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Bienvenue Dans La Nouvelle Gréce

- 26/1/2015 18:29
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013

L'Europe a affiché lundi sa volonté de ne pas passer sous les fourches caudines d'Alexis Tsipras en prévenant le nouvel homme fort a Athènes qu'elle n'était pas prête à effacer la dette de la Grèce et qu'il devait respecter les engagements de son pays.

"Faire partie de la zone euro signifie qu'il faut respecter l'ensemble des accords déjà passés", a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, au lendemain de la victoire éclatante du parti de la gauche radicale Syriza.



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41 de 141 - 18/3/2015 18:33
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La Bourse d'Athènes a terminé mercredi dans le rouge à -4,13% sur fond de tensions accrues avec les créanciers de la Grèce avant le sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.

Après avoir ouvert avec des pertes de plus de 1%, l'indice de la Bourse d'Athènes (Athex) a commencé à dégringoler en milieu de journée. Vers 10H00 GMT, l'Athex perdait 4,16% avant de terminer à 4,13%, à 737,96 points.

Les banques ont perdu 8,26% tandis que le taux d'obligation grecque à dix ans s'est envolé à 11,185%.

Les marchés reflètent les incertitudes nées de différentes déclarations de dirigeants européens depuis mardi, de nature à jeter le doute sur l'issue des discussions entre la Grèce et le reste de l'UE.

Les deux parties cherchent à trouver un terrain d'entente afin de mettre en œuvre l'accord passé le 20 février sur la prolongation de l'aide financière au pays en échange de réformes.

Lors d'une conférence de presse mercredi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a réitéré qu'il était "inquiet" à propos de la Grèce et qu'il "n'était pas satisfait des progrès réalisés au cours des derniers jours".

A Berlin, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a indiqué que "le temps était compté" pour la Grèce.

Mardi soir, le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a fait valoir, sur une radio néerlandaise, "qu'un pays qui a des problèmes n'a pas forcément à sortir de l'euro".

"Rappelez-vous le cas de Chypre", a-t-il lancé. En mars 2013, l'île avait dû mettre en place du jour au lendemain un sévère contrôle des capitaux pour empêcher leur fuite du pays. "Toutes sortes de scénarios sont imaginables", a ajouté M. Dijsselbloem.
42 de 141 - 20/3/2015 21:10
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le gouvernement d'Alexis Tsipras et ses partenaires de l'UE ont échangé vendredi des gestes de bonne volonté en vue de répondre à l'urgence financière dans laquelle se trouve la Grèce, qui va recevoir une enveloppe de fonds européens et s'engage à accélérer ses réformes.

Le Premier ministre grec avait dû s'engager dans la nuit à concrétiser plus rapidement ses promesses de réformes, auprès des plus hauts dirigeants européens qu'il a rencontrés à sa demande en marge d'un sommet à Bruxelles.

Quelques heures plus tard, la Commission a annoncé mettre à la disposition d'Athènes "deux milliards d'euros pour l'année 2015", provenant de fonds structurels non utilisés, et destinés à soutenir la croissance économique et à lutter contre le chômage.

Cet argent ne viendra donc pas soulager les besoins en liquidités de la Grèce, mais sera affecté aux politiques sociales, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, reprenant même à son compte le terme de lutte contre "la crise humanitaire", élément important dans la rhétorique de la gauche radicale.

Le déblocage de l'aide nécessaire à l'Etat grec pour rester à flot demeure du ressort des ministres de Finances de la zone euro, mais Alexis Tsipras estimait vendredi que son rendez-vous nocturne avec les principaux dirigeants européens, dont le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, avait fait avancer les choses.

"Il a senti que tout le monde faisait preuve d'empathie, de compréhension et était prêt à aider", a dit un responsable européen pour expliquer ce changement de climat. Mais il a compris que les conditions n'avaient pas changé et qu'il n'y aurait pas d'argent sans réformes, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras à Bruxelles le 20 mars 2015 ( AFP / Emmanuel Dunand )
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras à Bruxelles le 20 mars 2015 ( AFP / Emmanuel Dunand )
Un nouveau paquet de réformes sera présenté "après une collaboration avec le Groupe de Bruxelles", a déclaré M. Tsipras. Ce groupe a remplacé la "Troïka" (UE, BCE, FMI), mal-aimée, en tant qu'instance de négociations techniques entre Athènes et ses créanciers.

Même ton conciliant du côté du ministère de l'Economie, où l'on juge "constructive" la préparation par les experts bruxellois d'"une liste détaillée de leurs demandes de données (...) et d'éléments sur les réformes en cours".

- 'Réformes totalement nouvelles' -

Le retour à Athènes, la semaine dernière, des équipes techniques des créanciers UE et FMI s'était négocié dans la douleur, et la première mission de "collectes de données" ne semble pas avoir donné les résultats espérés.

Le gouvernement, qui a déjà présenté ces dernières semaines plusieurs listes de réformes, sur la lutte contre l'évasion fiscale et la réforme de l'administration notamment, est attendu sur des éléments "mesurables", selon une source européenne à l'AFP.

Le porte-parole du gouvernement grec a évoqué la présentation d'un "calendrier" de mise en œuvre et de données concrètes "dans la semaine".

Alexis Tsipras estimait vendredi avoir convaincu ses partenaires sur un point : il n'y aura "pas de nouvelles mesures d'austérité". "Le plus important pour lui est de pouvoir dire aux Grecs que le paquet de réformes est totalement nouveau" par rapport à celui exigé du précédent gouvernement de droite, a souligné une source européenne.

Pour autant, "nous n'avons pas réglé tous les différends", a reconnu le Premier ministre. Le versement de la dernière tranche du plan de quelque 240 milliards d'euros dont la Grèce bénéficie depuis 2010, soit un peu plus de sept milliards, n'est pas acquis. Athènes souhaite que la BCE débourse rapidement 1,9 milliard correspondant à des intérêts sur des obligations.

Cette question pourrait être discutée à une prochaine réunion de l'Eurogroupe, peut-être dès vendredi prochain, selon une source européenne.

Même si M. Tsipras a affirmé qu'il n'y avait de problème de liquidité "à court terme", Athènes "a probablement besoin d'un apport d'argent frais de deux-trois milliards d'euros", estiment les analystes de la banque Berenberg.

Prêts, bons du trésor et intérêts confondus, ce sont 15,5 milliards d'euros qui doivent être sortis des caisses de l'Etat d'ici à août, a indiqué l'Agence de la dette grecque (PDMA). Vendredi, la Grèce a remboursé à divers créanciers quelque 2,5 milliards, dont 348,5 millions au FMI.

