après que
Barclays a débuté le suivi de la valeur avec une recommandation à
"surpondérer" et un objectif de cours de 800 euros. "Dans son
secteur, Eurofins Scientific est l'acteur dont la croissance
organique est la plus pérenne", indique la banque d'affaires
britannique.
-Danone cède 2%. Pris dans une crise de gouvernance, le groupe
d'agroalimentaire va perdre sa directrice générale en charge des
finances, Cécile Cabanis, a rapporté Challenges vendredi. "La
brillante directrice générale en charge des finances, de la
technologie et des datas a décidé de prendre le large alors que le
PDG (Emmanuel Faber, NDLR) s'apprête à remodeler en profondeur son
groupe", a indiqué le magazine sur son site internet.
-Axa (-0,9%) a finalisé la cession de ses activités vie et épargne,
dommages et retraite en Pologne, République tchèque et Slovaquie, à
UNIQA Insurance Group pour un montant total en numéraire de 1
milliard d'euros. La transaction devrait avoir un impact positif de
2 points sur le ratio de Solvabilité II du groupe Axa au quatrième
trimestre 2020, a indiqué l'assureur dans un communiqué.
-Covivio (-6,3%) a confirmé jeudi son objectif de résultat "EPRA"
(European Public Real Estate Association) pour l'exercice 2020,
après un recul de 9,1% de ses revenus part du groupe à fin
septembre "en raison de la baisse des revenus en hôtellerie"
provoquée par la crise du coronavirus. Pour l'exercice en cours,
l'entreprise a confirmé son objectif de résultat "EPRA" de 380
millions d'euros, soit 4,15 euros par action, annoncé en
juillet.
-A Francfort, Thyssenkrupp s'envole de 14,5%. Liberty Steel a
annoncé vendredi avoir fait une offre d'achat indicative et non
contraignante sur les activités d'acier en Europe du groupe
allemand.
-Aux Etats-Unis, le laboratoire Pfizer a annoncé qu'il pourrait
être prêt à déposer une demande d'autorisation d'utilisation en
urgence pour son vaccin contre le Covid-19 d'ici à la fin novembre,
à condition que les résultats des essais cliniques en cours sur
l'efficacité et la sécurité du produit soient positifs. L'action
avance de 0,7% dans les échanges de préouverture à Wall Street.
-Dimitri Delmond et Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47
31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV - ECH
(Renar Dyer, Dow Jones Newswires a contribué à cet article)
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October 16, 2020 07:00 ET (11:00 GMT)
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