Le Point À La Fin De La Séance Du 19 Mars

La Bourse de Paris a temporisé mercredi (-0,12%) après son rebond du début de semaine, au terme d'une séance calme sans indicateur majeur, en attendant les décisions de la banque centrale américaine (Fed).

L'indice CAC 40 a perdu 5,2 points à 4.308,06 points, dans un volume d'échanges faible, juste sous les 3 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,97% après avoir déjà rebondi lundi (+1,32%).

Le marché parisien s'est montré peu inspiré, oscillant autour de l'équilibre pendant l'essentiel de la journée, avant de passer légèrement dans le rouge en fin de séance.

"Il a y une petite baisse, mais globalement le marché fait du surplace. Il est relativement attentiste avant le discours de Janet Yellen (la nouvelle présidente de la Fed, ndlr)" observe Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.

"Le marché est sans réelle conviction, ce qui se constate dans les volumes, qui ont diminué récemment", renchérit Mikaël Jacoby, responsable du trading Europe continentale d'Oddo Securities.

Selon lui, les investisseurs n'attendent pas grand chose de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les membres de l'institution achèvent mercredi soir leur réunion de deux jours, à l'issue de laquelle Janet Yellen tiendra sa première conférence de presse.

L'immense majorité des analystes s'attend à une nouvelle coupe de 10 milliards de dollars dans les achats d'actifs, effectués par la Fed pour soutenir l'économie.

"Le marché redoute un peu que Janet Yellen tienne un discours un peu inquiétant sur les statistiques américaines, qui commencent juste à se redresser avec la fin de l'hiver aux États-Unis", ce qui peut expliquer sa prudence, estime Alexandre Baradez.

L'attentisme des investisseurs traduit aussi leur regain de confiance vis-à-vis de la crise ukrainienne. Le marché a rebondi mardi après les propos jugés rassurants de Vladimir Poutine, et n'a pas replongé depuis.

"Les investisseurs sont rassurés par l'absence de réaction énergique des occidentaux. (...) De leur point de vue, cette crise est presque derrière nous. On voit bien que les Européens ont du mal à se mettre d'accord sur de nouvelles sanctions et que personne n'a une parole forte", conclut Guillaume Garabédian.

Parmi les valeurs, Eramet a bondi (+10,75% à 78,63 euros), grâce à la hausse récente des cours du nickel.

Crédit Agricole a profité (+1,88% à 11,68 euros) de notes favorables de courtiers.

Boursorama s'est envolé à sa reprise de cotation (+23,4% à 12,13 euros), s'alignant sur le prix proposé par Société Générale qui a déposé mardi une offre publique d'achat sur le courtier en ligne pour le retirer de la cote.

Eurazeo a grimpé (+3,23% à 62,37 euros). La société d'investissement a ramené ses comptes dans le vert en dégageant un bénéfice de 561 millions d'euros en 2013, et va acquérir 10% du groupe de prêt-à-porter espagnol Desigual, via une augmentation de capital.

PSA Peugeot Citroën a poursuivi sa marche en avant (+0,84% à 13,24 euros) après avoir confirmé le choix de Louis Gallois comme futur président de son conseil de surveillance.

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