Le Parlement devait voter dans la soirée la deuxième loi de sa mandature, portant sur un plan d'étalement des arriérés d'impôts et de cotisations (plus de 76 milliards d'euros), espérant ainsi récupérer de l'argent frais.
43 de 141 - 23/3/2015 20:26
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
par Jan Strupczewski

BRUXELLES (Reuters) - La Grèce peut choisir quelles réformes elle met en oeuvre pour obtenir le déblocage de l'aide financière internationale mais elle aura du mal à éviter des privatisations et une réforme des retraites en raison de leur impact budgétaire, estiment des responsables européens.

Le gouvernement dirigé par Alexis Tsipras doit présenter dans les prochains jours à ses partenaires de la zone euro une liste de réformes censée avoir sur les finances publiques le même impact que les mesures prévues par son prédécesseur.

"Le précédent gouvernement n'avait pas mis en oeuvre les 'mesures préalables' nécessaires pour le dernier versement. Rien n'a changé, les mesures préalables sont les mêmes. Mais les mesures peuvent être modifiées si elles ne remettent pas en cause la soutenabilité de la dette", a déclaré un responsable de la zone euro.

Ces mesures sont au coeur des discussions engagées par Athènes avec les "institutions", c'est-à-dire le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne.

"Ils doivent convaincre les institutions que certaines des mesures ne doivent pas être mises en oeuvre, qu'elles soient abandonnées ou complétées par d'autres", a dit un autre haut responsable de la zone euro.

Les privatisations risquent fort d'être l'un des points d'achoppement des négociations, précisent des responsables, car elles étaient censées rapporter quatre milliards d'euros au budget grec cette année. Or le gouvernement Tsipras a mis un coup d'arrêt au programme de cessions d'actifs publics, en précisant qu'il ne mènerait à terme que les procédures déjà engagées.

La réforme des retraites risque aussi de poser problème, l'Union européenne continuant de réclamer une modification des règles sur les départs anticipés et un ajustement des pensions aux cotisations.

Les créanciers d'Athènes souhaitent aussi la suppression du taux réduit de TVA en vigueur dans les îles grecques et un doublement, à 13%, de celui appliqué à l'hôtellerie. Mais Athènes rétorque que ces mesures pénaliseraient le tourisme, un secteur clé de l'économie.

Plus largement, certains responsables européens estiment que le gouvernement Tsipras doit s'employer à faire rentrer impôts et taxes dans les caisses de l'Etat.

"Je ne vois pas comment les finances publiques peuvent être remises en ordre tant qu'ils n'arrivent pas à améliorer considérablement le système de collecte de l'impôt", dit un troisième responsable européen.

Facile à définir, la tâche est d'autant plus difficile à accomplir que le temps presse.

"Ils ont une semaine, deux au mieux", dit l'un des responsables européens.

(avec Deepa Babington à Athènes; Marc Angrand pour le service français, édité par Patrick Vignal)
44 de 141 - 25/3/2015 18:41
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
BRUXELLES/ATHÈNES, 25 mars (Reuters) - La Grèce a échoué
mercredi dans sa tentative d'obtenir rapidement des liquidités
en demandant la restitution de 1,2 milliard d'euros liés à un
mécanisme de recapitalisation bancaire, afin de parer à un
risque de faillite le mois prochain.
Cet échec accroît la pression sur Athènes qui doit présenter
d'ici lundi un programme de réformes structurelles convaincant.
Des responsables de la zone euro ont jugé que la Grèce ne
pouvait pas légalement prétendre à la restitution de cette somme
que réclame le gouvernement anti-austérité du Premier ministre
Alexis Tsipras.
La Grèce estime qu'elle a "surpayé" de 1,2 milliard d'euros
le retour le mois dernier vers le Fonds européen de stabilité
financière (FESF) d'obligations destinées à l'origine à la
recapitalisation de son secteur bancaire.
La décision a été prise après des discussions entre des
responsables du groupe de travail Eurogroupe, qui prépare les
réunions des ministres de Finances de la zone euro.
"Il y a eu un accord sur le fait qu'il n'y a pas eu de
paiement excédentaire du FHSF (Fonds hellénique de stabilité
financière) au FESF. Le groupe de travail verra comment avancer
sur la question en temps voulu", a dit un porte-parole du FESF.

Une source proche du dossier, avait indiqué mardi à Reuters
qu'Athènes serait à court de liquidités le 20 avril, à défaut
d'une nouvelle ligne de crédit.
L'Allemagne, où Alexis Tsipras a effectué une visite
officielle lundi après des semaines de passes d'armes entre
Athènes et Berlin, fait partie des pays opposés à la restitution
de cette somme de 1,2 milliard d'euros.
"Nous ne voyons aucune raison de débloquer cette somme", a
déclaré le porte-parole du ministère allemand des Finances
Martin Jäger, lors d'une conférence de presse, ajoutant que le
financement du FESF avait été mis à la disposition de la Grèce
l'an dernier comme garantie lors des tests de résistance mais
n'avait finalement pas été utilisé.
Martin Jäger a ajouté que l'Eurogroupe avait décidé le mois
dernier, à l'occasion de la prolongation de l'accord du plan de
sauvetage, de re-transférer cet argent au FESF où il pourra à
nouveau être employé à la recapitalisation des banques grecques
si besoin.

LISTE DE REFORMES
La Grèce a promis de présenter une liste de réformes à
l'Eurogroupe d'ici lundi, mais il n'est pas certain que cette
liste intègrera des mesures initialement adoptées par le
précédent gouvernement comme les privatisations et la réforme
des retraites. ID:nL6N0WQ0U7
Des responsables de la zone euro estiment qu'il sera
difficile pour Athènes d'atteindre ses objectifs budgétaires
sans cessions d'actifs publics, sans passer par un rallongement
de l'âge de départ à la retraite et sans fusionner les caisses
de retraite.
Mais le parti radical de la gauche Syriza est farouchement
opposé à ces réformes et des ministres ont déjà mis interrompu
plusieurs privatisations en cours.
La Grèce espère également obtenir 1,9 milliard d'euros
prélevés sur les bénéfices réalisés par la Banque centrale
européenne (BCE) sur ses achats passés d'emprunts d'État grecs
mais la zone euro fait dépendre cela de l'approbation des
réformes par les bailleurs de fonds internationaux composant la
"troïka", soit le Fonds monétaire international, la BCE et la
Commission européenne.
La BCE a sinon relevé ce lundi à un peu plus de 71 milliards
d'euros, contre 69,8 milliards jusqu'à présent, le plafond de la
fourniture de liquidité d'urgence (ELA) mise à la disposition
des banques grecques par la banque centrale nationale, a-t-on
appris mercredi de source bancaire. ID:nL6N0WR3SV
Le président de la Commission Jean-Claude Juncker a déclaré
au Parlement européen qu'il avait été "très pessimiste"
concernant la Grèce au cours des dernières semaines mais qu'il
croyait désormais que le processus de sauvetage était de nouveau
sur la bonne voie.

