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LONDRES/DUBAI (Agefi-Dow Jones)--Le fonds souverain d'Arabie saoudite a accumulé des participations d'une valeur totale d'environ 1 milliard de dollars dans les compagnies pétrolières européennes Total, Shell, Equinor et Eni, selon des personnes proches du dossier. Le fonds a acquis ces actifs car il les considère sous-évalués dans un marché déprimé par la pandémie de coronavirus et la chute des cours du pétrole, ont indiqué ces sources.

Les participations dans les quatre sociétés ont été acquises par le Public Investment Fund (PIF) saoudien sur le marché au cours des dernières semaines, ont précisé les sources, en ajoutant que le fonds pourrait poursuivre ses achats.

"Le PIF redevient actif sur le marché [...] Je ne serais pas surpris si nous voyions à nouveau des transactions similaires", a déclaré un responsable saoudien.

Ces investissements constituent un changement tactique important pour le PIF, qui est chargé par le prince héritier Mohammed ben Salmane de diversifier l'économie saoudienne en investissant largement dans des entreprises et des secteurs non liés aux hydrocarbures.

Le PIF a acheté une participation d'environ 200 millions de dollars dans le groupe pétrolier norvégien Equinor au moment où les prix du pétrole ont connu une forte hausse la semaine dernière. Un compte nominatif basé en Arabie saoudite auprès de JPMorgan Chase a accumulé environ 14,5 millions d'actions - soit 0,43% du capital - entre le 30 mars et le 6 avril, selon des données d'Oslo Market Solutions. Ce compte est devenu le douzième actionnaire d'Equinor.

L'ampleur des participations acquises par le PIF dans Total, Shell et Eni n'a pas pu être déterminée, mais des personnes proches du dossier ont indiqué que la valeur totale des participations détenues par le fonds s'établissait à 1 milliard de dollars environ.

Des porte-parole d'Equinor, Shell, Eni and JPMorgan ont refusé de commenter ces informations. Le PIF et Total n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.

Depuis le début de l'année, Shell, Total et Eni ont respectivement perdu 35%, 31% et 33% de leur valeur en Bourse, tandis que le Brent, la référence internationale sur les marchés pétroliers, a chuté de 52%.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, doivent se réunir par visioconférence jeudi. Les ministres de l'Energie des pays du G20 débattront vendredi des conclusions de la réunion de l'Opep+.

-David Hodari, Summer Said et Rory Jones, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: ASO

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April 09, 2020 00:55 ET (04:55 GMT)

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