BOURSE: Dassault Aviation décroche dans le sillage de résultats semestriels décevants
21 Juillet 2023 - 01:04PM
Dow Jones News
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'avionneur Dassault Aviation perd de
l'altitude vendredi à la Bourse de Paris, après avoir publié des
résultats décevants au titre du premier semestre, dans un contexte
marqué par des tensions persistantes sur la chaîne
d'approvisionnement et un ralentissement du marché des avions
d'affaires.
Vers 12h40, l'action Dassault Aviation chutait de 7,3% à 168,50
euros, accusant ainsi la plus forte baisse de l'indice SBF 120.
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BOURSE: Dassault Aviation décroche dans le sillage de résultats semestriels décevants
21 Juillet 2023 - 01:04PM
Dow Jones News
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'avionneur Dassault Aviation perd de
l'altitude vendredi à la Bourse de Paris, après avoir publié des
résultats décevants au titre du premier semestre, dans un contexte
marqué par des tensions persistantes sur la chaîne
d'approvisionnement et un ralentissement du marché des avions
d'affaires.
Vers 12h40, l'action Dassault Aviation chutait de 7,3% à 168,50
euros, accusant ainsi la plus forte baisse de l'indice SBF 120.
Sur les six premiers mois de l'année, "la société a enregistré peu
de commandes, livré très peu d'avions, tout en accusant une baisse
de 26% de son chiffre d'affaires et en ayant consommé près de 2
milliards d'euros de trésorerie", résume Stifel.
Dassault Aviation a publié des "chiffres inférieurs aux attentes
pour la plupart des indicateurs au premier semestre,
essentiellement en raison de livraisons plus faibles que prévu",
souligne pour sa part Deutsche Bank.
La baisse est particulièrement marquée du côté des jets d'affaires.
Au premier semestre, Dassault Aviation n'a livré que neuf Falcon,
contre 14 un an plus tôt, et reçu 12 commandes, contre 41 au
premier semestre 2022.
"Comme la plupart des autres acteurs du secteur, nous avons des
problèmes avec la chaine d'approvisionnement. La situation s'est
encore dégradée par rapport à 2022", a commenté Eric Trappier, le
président-directeur général du groupe, cité dans un communiqué.
"Cette situation a une incidence sur le développement et la
production de nos avions, à un moment où nous devons monter en
puissance pour honorer nos engagements", a ajouté le dirigeant.
Dans ce contexte, le chiffre d'affaires consolidé de Dassault
Aviation a reculé à 2,29 milliards d'euros sur les six premiers
mois de 2023, contre 3,11 milliards d'euros un an plus tôt, et son
résultat opérationnel ajusté s'est établi à 151 millions d'euros,
contre 200 millions d'euros au premier semestre 2022.
Les prises de commandes ont plongé à 1,68 milliard d'euros au
premier semestre, contre 16,29 milliards d'euros un an plus tôt.
Elles n'intègrent pas la commande de 26 Rafale Marine par l'Inde
annoncée au début juillet.
L'objectif de livraison de 35 Falcon menacé ?
Dassault Aviation a néanmoins confirmé ses objectifs annuels. Pour
l'exercice 2023, le groupe prévoit la livraison de 35 Falcon et de
15 avions de chasse Rafale, ainsi qu'une baisse du chiffre
d'affaires par rapport à 2022.
A la lumière des chiffres du premier semestre, UBS souligne qu'il
existe toujours un risque sur les objectifs de livraisons d'avions.
L'intermédiaire financier prévoit entre 30 et 32 livraisons de
Falcon cette année.
Stifel se montre, lui, convaincu par les perspectives de Dassault
Aviation. S'ils "peuvent paraître décevants", " les chiffres du
premier semestre reflètent la montée en puissance de la production"
et représentent " le prélude à un décollage des ventes", indique
l'intermédiaire financier, qui s'attend à ce que le carnet de
commandes de Dassault Aviation représente d'ici à la fin de l'année
près de huit ans d'activité.
L'avionneur a dégagé un résultat net de 362 millions d'euros au
premier semestre, contre 272 millions d'euros au premier semestre
2022. Ce résultat intègre une contribution de 161 millions d'euros
de Thales, dont Dassault Aviation détenait 24,62% du capital à fin
décembre 2022. L'action Thales perd de son côté 4,1% vendredi, à
134,50 euros, le groupe de défense et de technologies ayant dévoilé
des perspectives jugées décevantes pour cette année.
-Vincent Alsuar, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 39;
valsuar@agefi.fr ed: VLV
Agefi-Dow Jones The financial newswire
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