(Juliette Rouillon et Claude Chendjou pour le service français,
édité par Marc Angrand)
45 de 141 - 27/3/2015 20:56
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le gouvernement grec a démenti vendredi des rumeurs de presse selon lesquelles le ministre des Finances Yanis Varoufakis, réputé agacer parfois ses pairs européens, était sur le point de démissionner.

L'intéressé lui-même a émis un tweet pour se moquer de ces rumeurs.

Ces rumeurs font suite à un article du quotidien populaire allemand Bild, citant "une source gouvernementale" selon laquelle "ce n'est qu'une question de temps" avant que le ministre doive quitter ses fonctions.

"Ces rumeurs sont totalement infondées" a indiqué à l'AFP le bureau du porte-parole du gouvernement. Le gouvernement a "absolument et catégoriquement démenti tout problème et toute hypothèse de démission de M. Varoufakis", a insisté son porte-parole.

Vendredi après-midi, M. Varoufakis en personne s'est exprimé sur Twitter à ce sujet : "Chaque fois que les négociations chauffent, on voit surgir une nouvelle rumeur sur la démission, ma fin, etc... Assez amusant".

Il semble cependant que le ministre, omniprésent dans les médias européens depuis l'arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza fin janvier, et très critiqué notamment pour un reportage photographique récent dans Paris-Match donnant de lui une image très éloignée de ses idées politiques, ait un peu mis en veilleuse son programme d'interviews et d'apparitions publiques.

Cela ne l'a pas empêché de donner trois interviews à la presse étrangère cette semaine.

Il s'est aussi rendu en Crète mercredi, à l'occasion de la fête nationale, et s'il a dû annuler une conférence prévue mardi à Londres, indique son entourage, c'est parce qu'il devait rester en relation avec le Premier ministre Alexis Tsipras qui était au même moment à Berlin.

Le ministre, indique-t-on de même source, est également très occupé à travailler sur la liste de réformes que le gouvernement grec doit présenter à ses créanciers lundi pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts.

Vendredi, son entourage s'occupait par ailleurs des formalités à remplir pour qu'il puisse se rendre le 24 avril prochain à une réunion de ministres des Finances de l'Union européenne en Lettonie.

La personnalité d'apparence assez désinvolte de M. Varoufakis, économiste de profession, a désarçonné ses pairs à plusieurs reprises, notamment, selon la presse allemande, son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

Lui a toujours cependant assuré respecter beaucoup ce dernier, appelant la semaine dernière sur son blog Berlin et Athènes à "réimaginer un avenir commun" et à "mettre fin au jeu toxique des accusations réciproques".
46 de 141 - 30/3/2015 15:13
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le plan de réformes grec, qui devait être adopté cette semaine pour que le pays obtienne un peu d'oxygène financier de ses créanciers, paraît de nouveau s'enliser, et le Premier ministre Alexis Tsipras se préparait à un rude débat sur ce thème lundi soir au Parlement.

Le plan grec a été débattu tout le week-end à Bruxelles par le "groupe de Bruxelles", composé du FMI, de la BCE, de l'Union européenne, du Mécanisme européen de stabilité, et de la Grèce elle-même.

Mais lundi, contrairement aux espérances, les discussions techniques étaient loin d'être achevées, et la perspective d'une adoption dans les prochains jours au niveau d'un Eurogroupe s'évanouissait, le calendrier n'étant de surcroît pas très favorable: le long week-end de Pâques tombe cette semaine pour la plupart des pays européens, et la semaine prochaine pour les pays orthodoxes, comme la Grèce.

Le porte-parole du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a constaté lundi à Berlin qu'il n'y avait pas de rendez-vous pour un nouvel Eurogroupe et que "la balle [était] dans le camp de la Grèce", qui "n'a pas fourni la liste". Berlin s'est dit cependant très désireux de "faire aboutir avec succès ce programme, ensemble avec la Grèce".

Plus généralement, il semble qu'à Bruxelles les négociateurs grecs aient agacé par le côté parcellaire des réformes présentées, et une certaine absence de bonne volonté à entrer dans les détails, malgré certains progrès.

A Athènes au contraire, le Premier ministre Alexis Tsipras s'est dit dimanche confiant dans "une fin heureuse" des négociations, tandis que lundi, une source gouvernementale a indiqué à l'AFP avoir "toujours l'espoir" d'une solution d'ici mercredi, au moins sur le plan technique.

Elle a estimé au contraire que la partie grecque était "bien préparée", et avait fourni "des documents solides, comprenant tous les détails" nécessaires.

"Si on continue à vouloir nous asphyxier, il finira par y avoir des conséquences", s'exaspérait-elle, tout en remarquant néanmoins "qu'après avoir payé l'euro de son sang, la Grèce serait la dernière à en partir".

- Lignes rouges -

Le gouvernement a laissé s'ébruiter depuis vendredi soir ses projets de réformes, assortis de données macroéconomiques moins optimistes que celles du précédent gouvernement pour 2015: 1,4% de croissance au lieu de 2,9 espérés, et un chômage en moindre baisse que prévu.

A en croire un article publié notamment par le site spécialisé Macropolis, et non démenti par le gouvernement, les projets de réformes semblent bel et bien chiffrés: par exemple, 350 millions d'euros pour la lutte contre la fraude à la TVA, ou 250 millions pour la lutte contre la contrebande de tabac et de cigarettes.

Mais il semble bien que les pierres d'achoppement portent sur les grands principes, comme de nouveaux licenciements de fonctionnaires, les retraites ou l'accélération des privatisations.

Concernant les deux premiers points, "il y a des lignes rouges que nous ne franchirons pas", a répété lundi sur plusieurs télévisions le secrétaire d'Etat aux Finances Dimitris Mardas. Sur les privatisations, il a déclaré qu'Athènes "ne vendrait plus ses biens à prix humiliants".

Le face-à-face entre Athènes et les créanciers ne peut pas s'éterniser: le gouvernement doit rembourser 820 millions d'euros en créances diverses (principal et intérêts) en avril, dont 460 M EUR au FMI et renouveler 2,4 milliards d'euros de bons du Trésor, tout en faisant tourner l'Etat.

