PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les indices actions européens tentent de se reprendre mercredi la mi-journée, aidés notamment par les valeurs du luxe suite à des annonces encourageantes dans le secteur, mais les investisseurs restent attentifs à la poursuite de l'augmentation des rendements obligataires. Les investisseurs craignent un relèvement plus rapide et plus marqué que prévu des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed).



A 11h40, l'indice Stoxx Europe 600 prenait 0,3%, à 480,9 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 gagnaient 0,5% chacun. A Francfort, le DAX 40 grappillait 0,1%, de même que le FTSE 100 à Londres.



Dans le même temps, à Wall Street, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones prenait 0,1%, de même que celui sur le S&P 500. Le contrat à terme sur le Nasdaq 100, riche en valeurs technologiques, s'adjugeait pour sa part 0,2%.



Parallèlement, le rendement de l'obligation du Trésor américain à dix ans s'inscrivait à 1,888%, contre 1,876% mardi soir, et le rendement du Bund allemand de même échéance s'établissait à 0,011%, évoluant en territoire positif pour la première fois depuis mai 2019, contre -0,017% mardi soir.



"Nous vivons une époque déconcertante où de nouveaux variants du coronavirus ne cessent d'apparaître tandis que les prix à la consommation ne cessent d'augmenter, obligeant la Fed à adopter une politique restrictive. L'incertitude a entraîné une hausse des rendements du Trésor et déclenché une chute massive des principaux indices boursiers au cours de la séance d'hier [mardi]", indique Naeem Aslam, analyste chez Avatrade.



Les investisseurs surveillent donc l'évolution des rendements obligataires pour tenter de déterminer à quel rythme la Fed relèvera ses taux dans les mois à venir, ajoute l'analyste.



SUR LES AUTRES MARCHES:



-L'euro gagne 0,2% face au billet vert, à 1,1347 dollar.



-Les cours du pétrole accentuent leur progression, après que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a, dans son rapport mensuel, relevé ses prévisions concernant la demande de pétrole en 2021 et 2022. Les prix restent en outre portés par les tensions géopolitiques après l'attaque d'installations pétrolières à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, revendiquée par les rebelles Houthis pro-iraniens du Yémen. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord prend 1,04 dollar, soit 1,2% à 88,55 dollars le baril, tandis que le contrat de février sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagne 1,30 dollar, soit 1,5%, à 86,73 dollars le baril.



VALEURS A SUIVRE:



-Les valeurs françaises du luxe Kering (+3,6%), LVMH (+3,1%) et Hermès (+2,9%) sont soutenues par des nouvelles encourageantes concernant le secteur. Le groupe suisse Richemont (+9,5% à Zurich) a enregistré une forte croissance de ses ventes au troisième trimestre de l'exercice qui s'achèvera en mars 2022, portée notamment par le dynamisme de son activité dans la zone Amériques et sa division joaillerie. Le groupe britannique Burberry (+6,1% à Londres) a de son côté vu ses ventes aux particuliers et son chiffre d'affaires à nombre de magasins comparable augmenter au troisième trimestre de son exercice 2021-2022. L'affluence des nouveaux clients a permis de dégager une croissance à deux chiffres du revenu hors promotions de toutes ses catégories de produits.



-M6 perd 7,5%, alors que la société Swilux, contrôlée par la Compagnie Nationale à Portefeuille SA (CNP) du financier belge Albert Frère, a annoncé avoir soldé sa participation de 5,05% au capital du groupe d'audiovisuel. La vente de ces titres a été réalisée à un prix unitaire de 16,80 euros, alors que l'action M6 a clôturé à 18,60 euros mardi. Dans son sillage, TF1 recule de 8,2%.



-Bureau Veritas (-2,4%) devrait connaître une période de ralentissement de sa dynamique, après le "redressement le plus rapide" de son secteur l'année dernière, estiment les analystes d'UBS, qui ont abaissé leur recommandation sur le groupe de certification et de contrôle de la qualité de "neutre" à "vendre". L'intermédiaire financier a également ramené son objectif de cours pour le groupe de 28 à 25 euros.



-EDF perd 2,2%. JPMorgan a abaissé sa recommandation sur la valeur de "surpondérer" à "sous-pondérer" et son objectif de cours de 14 à 7,60 euros. L'intermédiaire financier conseille "d'éviter le titre pour le moment", en raison des incertitudes sur les conditions du marché de l'électricité, une potentielle augmentation de capital et le risque systémique d'arrêts supplémentaires sur le parc nucléaire.



-L'agence d'évaluation financière S&P a abaissé la perspective de la note "BBB-" de l'entreprise de services numériques Atos (-2,2%) de "stable" à "négative".



-Le fabricant d'équipements pour l'industrie des semi-conducteurs ASML (+1,1% à Amsterdam) a fait état d'une hausse de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires au titre du quatrième trimestre. ASML a par ailleurs annoncé un dividende de 5,50 euros par action au titre de l'exercice 2021, contre 2,75 euros par action l'année précédente.



-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH



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January 19, 2022 05:49 ET (10:49 GMT)




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