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SINGAPOUR (Agefi-Dow Jones)--Le constructeur américain de voitures électriques Tesla a ouvert une nouvelle concession au Xinjiang, une province chinoise comptant des millions d'habitants issus de minorités musulmanes qui s'est transformée en poudrière géopolitique et en véritable problème éthique pour les multinationales américaines présentes en Chine.

Dans un message publié sur le réseau social chinois Weibo le 31 décembre 2021, Tesla a annoncé avoir ouvert une nouvelle concession à Urumqi, la capitale du Xinjiang.

Un porte-parole de Tesla en Chine n'était pas disponible pour apporter un commentaire, la journée étant fériée dans le pays.

Washington accuse Pékin de perpétrer un génocide contre les minorités religieuses au Xinjiang et le président américain, Joe Biden, a promulgué la semaine dernière une loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours, votée à l'unanimité par le Congrès. La loi interdit toute importation aux Etats-Unis de produits issus de cette région, à moins que les entreprises soient en mesure de prouver que les produits concernés n'ont pas fait l'objet d'un recours au travail forcé.

La Chine a rejeté les accusations de génocide et de travail forcé, affirmant que la politique menée par Pékin dans la région relève de la prévention du terrorisme et vise à protéger la sécurité nationale.

Tesla, qui vend les véhicules électriques Model S et Model 3 en Chine, est devenu le premier constructeur automobile étranger à construire un site de production sans partenaire local dans ce pays.

Tesla a annoncé dimanche avoir livré plus de 936.000 véhicules en 2021. Credit Suisse estime que le groupe a probablement fabriqué en Chine plus de la moitié de ces véhicules.

-Liza Lin, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: DID

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January 03, 2022 08:25 ET (13:25 GMT)

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