A défaut d'un accord qui lui permettrait d'obtenir immédiatement les 7,2 milliards d'euros constituant la dernière tranche de prêts européens attendus, il souhaiterait que la Banque de Grèce élève le plafond de 15 milliards d'euros de bons du Trésor en circulation, et récupérer respectivement auprès du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et de la BCE deux sommes de 1,2 et 1,9 milliard d'euros qu'il estime dues.

Lundi soir à 17h00 GMT, Alexis Tsipras lancera au Parlement un débat sur ces réformes. Sur cette scène nationale, on peut attendre qu'il réponde vertement, au risque d'irriter encore les créanciers, aux partis de l'ancien gouvernement qui l'accusent actuellement de ne faire que continuer à obéir aux exigences de ses partenaires.
47 de 141 - 02/4/2015 18:19
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
(Reuters) - La Grèce a annoncé à ses créanciers qu'elle serait à court de liquidités le 9 avril et leur a demandé de nouveaux financements sans attendre un accord sur ses réformes, mais cette requête a été rejetée, a-t-on appris de plusieurs responsables de la zone euro, des informations démenties par la suite par Athènes.

La demande grecque de nouvelles aides a été formulée mercredi lors d'une téléconférence des représentants des ministères des Finances de la zone euro, organisée pour évaluer les progrès encore nécessaires pour permettre le déblocage de nouvelles aides financières, ont expliqué les sources.

"Le ministère des Finances dément catégoriquement une dépêche non signée de Reuters au sujet de points qui auraient été discutés lors de la réunion du groupe de travail de l'Eurogroupe le 1er avril", a écrit le ministère grec des Finances dans un communiqué.

Mercredi, Athènes avait déjà démenti les propos du ministre grec de l'Intérieur, Nikos Voutsis, selon lesquels son pays devrait choisir entre rembourser un prêt d'environ 450 millions d'euros du Fonds monétaire international (FMI) arrivant à échéance le 9 avril ou payer les traitements et les retraites de la fonction publique.

Lors de la téléconférence, le représentant de la Grèce a déclaré qu'un accord sur le programme de réformes ne devait pas être conclu "post mortem" en affirmant que "nous n'avons aucun moyen pour aller au-delà du 9 avril", ont rapporté des responsables de la zone euro. Il a jugé irréaliste d'attendre un accord sur les réformes avant de débloquer de nouvelles aides.

La représentation allemande à Bruxelles a annoncé jeudi que le "Groupe de travail Eurogroupe" se réunirait mercredi prochain après-midi et jeudi matin, les 8 et 9 avril, sans préciser l'ordre du jour des débats.

LA LISTE DE RÉFORMES JUGÉE ENCORE INSUFFISANTE

Selon les sources de la zone euro, plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont réaffirmé mercredi que pour obtenir le reste des 240 milliards d'euros d'aide étrangère prévus, Athènes devait conclure un accord sur les réformes et leur mise en oeuvre, et qu'il n'y avait aucune chance de débloquer les fonds le 9 avril.

Des responsables de la zone euro ont souligné qu'Athènes pouvait utiliser les liquidités que détiennent les administrations et entreprises publiques, même si cela nécessitait l'adoption de lois spécifiques.

Mais la Grèce a répondu que cela ne suffirait pas à financer à la fois le remboursement du prêt du FMI et le paiement des traitements et retraites au-delà de la semaine prochaine.

Athènes a adressé mercredi à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne (BCE) et au FMI une liste plus détaillée de projets de réformes mais cette liste n'est pas définitive et elle est encore loin d'être satisfaisante, ont déclaré des représentants de ces institutions lors de la téléconférence.

Certaines dispositions évoquées, dans le domaine social par exemple, vont dans le bon sens mais d'autres ne sont pas assez détaillées ou nécessitent une estimation de leur coût.

D'autres encore, portant sur la fiscalité, le marché du travail, le paiement des arriérés d'impôts ou la centralisation de la collecte de l'impôt, vont à l'évidence à l'encontre des objectifs prévus initialement, estiment des responsables de la zone euro.

Certains participants à la téléconférence de mercredi ont également jugé que les hypothèses budgétaires sur lesquelles s'appuient les projets de réformes sont bien trop optimistes.

(Marc Angrand pour le service français)
48 de 141 - 06/4/2015 18:36
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis et la directrice du FMI Christine Lagarde ont tenté, lors d'une rencontre impromptue à Washington, de désamorcer les inquiétudes sur la solvabilité de la Grèce qui a confirmé son engagement à verser les 460 millions d'euros dus au Fonds cette semaine.

Le rendez-vous dimanche entre Athènes et l'un de ses principaux créanciers, annoncé à peine plus de 24 heures à l'avance, pouvait traduire un sentiment d'urgence face aux échéances financières à venir, mais une source gouvernementale grecque a assuré à l'AFP qu'il n'en était rien: "une première rencontre de haut niveau entre le ministre des Finances du nouveau gouvernement et la directrice du FMI était attendue".

Sans nier cependant que "la phase cruciale dans laquelle se trouvent les relations entre la Grèce et ses créanciers rendait nécessaire une initiative politique" de ce type.

Cette rencontre a d'abord été l'occasion de réaffirmer de façon plus solennelle ce dont Athènes tente de convaincre des analystes dubitatifs: "je salue la confirmation du ministre que le versement dû au Fonds sera effectué le 9 avril", jeudi, a déclaré Mme Lagarde dans un communiqué.

Depuis trois semaines, diverses spéculations laissent entendre qu'Athènes ne serait pas en mesure d'honorer le versement des 460 millions d'euros dus au Fonds cette semaine.

Ces rumeurs avaient notamment été alimentées par une lettre alarmiste du Premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel le 15 mars, prévenant que le pays pourrait ne pas honorer ses prochains remboursements, et par les déclarations de certains ministres de son gouvernement.

"Le gouvernement a l'intention de respecter toutes ses obligations financières", a renchéri le ministère des Finances dans un communiqué à l'issue de la rencontre.

La Grèce est actuellement en négociation difficile avec ses partenaires de l'Union européenne et semble chercher d'autres appuis: après Mme Lagarde, Yanis Varoufakis doit rencontrer lundi des responsables du Trésor américain, dont Nathan Sheets, sous-secrétaire au Trésor américain chargé des affaires internationales.

Il s'entretiendra aussi avec Caroline Atkinson, la conseillère de Barack Obama pour les affaires économiques internationales.

