CREDIT AGRICOLE
:
L’agence Moody’s plus optimiste sur les banques françaises
22/07/15 à 12:21
-
Investir.fr
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Le redressement « lent » mais progressif de l’économie française et les
« efforts notables » déployés par les banques pour améliorer leur profil
financier conduit l’agence de notation à relever sa perspective de
notation du système français de « négative » à « stable ».
L’agence Moody’s plus optimiste sur les banques françaises | Crédits photo : Crédit Agricole SA / Pierre Suze.Moody’s révise sa perspective sur le système bancaire...
CREDIT AGRICOLE
:
L’agence Moody’s plus optimiste sur les banques françaises
22/07/15 à 12:21
-
Investir.fr
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Le redressement « lent » mais progressif de l’économie française et les
« efforts notables » déployés par les banques pour améliorer leur profil
financier conduit l’agence de notation à relever sa perspective de
notation du système français de « négative » à « stable ».
L’agence Moody’s plus optimiste sur les banques françaises | Crédits photo : Crédit Agricole SA / Pierre Suze.Moody’s révise sa perspective sur le système bancaire français de
« négative » à « stable » dans sa nouvelle étude de « Banking Sector
Outlook » dévoilée aujourd’hui. L’agence, qui attribue en moyenne une
note de long terme de « A2 » aux établissements français (la meilleure
après « Aaa » et « Aa1 »), soit une évaluation supérieure de trois crans
à celle de la moyenne des banques européennes, appuie son argumentation
sur le redressement progressif de l’économie française et
l’assainissement de leur bilan. Sans compter que les éléments qui
avaient conduit l’agence à conclure à une perspective « négative » l’an
dernier pour l’ensemble du secteur bancaire européen (mis à part le cas
autrichien) ont disparu, à savoir la mise en place de la directive BRRD
sur la résolution des crises bancaires - qui passe désormais par un
soutien des créanciers privés et des actionnaires avant tout éventuel
soutien public (système de « bail-in ») - et l’autorité unique de
résolution.Sur les vingt banques que couvre Moody’s, soit 98% du
système français, trois restent avec une perspective « négative », à
savoir Crédit Mutuel Arkea, Banque fédérative du Crédit Mutuel et CIC. A
l’inverse, deux sont gratifiées d’une perspective « positive » : Crédit
Agricole et CACIB, la banque d’investissement du groupe Crédit
Agricole. Cette évaluation positive s’explique par la restructuration
engagée par la banque verte, débarrassée du risque grec, et sa volonté
de revenir sur son marché naturel qu’est la France, dans des activités
beaucoup moins coûteuses en capitaux, comme le conseil. Moody's | Create infographics La croissance française entre 0,8% et 1% cette annéeMoody’s
estime que la croissance de l’économie française, de 0,6% au premier
trimestre, sa plus forte progression depuis le printemps 2013, devrait
s’établir entre 0,8% et 1% cette année (l’acquis de croissance est de
0,8%) et entre 1% et 1,5% en 2016. Pour cette année, le gouvernement
vise une croissance de 1% et l’Insee, plus optimiste, table sur une
progression du PIB de 1,2%. La politique monétaire accommodante de la
Banque centrale européenne favorise la demande et l’investissement, fait
remarquer l’agence.« La dynamique est assez lente mais positive »,
pointe Laurent Le Mouël, analyste senior chez Moody’s. La croissance
reste contrainte par les faiblesses structurelles de l’économie
française, sa perte de compétitivité et le niveau élevé du taux de chômage.
Ce dernier point pourrait d’ailleurs conduire les banques à revoir
encore un peu à la hausse le coût du risque de leur portefeuille de
crédits immobiliers.Par ailleurs, note M. Le Moël, « les banques françaises ont déployé des efforts notables pour améliorer leur profil financier. » Le deleveraging
opéré en 2011 et début 2012 a eu pour conséquence de stabiliser la
qualité des actifs. Le niveau des créances douteuses ressortait en
moyenne en 2014 à 5,2% et devrait rester entre 5% et 6% cette année et
l’an prochain.Le ratio de solvabilité en hausse, flirte avec 12%Moody’s juge que les fonds propres permettant de faire face à des pertes éventuelles s’établissent à des « niveaux appropriés », avec un ratio de solvabilité Tangible Common Equity, méthodologie comparable à celle de Tier 1 du comité de Bâle III,
de 11,6% en 2014 contre 9,3% en 2011. Et quand bien même le niveau des
créances douteuses devait atteindre 6,4%, nécessitant une hausse des
provisions, le ratio TCE continuerait de progresser pour s’établir à
12,8%.Enfin, souligne M. Le Moël, « la capacité des banques françaises à générer de la profitabilité a augmenté »
malgré l’environnement de taux bas qui pèse sur les revenus d’intérêt
des banques (renégociations des prêts immobiliers, les placements
réglementés, type Livret A, rémunérés à un taux supérieur à celui du
marché). La rentabilité des établissements s’améliore en raison
principalement des faibles coûts de financement, des revenus de
commissions (assurances et gestion d’actifs) et de la baisse du coût du
risque. « Le niveau de profitabilité est certes en dessous de la
normale mais c’est loin d’être une catastrophe, les banques françaises
s’en sortent bien », commente le directeur associé Alain Laurin « qui a en tête la comparaison avec l’Italie. » Sans le soutien de la BCE, suppute-t-il, les banques italiennes dégageraient des pertes.
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