Les prix du pétrole sont restés stables sur les marchés asiatiques jeudi, après de fortes hausses en début de semaine, stimulées par l’intensification des tensions géopolitiques en Russie et au Moyen-Orient, ce qui a suscité des inquiétudes concernant d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement.
Malgré ce rallye, les investisseurs restent prudents en raison des craintes de surproduction. Les données américaines ont révélé une hausse inattendue de 3,93 millions de barils des stocks de brut, renforçant ces inquiétudes. À 21h33 ET (01h33 GMT), le Brent pour livraison en novembre s’établissait à 67,49 dollars le baril, tandis que le WTI reculait légèrement à 64,34 dollars le baril. Un dollar plus faible, suite à des données sur l’inflation des prix à la production inférieures aux attentes, a apporté un certain soutien, alors que les marchés attendent désormais les données de l’indice des prix à la consommation américain.
Les inquiétudes croissantes sur l’approvisionnement en Russie et au Moyen-Orient ont soutenu les prix du pétrole en début de semaine. En Europe, la Pologne a abattu des drones russes dans son espace aérien lors d’une attaque dans l’ouest de l’Ukraine, marquant la première intervention de l’OTAN dans le conflit. Bien que cette action ait soulevé des craintes d’escalade, Moscou a déclaré que l’incident n’était pas intentionnel et s’est dit prêt à en discuter avec la Pologne.
Au Moyen-Orient, Israël a mené des frappes aériennes contre des cibles du Hamas à Doha, au Qatar, allié des États-Unis, ce qui pourrait affecter les pourparlers de paix en cours. Ces frappes laissent présager une poursuite des hostilités à Gaza, initialement faisant grimper les prix du pétrole de 2 % avant de réduire les gains. Les attentes de sanctions américaines plus strictes sur le pétrole russe, ainsi que les appels du président Trump à des tarifs commerciaux contre l’Inde et la Chine, ont également exercé une pression supplémentaire à la hausse.
L’OPEP+ a également contribué à un marché plus tendu en annonçant une augmentation de production pour octobre inférieure aux attentes, signalant un approvisionnement potentiellement plus limité que prévu.
Néanmoins, les préoccupations concernant un excédent mondial de pétrole ont limité les gains. La Russie et la Chine poursuivent l’expansion de leur commerce énergétique, tandis que l’Inde ne montre aucun signe de réduire ses achats de brut russe. Aux États-Unis, la demande s’est ralentie après la saison estivale, avec des stocks d’essence et de distillats en forte augmentation.
La production américaine robuste a exercé une pression supplémentaire sur l’offre mondiale, maintenant la prudence des traders et contribuant à une perspective plus équilibrée pour les marchés pétroliers malgré les risques géopolitiques.
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