- "Supplice de la goutte d'eau" -

Le FMI est parfois apparu plus compréhensif que certains créanciers européens comme l'Allemagne.

Dans son communiqué, Christine Lagarde a souligné que "l'incertitude n'est pas dans l'intérêt de la Grèce" et "qu'une coopération effective est dans l'intérêt de tous".

Le ministère des Finances a de son côté salué "un climat particulièrement positif" et une rencontre "productive".

Manifestation le 6 avril 2015 à Athènes pour la réouverture des usines fermées en raison des plans d'austérité exigés à la Grèce par ses créanciers internationaux ( AFP / LOUISA GOULIAMAKI )
Manifestation le 6 avril 2015 à Athènes pour la réouverture des usines fermées en raison des plans d'austérité exigés à la Grèce par ses créanciers internationaux ( AFP / LOUISA GOULIAMAKI )
La Grèce attend de l'UE le versement d'une dernière tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros, dans le cadre des plans d'aide de 240 milliards d'euros accordés par l'Europe et le FMI depuis 2010.

Le nouveau gouvernement de gauche radicale doit faire agréer d'ici fin avril par l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro une liste de réformes suffisamment convaincantes pour obtenir le reliquat d'aide.

Les frictions n'ont pas manqué lors du lancement du travail préparatoire sur ces réformes à Athènes entre les équipes techniques de la Grèce et de ses créanciers mais la bonne volonté semble désormais de mise: Yanis Varoufakis s'est "engagé à améliorer" le dialogue avec les envoyés des créanciers à Athènes et avec les interlocuteurs du pays à Bruxelles, a salué Mme Lagarde.

Le temps reste cependant compté: indépendamment du prochain remboursement au FMI, "il y a un problème de liquidité et il est nécessaire que les discussions aboutissent pour que cesse le supplice de la goutte d'eau", a observé lundi le ministre grec du Travail Panos Skourletis sur la radio Vima.

Les différends demeurent aussi: baisse des retraites, flexibilité supplémentaire du droit de travail, hausses de la TVA continuent de diviser Athènes et ses créanciers, selon une source grecque.

Un nouveau bilan des propositions grecques devrait être fait lors d'une conférence téléphonique mercredi (Euro-Working Group), selon Athènes. Le même jour, le Premier ministre Alexis Tsipras sera en déplacement officiel en Russie, alimentant les interrogations sur la stratégie diplomatique de la Grèce.
49 de 141 - 08/4/2015 19:38
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La Grèce pourrait-elle freiner l'embellie prévue de la croissance économique européenne ? Selon les prévisions de l'Ifo allemand, l'Insee français et l'Istat italien publiées ce mercredi 8 avril, la croissance du PIB du bloc monétaire devrait s'élever à 0,4% au premier trimestre 2015, après 0,2% puis 0,3% aux deux derniers trimestres 2014. Mieux encore, les instituts statistiques anticipent une progression "au même rythme au cours des trimestres suivants".

Commerce extérieur et consommation des ménages, stimulée par la baisse des prix de l'énergie et une amélioration sur le front de l'emploi, sont les piliers de cet éclaircissement des perspectives, écrivent dans un communiqué commun les trois instituts européens.

La situation grecque pourrait néanmoins faire tout basculer précise le texte, puisque cette prévision suppose qu'un accord entre la Grèce et ses créditeurs soit conclu. "Dans le cas contraire, les perspectives seraient plus sombres" prédisent l'Ifo, l'Insee et l'Istat. Athènes est en effet toujours en négociations avec ses partenaires européens et FMI pour obtenir le versement d'une aide financière. Les caisses du pays, confronté à la crise depuis plusieurs années, sont vides, et d'importants remboursements arrivent à échéance, notamment les 460 millions d'euros dus au FMI avant jeudi.

La croissance en zone euro pourrait en revanche ressortir plus élevée que les 0,4% pronostiqués, du fait d'"effets plus positifs qu'attendu sur l'investissement de l'assouplissement quantitatif de la BCE", selon le communiqué des instituts. La Banque centrale européenne (BCE) procède depuis début mars à des achats massifs de dette, essentiellement des obligations émises par les États de la zone euro. Cette mesure de politique monétaire appelée "assouplissement quantitatif" doit permettre, en agissant sur les taux d'intérêt, de faire repartir le crédit, l'investissement, et par là-même les prix. Pour ceux-ci, les trois instituts prédisent une évolution négative, de -0,3% au premier trimestre, puis de -0,5% au deuxième et au troisième.
50 de 141 - 09/4/2015 17:23
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Après plusieurs jours de suspense, la Grèce a honoré jeudi son versement d'avril au FMI, mais l'incertitude perdure sur sa capacité à payer ses dettes à partir du mois prochain, faute d'accord avec ses créanciers.

Pendant ce temps, le Premier ministre Alexis Tsipras poursuit à Moscou une offensive de charme scrutée de près par l'Union européenne (UE).

L'ordre de virement des 459 millions d'euros a été donné dès mercredi à la Banque de Grèce, et le paiement en lui-même, aux différents pays membres du FMI concernés, devait être officiel en fin d'après-midi jeudi, à l'ouverture du FMI à Washington, a expliqué à l'AFP une source au fait de la transaction, assurant qu'il était "impossible que la Grèce ne serve pas toute sa dette ce mois-ci".

Cette dette comprend aussi en avril un peu moins de 400 millions d'euros de paiements d'intérêts et le renouvellement de 2,4 milliards d'euros de bons du Trésor à six et trois mois arrivant à échéance les 14 et 17 avril.

Déjà mercredi et jeudi, l'Agence grecque de la dette (PDMA) a réussi à renouveler un total de 1,4 milliard d'euros de bons à six mois, majoritairement auprès de banques et d'investisseurs grecs.

Une source au ministère des Finances a affirmé à l'AFP qu'il n'y aurait pas de problème pour payer les fonctionnaires la semaine prochaine.

M. Tsipras lui-même avait contribué largement à entretenir la peur d'un possible défaut de paiement, dans une lettre en forme de cri d'alarme envoyée le 15 mars à la chancelière allemande Angela Merkel.

Le ministre des Finances Yanis Varoufakis a dû se rendre en personne à Washington dimanche pour rassurer la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

La Grèce, dont les ressources se sont taries encore depuis l'arrivée au pouvoir fin janvier du gouvernement de gauche radicale Syriza, attend depuis août un versement de 7,2 milliards d'euros.

Il s'agit de la dernière tranche d'aide européenne, dans le cadre des plans UE-FMI d'un montant total de 240 milliards d'euros lancés en 2010, en échange de réformes drastiques du pays.

