On a retrouvé le frère caché d’Alstom… Il habite en Finlande
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Par Denis Lantoine |investir.fr |Le 12/08/16 à 11:28@dlantoine
Le nom, le code couleur, les implantations et surtout la performance
boursière. Une société du nord de l’Europe possède de nombreuses
ressemblances avec notre géant tricolore Alstom. Dans notre série
« C’est la récré ».
Les villes de Saint-Ouen et de Helsinki éloignées de 2.625 kilomètres | Crédits photo : Google maps...
On a retrouvé le frère caché d’Alstom… Il habite en Finlande
Actualités des marchésToute l'infoSéance en directA ne pas manquer demainOpinionsCalendrierDossiers
Par Denis Lantoine |investir.fr |Le 12/08/16 à 11:28@dlantoine
Le nom, le code couleur, les implantations et surtout la performance
boursière. Une société du nord de l’Europe possède de nombreuses
ressemblances avec notre géant tricolore Alstom. Dans notre série
« C’est la récré ».
Les villes de Saint-Ouen et de Helsinki éloignées de 2.625 kilomètres | Crédits photo : Google maps Dans la famille Alstom, demandez le… frère ! Nous l’avons retrouvé,
il habite en Finlande, à Helsinki, soit à 2.625 kilomètres du siège
social de Saint-Ouen dans lequel le groupe français des équipements est
installé. Son nom ? Consonance scandinave oblige : Ahlström.Certes,
l’éloignement fait que les deux entreprises se sont naturellement
spécialisées dans des domaines d’activité différents. Alstom, créé en
1928, est bien connu de tous les Français. Au-delà des multiples TGV qui
sillonnent l’Hexagone, le logo de la société figure en bonne place sur
les trains et métros des grandes villes du pays. Une activité unique car
depuis 2014, Alstom s’est séparé de sa branche Energie, vendue à
l’américain General Electric. La Bourse, l’entreprise l’a découverte en
1998, sous le nom de GEC-Alsthom (tiens donc, ce « h » maintenant
disparu mais toujours présent chez le Finlandais…), adopté lors de la
fusion des deux entités en 1989. Depuis, elle aura connu un parcours
chaotique.PUBLICITÉinRead invented by TeadsAhlström
est de son côté née en 1851 mais ne fait ses premiers pas en Bourse,
celle d’Helsinki, qu’en mars 2006, soit il y a un peu plus de 10 ans.
L’entreprise est spécialisée dans la fabrication de matériaux à base de
fibres et de papiers spéciaux innovants ou bio/écologiques. Elle est
présente tout aussi bien dans les secteurs de la construction et
décoration de l’habitat, de l’énergie et de l’environnement, de
l’alimentation, des équipements et soins médicaux, voire du transport.Un bilan boursier identique sur dix ansAlors,
où est l’air de famille dans tout cela, au-delà de la similitude des
noms ? Eh bien, il est justement en Bourse. Car depuis que les deux
entreprises sont cotées, dans leur pays respectif, leurs actions auront,
à très peu de choses près, offert la même rémunération à leurs
actionnaires (rémunération faciale des titres, hors dividendes ou autres
opérations). Que vous ayez acheté du Ahlström en août 2006 à Helsinki
ou du Alstom à Paris, vous auriez gagné… non, malheureusement perdu tout
autant d’argent. En gros, un tout petit peu plus de 40%. Le graphique
ci-dessous représente l’évolution en base 100 des deux actions Alstom
(en jaune) et Ahlström (en rouge), depuis le mois d’août 2006. Le
placement ne vaut plus désormais qu’environ 59% de la valorisation
initiale.Crédits photo : BloombergPourtant, tout avait bien mieux commencé pour le français.
Avec plus qu’un doublement du cours jusqu’au pic de 2008, à 83,55 euros.
Il s’agit en fait d’une vraie bouffée d’oxygène pour le groupe, qui
quatre ans plus tôt, est plongé dans une grave crise financière. Il sera
sauvé par l’Etat, au prix d’une recapitalisation de 2,2 milliards
d’euros, qui devra cependant sortir du capital dans les quatre ans. En
2006, c’est ainsi Bouygues qui reprend la part de 21,03% détenue par
l’Etat.Depuis ce pic de 2008, l’action a cependant perdu près des
trois quarts de sa valeur. Les comptes sont grevés par des problèmes
récurrents dans la branche Energie, celle qui sera vendue à GE après un
long bras de fer face à l’allemand Siemens. Pour les exercices 2009 et
2010 clos à fin mars, le profit net dépasse le milliard d’euros. Il ne
retrouvera plus ce niveau, après une chute à moins de 500 millions dès
2011 et malgré un retour sur les 800 millions en 2013.Le parcours
boursier d’Ahlström est peut-être moins chaotique, mais la
contre-performance boursière sur dix ans est malheureusement à la
hauteur de celle des comptes financiers… Sur la période, le groupe
finlandais n’aura été bénéficiaire que trois fois, en 2007, en 2010 et
l’année dernière, 2015. L’entreprise remonte toutefois la pente, avec,
au terme du deuxième trimestre de 2016, une marge opérationnelle à son
plus haut historique, de 8,8%, en amélioration de 2,8 points.Mêmes armoiriesD’autres
points de ressemblance ? Oui, dans les logos cette fois, avec
l’utilisation des mêmes couleurs, le bleu, le rouge et le blanc.Crédits photo : Alstom et AhlströmAlstom est présent en Finlande depuis de nombreuses années,
pays à qui il a fourni plus de 50 trains au total, dont 18 Pendolino
(modèle racheté à la société italienne Fiat
Ferroviara en 2000) et 30 trains régionaux polyvalents Coradia. La
première livraison de Pendolino est effectuée en 1995 à la société
locale VR Group. Coïncidence, c’est quasiment au même moment, en 1997,
qu’Ahlström décide de s’installer en France. Le groupe finlandais
rachète la papeterie de Pont-Audemer, dans l’Eure, qui compte toujours
aujourd’hui près de 120 salariés. Un chiffre pas si éloigné des
effectifs d’Alstom, qui rassemble au total 400 personnes dans les pays
d’Europe du nord (Suède, Norvège, Danemark et Finlande). De là à imaginer les échanges linguistiques durant les périodes de vacances...Une
idée à proposer aux salariés des deux groupes mais aussi à leurs
présidents. Marco Levi, membre de l’équipe de direction d’Ahlström
depuis 2014, et Henri-Poupart Lafarge qui, bien qu’en poste depuis de
nombreuses années chez Alstom, n’en a pris la tête que début 2016, ont
naturellement pour même but de dynamiser leur entreprise. De longues
soirées de discussions familiales en perspective.En savoir plus sur http://investir.lesechos.fr/marches/actualites/on-...
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