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Grexit : vers une sortie de la Grèce de la zone euro ?

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Depuis la crise financière de 2007, la confiance est à son plus bas niveau en Grèce. Les marchés financiers ont paniqué et ont vendu massivement des obligations grecques et les taux d’intérêts se sont envolés.
Rapidement, la Grèce a été incapable de se financer sur les marchés et a du faire appel à l’aide européenne.

Aujourd’hui, la dette du pays se monte à 177% de son PIB. Pendant longtemps, elle a bénéficié de taux d’intérêts avantageux pour financer sa dette publique. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui et elle se retrouve face à deux problèmes : sa dette publique et sa dette extérieur. De plus, elle accuse un réel souci de compétitivité qui a été causé par un écart d’inflation trop important accumulé depuis son entrée dans l’euro. Sortir de l’euro et déprécier sa monnaie pourrait l’aider à renouer avec la compétitivité mais il faudrait qu’il y ait d’importantes réformes et réglementations.

La Grèce bénéficie d’une aide internationale jusqu’à fin février. Si le premier ministre refuse le 18 février prochain de continuer le plan d’austérité qui est imposé à la Grèce, la BCE pourrait alors arrêter de prêter aux banques grecques et ne plus accepter des bons grecs. En conséquence, le pays manquerait de liquidité et serait contraint d’imprimer de sa monnaie (le Drachme), pour respecter ses obligations financières courantes (retraites, fonctionnaires…). Athènes pourrait également décider à cette même date de cesser de rembourser ses dettes et faire défaut.

Ce défaut de paiement serait directement impacté sur les budgets nationaux des pays de la zone euro. En effet, la dette publique est détenue principalement par les états de la zone euro. Les autres détenteurs sont le FMI, le MES, les coffres des banques et les fonds de pensions grecs.

La chancelière allemande et le premier ministre britannique se prépare déjà aux conséquences économiques d’une sortie de la Grèce de la zone euro. Pour le premier ministre britannique, la sortie de la Grèce est de plus en plus probable et il veut se préparer face aux risques financiers pour les entreprises britanniques en cas d’éclatement de la zone euro.
En outre, la chancelière jugerait une sortie de la Grèce de la zone euro supportable compte tenue des progrès accomplis par celle-ci.
En conclusion, les deux puissances envisagent fortement sa sortie et préparent d’ores et déjà leur arrière pour affronter les interdépendances économiques qui selon eux dépasseraient les frontières de l’union monétaire.

Malheureusement pour l’Allemagne et le Royaume-Uni, il n’y a aucun moyen de faire sortir la Grèce de l’euro à moins qu’Athènes ne le décide. Et puis cette sortie aurait des conséquences catastrophiques pour le pays.

Nous allons voir quelles seraient les conséquences d’une sortie de l’euro pour la Grèce.

Le scénario d’un GREXIT approche : sortie de la Grèce de la zone euro?

Un  scénario catastrophique?

La première chose qu’on peut noter est que sa sortie de la zone euro entraînerait également sa sortie au marché unique car un pays ne peut pas abandonner l’euro sans quitter l’union.

1) Retour à la monnaie du drachme : transition coûteuse et risquée

La sortie de la zone euro entraînerait un retour à la monnaie nationale. Le seul intérêt de ce retour serait dans le but de dévaluer fortement la monnaie nationale par rapport à l’euro pour rétablir la compétitivité du pays. Mais le problème est que la Grèce, en plus de sa dette publique, a actuellement une dette extérieure très importante. Donc la dévaluation de sa monnaie entraînerait des effets négatifs sur l’économie grecque puisque la dette extérieure exprimée en euro, pèserait encore plus lourd.

Les premiers concernés seront les entreprises qui possèdent des dettes en euros. Pour survivre, elles seraient contraintes de baisser les salaires, faire des licenciements ou augmenter leurs prix.

De plus, avec une monnaie dévaluée, il y aurait une flambée des prix à l’importation. Les entreprises ne trouveront aucun prêteur pour pouvoir importer et personne n’acceptera de convertir leur créance en drachme.

Enfin, pour l’instant la facture énergétique reste faible mais elle devrait fortement augmenter d’ici 2016, ce qui paralyserait fortement le pouvoir d’achat des grecs.

2) Fuite des capitaux

Chaque épargnant grec voudra alors retirer leur argent en euro plutôt qu’une monnaie dévaluée. De plus, avec la faillite des entreprises, les ménages commenceront à paniquer et à retirer leur argent des banques provoquant une panique général et une faillite des établissements bancaires.

3) Plus aucune confiance

La perte de confiance généralisée des institutions non financières serait alimentée par une combinaison de mauvais indicateurs économiques en Grèce et par la réaction des investisseurs à cette situation.

De plus, la sortie de la Grèce révélerait l’absence de solidarité dans la zone euro et pourrait faire anticiper d’autres sorties de pays ayant des caractéristiques similaires. En effet, les autres maillons faibles de la chaîne comme le Portugal, l’Italie, l’Espagne tomberaient alors un à un après l’annonce de la sortie de la Grèce.

5) Impact social fort

La sortie entraînerait de fortes tensions politiques et sociales. Certains grecs quitteront le pays à cause d’un fort taux de chômage et une forte baisse de leur pouvoir d’achat. Avant que la dévaluation ait des effets positifs pour l’économie, les grecs seraient plongés dans une profonde récession.

L’incertitude sur le sort de la Grèce a t-elle des conséquences sur les marchés financiers?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le CAC40 se porte pourtant merveilleusement bien et a atteint son plus haut depuis la crise Lehman brothers en 2008.
Même si la bourse de Paris est dopé par le cours de Total avec le rebond des cours du pétrole, les discours sur l’avenir de la Grèce n’a pas l’air d’effrayer les marchés. Le marché est anesthésié par le programme de rachats d’actifs de la BCE.

En revanche, la bourse d’Athènes a quant à elle chuté de plus de 4%, lundi 9 janvier après l’annonce ferme d’Alexis Tsipras. Ce dernier a réaffirmé vouloir s’affranchir de la troïka et en finir avec l’austérité.


Le 18 février, nous saurons enfin si le gouvernement grec renonce au plan d’aide. S’il refuse, les autres pays prendront la décision ou non de priver de financements la Grèce, auquel cas, Athènes pourrait décider de sortir de la zone euro. Les marchés financiers verront que l’appartenance à l’euro n’est pas irrévocable ce qui les motiveront à spéculer sur une prochaine sortie des maillons faibles de la zone euro. Les investisseurs craignent l’effet domino que pourrait provoquer un Grexit.

En conclusion, garder la Grèce dans l’euro montrerait la détermination de la zone euro a établir une cohérence et une unification des pays membres mais pourrait également paralyser sérieusement la croissance de l’Europe.

 

 

 

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