Or en mai, elle doit rembourser 760 millions d'euros au FMI, 320 millions d'euros d'intérêts et renouveler 2,8 milliards d'euros de bons du Trésor. En aura-t-elle la capacité, cette fois? "Qui sait... on verra", avance prudemment la même source, reconnaissant "qu'il faudrait résoudre le problème avant la fin du mois".

- 'A pas de bébé' -

Dans ce contexte, M. Tsipras poursuit jeudi sa visite à Moscou, au risque de froisser ses partenaires européens au plus mauvais moment.

Revendiquant son droit à mener la politique étrangère de son choix, malgré le froid entre l'UE et la Russie sur la question ukrainienne, M. Tsipras devait notamment rencontrer le Premier ministre Dmitri Medvedev après le président Vladimir Poutine mercredi.

Il n'a pas demandé d'aide financière directe à Moscou, mais les deux pays vont renforcer leur coopération économique.

La Grèce pourrait participer au projet de gazoduc Turkish Stream entre la Russie et la Turquie, vu comme la possible base de livraisons de gaz russe vers le sud de l'Europe.

Par ailleurs, pour contourner l'embargo que la Russie a décidé sur les produits agricoles de l'UE, les deux capitales ont évoqué un possible contournement du problème par la création de coentreprises agricoles gréco-russes.

A Bruxelles, les experts techniques de la zone euro ont tenu mercredi une réunion de travail sur la Grèce, qui devait se poursuivre jeudi. Il s'agit toujours de mettre au goût européen le projet de réformes en 26 pages soumis par les Grecs fin mars.

Les discussions n'avancent "qu'à petits pas", voire "à pas de bébé", déplorait mercredi une source européenne à Bruxelles, sans exclure pourtant le déboursement d'au moins une partie de l'aide à l'Eurogroupe de Riga le 24 avril.

La marge de M. Tsipras paraît serrée, entre créanciers et opinion publique grecque: jeudi, une manifestation est prévue à Athènes contre le versement au FMI, à l'appel du syndicat de fonctionnaires Adedy, et du mouvement "Effacer la dette maintenant". Celui-ci, créé début mars, accuse le gouvernement de ne pas être assez ferme face aux créanciers.

Jeudi, la Banque centrale européenne a relevé une nouvelle fois, cette fois à 73,2 milliards d'euros, le plafond de l'aide d'urgence accordée aux banques grecques, victimes de retraits massifs depuis début décembre.
51 de 141 - 09/4/2015 18:02
bourseman2011 (Abonné Premium) Messages postés: 1650 - Membre depuis: 28/3/2011
Bienvenue à la Bourse Française !
VIVE MES TRADES ;)
52 de 141 - 09/4/2015 19:32
Grupo GuitarLumber Messages postés: 1716 - Membre depuis: 24/6/2003
real good Bman
53 de 141 - 15/4/2015 19:29
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
15 avril (Reuters) - Standard & Poor's a annoncé mercredi
qu'elle abaissait la note souveraine à long terme de la Grèce,
qui passe de B- à CCC+, ainsi que sa perspective, ramenée de
"sous surveillance avec implication négative" à "négative".
La note à court est ramenée de C à B.
L'agence justifie ses décisions en évoquant le risque d'une
nouvelle aggravation de la situation de liquidité du pays, de
ses banques et de son économie.
"Sans réforme économique profonde ou nouvel allègement (de
la dette), nous pensons que la situation deviendra intenable
pour la dette et les autres engagements financiers de la Grèce",
explique-t-elle.


(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc
Angrand)
54 de 141 - 16/4/2015 19:37
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
La Grèce se retrouvait jeudi au centre des réunions de printemps à Washington du FMI et de la Banque mondiale, Athènes faisant face à des partenaires plus tendus que jamais tout en cherchant à échapper au défaut sur sa dette.

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, veut profiter de sa présence à Washington pour convaincre ses homologues qu'Athènes reste digne de confiance.

Il a rencontré jeudi la directrice-générale du FMI, Christine Lagarde et ils "ont convenu de progresser rapidement" sur les mesures permettant à la Grèce de recevoir les 7,2 milliards d'euros qu'elle attend, a indiqué le FMI.

Mais Mme Lagarde a affirmé lors d'une conférence de presse qu'il n'y aurait pas de traitement de faveur pour la Grèce, endettée auprès du Fonds, et confrontée à des échéances de remboursement régulières.

Selon des informations de presse, démenties à Athènes, la Grèce aurait demandé un report de ses échéances les plus immédiates.

"Aucun pays développé n'a jamais demandé de délai" pour rembourser et "c'est clairement une voie qui ne serait pas adaptée ni recommandable", a lancé la directrice-générale du FMI.

- Exaspération-

Athènes assure être en mesure de régler son dû pour avril, mais le doute persiste pour des paiements attendus en mai. D'ici là, le gouvernement dominé par le parti de gauche radicale Syriza doit faire valider par ses partenaires européens une liste de réformes, afin de libérer l'aide.

La Commission européenne a aussi manifesté jeudi une certaine exaspération en faisant savoir qu'elle n'était "pas satisfaite du niveau de progrès accompli" par les autorités du pays.

Le commissaire aux affaires économiques et financières Pierre Moscovici, lors d'un débat à Washington, a refusé de "spéculer sur d'autres scénarios" que celui d'un accord avec la Grèce. Mais il a reconnu que les discussions devaient aller "plus vite", ce qui demande à "toutes les parties de négocier sérieusement (...) et de bonne foi".

Du coup, les taux grecs se sont considérablement tendus sur les marchés financiers.

Le taux grec à 10 ans a renoué avec des niveaux inédits depuis 2012, quand il a brièvement monté à 13,203% en cours de séance, au plus haut depuis la mi-décembre 2012, avant de redescendre pour s'établir à 12,726 à la clôture vers 16H15 GMT.

"Il n'y a pas de progrès sur la Grèce et plutôt des tensions supplémentaires", a commenté Frédérik Ducrozet, un économiste de Crédit Agricole-CIB.

L'agence de notation Standard and Poor's n'avait pas hésité mercredi à donner son coup de semonce en abaissant la note de solvabilité du pays.

- La "médiocrité" économique et Ebola aussi à l'agenda -

Mais le sort de la zone euro n'est pas le seul objet de préoccupation lors de ces réunions à Washington.

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a ainsi rappelé qu'il s'agissait encore de "tirer de la pauvreté un milliard de personnes", et réclamé des réformes dans les pays émergents.

