(CercleFinance.com) - Le
temps de la reprise serait-il enfin venu pour l'action du sidérurgiste
intégré européen ArcelorMittal, pire performance du CAC 40 en 2014 ? Certes,
le groupe dirigé et contrôlé par la famille Mittal a déçu en abaissant,
le 7 mai dernier, sa prévision annuelle d'EBITDA, soit 6,5-7 milliards
de dollars, jusqu'alors à 6 à 7 milliards.
Ce qui laisse donc présager d'une baisse par rapport aux 7,2 milliards dégagés en 2014, sinon aux 6,9 milliards de 2013.
En effet, le marché de l'acier est marqué par une concurrence forte en Amérique du Nord et le pri...
(CercleFinance.com) - Le
temps de la reprise serait-il enfin venu pour l'action du sidérurgiste
intégré européen ArcelorMittal, pire performance du CAC 40 en 2014 ? Certes,
le groupe dirigé et contrôlé par la famille Mittal a déçu en abaissant,
le 7 mai dernier, sa prévision annuelle d'EBITDA, soit 6,5-7 milliards
de dollars, jusqu'alors à 6 à 7 milliards.
Ce qui laisse donc présager d'une baisse par rapport aux 7,2 milliards dégagés en 2014, sinon aux 6,9 milliards de 2013.
En effet, le marché de l'acier est marqué par une concurrence forte en Amérique du Nord et le prix du minerai de fer, déjà étrillé en 2014, a continué de s'effondrer depuis le début de l'année. En cause : une forte hausse des extractions minières conjuguée à une faiblesse relative de la demande chinoise. En effet, la chute des cours du fer plombe la division minière récemment constituée par ArcelorMittal, dont la contribution aux résultats devient de plus en plus limitée.
Cependant, le coeur du métier du groupe, les produits d'aciers au carbone en Europe, enregistre une bonne performance dans le sillage de la reprise économique qui s'annonce, notamment grâce au marché automobile.
En outre, l'Union européenne a décidé, au début du printemps et pour une durée de six mois, d'instaurer des taxes antidumping (c'est-à-dire contre la vente à perte) à l'encontre des aciers chinois (Taïwan compris). Sans que l'on puisse préjuger de son issue, une enquête similaire vient d'être ouverte à propos des aciers russes. Autant dire que la hausse de la demande d'acier sur le Vieux Continent pourrait s'accompagner de tendances positives du côté des prix.
Tombé en début d'année sous les 8 euros à la Bourse de Paris, du jamais vu, le titre ArcelorMittal semble maintenant avoir repris la barre des 10 euros, soit une hausse de 12% depuis le début de l'année.
Rappelons à toutes fins utiles que le bénéfice par action, qui devrait n'être que légèrement négatif cette année, s'annonce plus vigoureux en 2015 (+ 0,50 dollar par action). Et ce alors que l'actif net par action de ce groupe qui n'avait jamais été aussi peu endetté depuis le début de la crise est de l'ordre de 20 euros par action.
Montre plus