Depuis le début de l’année 2015, le Dow Jones est désormais en baisse (à peine 1% au 6/8 en clôture), tandis que le S&P 500 progresse encore de 2.5% et le Nasdaq de plus de 7%.
Bien que les investisseurs restent dans l’ensemble assez confiants, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la tendance de la rentrée : la stagnation actuelle de l’indice des grandes valeurs américaines est-elle une pause dans son ascension continue de 6 ans ½, ou bien un début de retournement vers une consolidation plus marquée ?
A rebours d’un consensus encore largement haussier, nous avons une attitude plutôt prudente depuis plusieurs mois, pour les raisons suivantes :
1) Le cycle de reprise économique et boursière approche du seuil des 7 ans (Mars 2009-Aout 2015). On peut constater que, depuis le premier choc pétrolier en 1973, l’économie US subit une baisse des marchés et un ralentissement économique, tous les 7 ans environ (73/80/87/94/2001/2008…2015 ?)
2) La valorisation du marché US est proche de ses plus hauts niveaux (PE de 18), alors que les marges des entreprises sont supérieures à 10% (record historique).
Ce qui pose la question de la « soutenabilité » des résultats…
3) La flambée du dollar depuis 1an (+25% en moyenne) va pénaliser la compétitivité des exportatrices (les ventes à l’export représentent 40% du CA total des grandes sociétés cotées)
4) La baisse des prix du brut pèse sur les résultats des majors et des parapétrolières (Exxon pèse encore presqu’autant qu’Apple !…)
5) La hausse du dollar et l’altitude atteinte par les indices ne peut plus attirer les investisseurs étrangers : Wall Street est entre les mains des américains…
6) ….qui risquent de paniquer si la politique de remontée des taux de la Fed est conduite avec maladresse ou précipitation (courage, Mme Yellen !)
Conclusion : l’indice a progressé en ligne avec le PIB depuis 2007, ce qui réfute l’idée d’une bulle spéculative. Toutefois un maintien dans les cours actuels suppose une croissance largement supérieure à 10%, qui semble peu crédible au vu de la hausse du dollar. Attendre une consolidation >5% semble raisonnable.