Mme Lagarde a elle repris son nouveau mantra, appelant à éviter le triomphe d'une "nouvelle médiocrité" économique, faute de croissance assez vigoureuse. Ce qui, selon le FMI, passe notamment en zone euro par des politiques de "soutien à la demande", un message destiné notamment à l'économe Allemagne.

Mme Lagarde n'a par ailleurs pu faire l'économie d'un sermon aux Etats-Unis, qui depuis des années bloquent une réforme du FMI destinée à donner plus de poids aux grands pays émergents: "Je comprends que certains pays soient frustrés" par ce blocage, a-t-elle dit.

Sans attendre cette réforme hypothétique, la Chine a choisi de lancer une banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), ralliant plusieurs poids lourds européens. Et causant une désagréable surprise aux Etats-Unis.

Dans le même temps, Pekin poursuit sa campagne pour que sa devise soit prise en compte dans le calcul des "Droits de tirage spéciaux", sorte d'embryon de monnaie universelle émise par le FMI.

Autre sujet au premier plan des réunions, la crise d'Ebola et les moyens de venir en aide aux trois pays touchés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.

Les dirigeants de ces trois pays vont présenter à Washington les détails d'un "plan Marshall", s'accompagnant d'une aide supplémentaire et d'un effacement de leur dette.
55 de 141 - 17/4/2015 19:28
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le président américain Barack Obama a exhorté vendredi la Grèce à engager des réformes gouvernementales et fiscales, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre italien à la Maison Blanche.

"Matteo a raison. La Grèce doit engager des réformes", a dit Barack Obama. Les Grecs "doivent prélever les impôts. Ils doivent réduire leur bureaucratie, flexibiliser leur marché du travail".

Le président américain a rappelé qu'il avait appelé le Premier ministre grec à montrer à son peuple "qu'il y a de l'espoir et que vous pouvez retrouver de la croissance".

Matteo Renzi, en visite à la Maison Blanche, avait peu avant appelé le gouvernement grec à respecter les engagements passés avec l'Union européenne.

"Nous soutiendrons un degré de flexibilité sur la façon dont vous avancerez", a ajouté Barack Obama, "mais vous devez montrer à vos créanciers et à ceux qui soutiennent votre système financier que vous essayez de vous aider vous-mêmes, et cela requiert le genre de décisions difficiles que Matteo commence à prendre".

Barack Obama et le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis ont eu une "brève interaction" jeudi soir à la Maison Blanche en marge d'une cérémonie commémorant l'indépendance grecque de 1830, a indiqué à l'AFP un responsable américain.

M. Varoufakis, présent à Washington à l'occasion des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, a affiché la volonté de son gouvernement de mener à bien les réformes exigées par ses créanciers pour qu'ils débloquent une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros.

Il fait face à un certain scepticisme, notamment de la part de son homologue allemand Wolfgang Schaüble, et à une grande fermeté de la part de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
56 de 141 - 20/4/2015 17:31
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec a pris lundi un décret obligeant les entreprises et entités publiques à transférer leurs liquidités à la banque centrale, signe qu'Athènes cherche de nouveaux moyens pour écarter la menace d'un défaut de paiement.

Les autorités avaient déjà, ces dernières semaines, puisé dans la trésorerie de certains fonds de retraites et d'entreprises du secteur public pour couvrir les besoins de financement de l'Etat.

Le décret pris lundi ne concerne pas les fonds de pension et certaines entreprises contrôlées par l'Etat. Les liquidités nécessaires pour répondre aux besoins immédiats sont également exclues de son champ d'application.

(Renee Maltezou et George Georgiopoulos, Marc Angrand pour le service français)
57 de 141 - 24/4/2015 11:25
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris s'inscrit en hausse vendredi dans les premiers échanges, portée par de bons résultats de sociétés et l'espoir d'un prochain accord entre la Grèce et ses créanciers.

Le CAC 40, qui a ouvert en hausse de 0,6%, gagne vers 10h40 0,8% à 5220 points.

Les investisseurs s'attendent à ce que la réunion de l'Eurogroupe - qui se tient aujourd'hui à Riga - montre quelques signes de progrès concernant le dossier grec.

'On sait que Washington fait tout pour qu'Athènes ne se tourne pas vers Moscou pour obtenir de l'aide, ce qui met la pression sur les partenaires européens pour trouver une sortie satisfaisante à la situation', explique Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct.
58 de 141 - 24/4/2015 17:54
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Le gouvernement grec a bouclé vendredi le processus de privatisation des droits des paris hippiques, lancé par le gouvernement précédent, en la cédant pour 20 ans à une filiale de la société greco-tchèque de paris sportifs Opap pour 40,5 millions d'euros, a annoncé l'Agence grecque de privatisations (Taiped).

Il s'agit de la première privatisation réalisée par le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis trois mois, qui est très réservé sur les cessions d'actifs publics qualifiés de "bradage" de la fortune de l'Etat mais se trouve sous pression des créanciers du pays, UE et FMI, pour mener à bien les ventes prévues.

"Nous avons achevé une difficile dénationalisation (...) l'objectif du Taiped est la poursuite de l'activité hippique à Markopoulo (commune à 50 km d'Athènes) dans les conditions lui assurant son développement", a indiqué dans un communiqué Sterios Pitsiorlas, nommé récemment à la tête de l'Agence des privatisations par le gouvernement Tsipras pour remplacer l'ancien dirigeant, proche de la précédente coalition droite-socialistes.

Le PMU grec, une société baptisée Odie, a été cédée à la filiale de l'OPAP, Ippodromies A.E. L'OPAP était une ancienne entreprise contrôlée par l'Etat et l'une des plus profitables du pays, privatisée en 2013 au profit du consortium gréco-tchèque Emma Delta pour un prix de 652 millions d'euros.

Après beaucoup d'atermoiements, le gouvernement de gauche a assuré le mois dernier à ses créanciers qu'il tablait sur 1,5 milliard d'euros de revenus de privatisations pour 2015, contre 2,2 milliards prévus dans le budget du précédent gouvernement.

"Les privatisations doivent être effectuées de la même façon qu'en Allemagne (...) l'Etat doit s'assurer d'un pourcentage, même minoritaire, afin de pouvoir financer dans l'avenir les caisses de sécurité sociales", a rappelé mardi le ministre des Finances Yanis Varoufakis.

Ainsi, le gouvernement ne prévoit plus, comme il l'avait initialement annoncé, de stopper la vente du port du Pirée, le plus important du pays, mais cherche une formule de "consortium", préservant les intérêts publics.

