Le Nasdaq vient de dépasser le cap des 5000 pour la première fois depuis 15 ans ! en Mars 2000, il avait atteint les 5060, avant de plonger vers les 1200 points en à peine 30 mois, soit une perte de valeur de 75% ! En 1929, seul krach comparable, le Dow Jones avait baissé de 90% en 3 ans, mais n’avait retrouvé ses niveaux qu’en 1955, soit 26 ans après.
Pour effectuer sa hausse quasi-ininterrompue depuis ses points bas de 2009, il aura donc fallu 5 ans, alors qu’il avait accompli le même parcours entre Octobre 1998 et Mars 2000, soit en 18 mois !
Sur la page « Moneybeat » du WSJ en ligne, j’ai retrouvé quelques points de comparaison entre 2000 et 2015 :
– Au niveau de 5000 points, la capitalisation boursière du Nasdaq représente 7600 Mds$, contre 6500 en 2000 : il y avait pourtant 4715 sociétés cotées, contre 2569 actuellement, ce qui implique une taille moyenne bien supérieure actuellement.
– La plus grosse société cotée est Apple, qui pèse 750Mds$, soit 10% de l’indice. En 2000, Microsoft pesait « seulement » 525Mds, soit un peu plus de 8% du Nasdaq. En 2015, Microsoft a subi un régime de 165Mds$ et ne pèse plus que 360Mds$, soit à peine 5% de l’indice.
– Le PE du marché est élevé : 27X l’exercice en cours, mais rien de comparable à Mars 2000, avec un PE de 152X …
– La composition sectorielle est plus diverse, avec 43% de valeurs technologiques , contre les 2/3 en 2000 ( dont un bon nombre ont disparu depuis !…)
Doit-on alors s’inquiéter du seuil des 5000 ?
Ou peut-on dire que « This time it’s different » ?
En observant le chart ci-dessus, on ne peut qu’adopter une certaine prudence, au moins à court-terme, car selon la citation de Marx : « L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie »…