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19/12/2008 02:55
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AFF
Le gouvernement américain envisage le dépôt de bilan pour l'automobile
Par Laurent LOZANO
WASHINGTON, Dec 18 (Thomson Financial) - Le gouvernement américain a dit jeudi
pour la première fois ouvertement qu'un dépôt de bilan comptait au nombre des
options envisagées pour les constructeurs automobiles du pays qui luttent pour
leur survie.
Le président George W. Bush, sur lequel reposent les espoirs d'un sauvetage des
constructeurs grâce à une aide fédérale, a dit ne pas avoir encore pris de
décision.
Mais celle-ci est "très proche", a dit sa porte-parole Dana Perino, moins de 24
heures après que Chrysler eut donné une nouvelle preuve de la gravité de la
situation en annonçant la fermeture pendant un mois de ses 30 usines en Amérique
du Nord.
Le sort de Chrysler, le plus petit des constructeurs, et du géant General
Motors est suspendu à la décision de l'Etat fédéral de leur venir ou non en
aide. Victimes de la crise économique, de la chute de leurs ventes et de leurs
erreurs stratégiques, ils ne seraient plus qu'à quelques semaines de ne plus
pouvoir honorer leurs créances.
Le Wall Street Journal écrivait jeudi que, pour s'en sortir, GM et Chrysler
avaient renoué leurs discussions en vue d'une fusion. GM a démenti ces
informations.
Le troisième grand de Detroit, Ford, semble moins aux abois.
M. Bush a de nouveau refusé ce qui serait une mise en faillite incontrôlée.
Mais un dépôt de bilan maîtrisé figure parmi "un éventail d'options" examinées
par l'administration, a dit sa porte-parole.
Mme Perino a assuré que les "options" étaient nombreuses. Mais elle n'a cité
que celle du dépôt de bilan et celle d'une aide financière fédérale, puisée dans
un fonds existant de 700 milliards de dollars que le gouvernement réservait
jusqu'à récemment pour relancer le système financier et favoriser la reprise de
l'investissement et de la consommation.
Mme Perino n'a pas décrit le scénario du dépôt de bilan.
Son éventualité apparaissait dans un plan envisagé jusqu'à la semaine passée.
Aux termes de ce plan que le gouvernement avait négocié avec le Congrès, les
constructeurs recevaient une aide financière d'urgence, mais devaient en
contrepartie élaborer, sous le contrôle d'un responsable nommé par le président,
des plans de restructuration censés garantir leur viabilité. Si le représentant
du président n'était pas satisfait des plans des constructeurs, il soumettait le
sien, avec la possibilité de réclamer la mise en faillite.
Le spectre du dépôt de bilan s'est précisé la semaine passée quand ce plan a
échoué au Congrès. Un tel dépôt de bilan figure désormais parmi les éventualités
que General Motors a demandé d'étudier à des experts juridiques recrutés après
l'échec du Congrès.
Après la déconvenue au Congrès, le gouvernement doit décider s'il se porte au
secours des constructeurs et à quelles conditions.
M. Bush, qui vient de reconnaître avoir renoncé aux principes de l'économie de
marché au cours des derniers mois, précisément pour sauver le système de la
crise, a signifié combien une nouvelle intervention fédérale dans l'économie
privée rencontrait de résistance chez ses propres alliés.
"Les temps sont difficiles quand on croit à l'économie de marché", a-t-il dit
lors d'une session de questions-réponses avec un centre de réflexion
conservateur.
Mais "nous avons perdu 533.000 emplois le mois dernier. Quel effet cela
aurait-il sur l'économie si nous perdions un million d'emplois supplémentaires",
a-t-il demandé, cumulant emplois directs et indirects.
Les syndicats de l'automobile, les parlementaires du Michigan (nord) et les
démocrates, alliés du futur président Barack Obama, pressent M. Bush
d'intervenir. S'ajoute la pression de la transition politique.
"Franchement, il y a une autre considération, c'est que j'éprouve une
obligation envers mon successeur (...) Je crois qu'il est de bonne politique de
ne pas déverser sur lui une catastrophe majeure pour son premier jour de
présidence", a dit M. Bush.
lal/chl/leb
Lire l\'article:http://fr.advfn.com/actualites/Le-gouvernement-americain-envisage-le-depot-de-bil_34750737.html
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19/12/2008 02:55
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lumbardum
"Franchement" un million de chômeurs de plus,quelle importance?
Mais son image,après son départ,çà oui!il la prend en considération.
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Mais son image,après son départ,çà oui!il la prend en considération.