L'OPAP détient les droits exclusifs de gestion de 13 jeux de hasard jusqu'au mois d'octobre 2030. Le groupe a également une licence de dix ans pour l'exploitation de 50.000 terminaux de loterie par vidéo.
59 de 141 - 27/4/2015 18:40
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
par Renee Maltezou et Deepa Babington

ATHENES (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a remanié lundi l'équipe chargée des négociations avec les créanciers de la Grèce au sujet de sa dette après les critiques qui se sont abattues sur son ministre des Finances Yanis Varoufakis à la suite de la réunion de l'Eurogroupe vendredi à Riga.

Yanis Varoufakis est une nouvelle fois apparu isolé lors de cette réunion avec ses homologues de la zone euro en Lettonie, dont il est revenu les mains vides. L'Eurogroupe a ainsi averti le gouvernement grec qu'il n'obtiendrait le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide financière qu'en échange d'un plan de réformes économiques complet et détaillé, et que le délai pour y parvenir était de plus en plus court.

Yanis Varoufakis, dont le style et le discours peu conventionnels déplaisent à certains de ses pairs, ne s'est ensuite pas rendu au dîner officiel organisé à l'issue de cette réunion, ce qui lui a valu des critiques de certains médias et des appels à la démission de la part de parlementaires de l'opposition.

Alexis Tsipras et ses principaux collaborateurs se sont réunis dimanche et ils ont exprimé leur soutien au ministre des Finances, a dit un responsable gouvernemental grec. Ils ont aussi décidé que Yanis Varoufakis superviserait une nouvelle équipe de négociateurs dont la coordination a néanmoins été confiée à Euclide Tsakalatos, ministre délégué aux Affaires économiques internationales au sein du ministère des Affaires étrangères.

LES BOURSES SE RETOURNENT À LA HAUSSE

"Le soutien au ministre des Finances Yanis Varoufakis, qui a été pris pour cible par les médias internationaux, a été confirmé au cours de cette réunion", a dit le responsable gouvernemental.

"Le ministre des Finances agit constamment conformément aux décisions collectives et à aux orientations définies par la tête du gouvernement", a-t-il ajouté.

La désignation d'Euclide Tsakalatos à un poste de coordinateur de l'équipe de négociation donne toutefois à penser que ce professeur d'économie diplômé de l'université d'Oxford, né en 1960, exercera un rôle accru dans les discussions directes avec les représentants des créanciers de la Grèce (Union européenne et Fonds monétaire international).

Autre choix renforçant cette impression de mise sous surveillance de Yanis Varoufakis, son secrétaire général Nikos Theocharakis, qui dirigeait les discussions au niveau technique avec le "groupe de Bruxelles", va désormais s'attacher à élaborer un programme de croissance économique destiné à servir de base à un accord avec les créanciers en juin.

George Chouliarakis, considéré comme un proche de l'influent vice-Premier ministre Yannis Dragasakis, va prendre la responsabilité des discussions avec le groupe de Bruxelles.

Enfin, une nouvelle équipe a aussi été constituée pour collaborer avec les représentants de l'UE et du FMI chargés de la collecte des informations à Athènes sur la situation de la Grèce.

L'ensemble de ce remaniement a été salué par les Bourses européennes, qui se sont retournées à la hausse après cette annonce.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)
60 de 141 - 28/4/2015 17:46
Pauline75 Messages postés: 2620 - Membre depuis: 10/9/2013
Face à l’impasse des discussions entre la Grèce et ses créanciers lors du dernier sommet de l’Eurogroupe, le premier ministre grec Alexis Tsipras a décidé lundi 27 avril de remanier l’équipe chargée des négociations avec les créanciers du pays. Yanis Varoufakis y perd son rôle central.

Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a perdu lundi son rôle de coordonnateur des discussions avec les « institutions » créancières du pays. Il garde néanmoins un rôle de « superviseur » du groupe de travail, un poste certes important, mais qui sera plus éloigné du cœur des discussions.

Nouveau coordinateur

La nouvelle coordination des discussions a ainsi été confiée par Alexis Tsipras à Euclide Tsakalotos, ministre adjoint des Affaires étrangères en charge de l’économie internationale, expliquait mardi matin Les Echos. Pour autant, le ministre des finances garde son rôle au sein du gouvernement. L’AFP expliquait en matinée qu’Euclide Tsakalotos, « Professeur d'économie à l'université d'Athènes, 55 ans, a un profil discret, en contraste avec le très médiatique Yanis Varoufakis ». « L’homme est apprécié de ses homologues européens qui le jugent sérieux et compétent », complétait Les Echos.

L’AFP donnait mardi la raison officielle de cette décision : « Cette "réorganisation" des équipes de négociation vise à créer "une équipe politique" chargée de renforcer la coordination et la communication entre les équipes grecques et celles à Bruxelles », expliquait ainsi l’agence de presse. La même source citait également Alexis Tsipras, ayant déclaré lundi lors d’une interview au sujet des négociations : « Notre objectif [...] est de trouver un premier accord cette semaine si possible, ou la semaine prochaine au plus tard […]. Je pense que nous en sommes proches ».

Trop « rock » pour trouver un compromis ?

Les questions au sujet de ce choix restent néanmoins nombreuses. Dans la presse française, Les Echos s’interrogent : « Est-ce le manque de plus en plus criant de liquidités qui pousse le gouvernement grec au compromis ? Ou la prise de conscience que Yanis Varoufakis exaspère au plus haut point ses partenaires européens ? ».

Le style contestataire de Yanis Varoufakis, lui ayant valu une réputation de « ministre rock », a semble-t-il été considéré par Alexis Tsipras comme un frein au bon déroulement des négociations. On sait en effet que les échanges entre le ministre grec des finances et ses partenaires européens a toujours été difficile, notamment avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Au contraire, le ministre des finances français, Michel Sapin, a toujours affiché un certain optimisme sur l’avancée des discussions avec le ministre grec.

Marchés rassurés

Hier, l’annonce a semble-t-il rassuré les investisseurs, l’indice principal de la Bourse d’Athènes (Athex) terminant la journée de lundi sur une progression de 4,37% en clôture.

Mardi 28 avril, l’Athex a poursuivi sa progression, clôturant en hausse de 1,41%. Néanmoins, en cours de séance, l'indice est repassé plusieurs fois en territoire négatif. On ne dira jamais assez que la volatilité du marché grec en fait l’un des freins majeurs au bon fonctionnement du financement de son économie. Les autres places européennes s'affichaient quant à elles en net territoire négatif à la clôture : en France, le CAC40 a perdu 1,81% mardi après une séance de hausse lundi à +1,30%.

X. Bargue
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