Les marchés sont désormais entrés dans une zone de tension maximale : l’euphorie boursière a gagné toutes les grandes zones économiques, avec un rattrapage spectaculaire du Japon depuis 3 ans et de l’ Europe depuis l’an dernier. Tous les investisseurs plébiscitent les actions comme LE placement idéal réunissant croissance et rendement dans un monde qui manque cruellement de l’un (faible inflation) et de l’autre (politique des taux bas initiée par les banques centrales).
Comme le disait Mme Thatcher en 1980 : « There is no alternative » to equities !
Je me suis donc demandé si la période de hausse que nous avons connu depuis 2009 était un phénomène unique dans l’histoire financière récente.
Comme le souligne le chart ci-dessous, nous avons déjà eu depuis trente ans deux phases haussières de même durée ( 5ans) et de même ampleur ( + 200% au moins ) :
En 1982-87 : le S&P 500 avait monté de +225%, comme entre 1995 et 2000. La phase de hausse actuelle n’est donc pas une exception ( sans compter 1924-1929 ou le Dow Jones avait bondi en 5 ans de 270%, probable record historique !…).
« It’s the economy, stupid ! » : la hausse actuelle est-elle liée à la reprise économique ? Vérifions …
Sur la période 1982-1987, le PIB US avait progressé de +25%, tout comme entre 1995 et 2000. Depuis 2009, le PIB a « seulement » augmenté de +20%, ce qui justifie donc une hausse de l’indice un peu plus faible sur la période. Logique …
En conclusion, la hausse des indices US ( +200% en 5 ans ) n’est pas un cas exceptionnel, elle est justifiée en grande partie par la reprise macro-économique, voilà de quoi rassurer les investisseurs. Cela étant, nous arrivons probablement dans la dernière ligne droite de la hausse : les marchés sont chers, les taux vont probablement remonter, le dollar au plus haut pénalisera les grandes entreprises US… et depuis 1987, le marché US a connu une baisse tous les 7 ans. Les investisseurs téméraires resteront dans le marché, les autres descendront du train avant le terminus…