Engie Eur1 (EU:GSZ) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Vendredi 7 Décembre 2018 François Schott, Agefi-Dow Jones
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'arrivée d'activistes constitue un signal
fort pour les actionnaires de Suez. L'entrée du fonds Amber au capital
du groupe de gestion de l'eau et de déchets, révélée ce vendredi par
l'Agefi, illustre les aspirations au changement des investisseurs alors
que le groupe doit renouveler en 2019 ses dirigeants et reste une cible
potentielle de rachat. Amber détient un peu plus de 1%
du capital, une position acquise en partie lors ...
Engie Eur1 (EU:GSZ) Graphique Intraday de l'ActionAujourd'hui : Vendredi 7 Décembre 2018 François Schott, Agefi-Dow Jones
PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'arrivée d'activistes constitue un signal
fort pour les actionnaires de Suez. L'entrée du fonds Amber au capital
du groupe de gestion de l'eau et de déchets, révélée ce vendredi par
l'Agefi, illustre les aspirations au changement des investisseurs alors
que le groupe doit renouveler en 2019 ses dirigeants et reste une cible
potentielle de rachat. Amber détient un peu plus de 1%
du capital, une position acquise en partie lors de l'avertissement sur
bénéfices de janvier 2018, qui avait provoqué la chute de 16,77% du
cours de l'action Suez en une seule séance. Le fonds londonien, qui suit
le dossier depuis plusieurs années, voulait alors profiter de la
sous-valorisation du titre. Mais la perspective d'une passation de
pouvoir à la tête de Suez, ainsi qu'un éventuel rachat par Engie,
pourraient également expliquer l'intérêt d'Amber. Ce dernier a confirmé
sa prise de participation, sans donner plus de détails sur ses
intentions. Dix ans après son introduction en Bourse en
marge de la fusion GDF-Suez, le groupe de services à l'environnement
s'apprête à tourner une page en 2019. Tous les deux atteints par la
limite d'âge, le président Gérard Mestrallet et son directeur général
Jean-Louis Chaussade doivent rendre leur siège lors de la prochaine
assemblée générale. Les investisseurs espèrent que l'arrivée d'une
nouvelle équipe donnera un second souffle au numéro deux mondial de la
gestion de l'eau et des déchets, même si les candidats en lice sont
issus du sérail. Un titre à la traîne de Veolia
En Bourse, le titre peine à suivre les performances de son rival,
Veolia. Sur les cinq dernières années, le cours de Veolia s'est apprécié
de 60% tandis que Suez n'a pris que 2%. Le CAC 40 s'est dans le même
temps apprécié de 16%. Suez a toutefois repris du poil
de la bête au cours des derniers mois, grâce à de bons résultats. Sur
les neuf premiers mois de l'année, son chiffre d'affaires a progressé de
15,8% à taux de changes constants, principalement grâce à l'apport de
GE Water, l'ex-filiale de gestion de l'eau industrielle de General
Electric acquise voilà un an pour 3,2 milliards d'euros. La division
Water Technologies & Solutions dont elle constitue la colonne
vertébrale a affiché une croissance organique de 6,8% depuis le début de
l'année, près de deux fois supérieure à celle du groupe dans son
ensemble. "La nouvelle division tient toutes ses promesses et les
synergies réalisées sont supérieures à ce qui était prévu", a souligné
Jean-Louis Chaussade, le directeur général de Suez. "Il
devrait y avoir une accélération des synergies avec GE Water en 2019",
relève Thierry Leclercq, gérant de Mandarine Gestion, qui a récemment
initié une position sur Suez. "L'activité se porte très bien, avec un
chiffre d'affaires en hausse de 7% sur neuf mois et un carnet de
commandes en progression de 14%", note l'intermédiaire financier. Une
bouffée d'oxygène bienvenue face à des marchés publics de l'eau toujours
soumis à une forte pression tarifaire de la part des municipalités,
notamment en Europe. L'acquisition de GE Water renforce la présence de
Suez sur des marchés en meilleure forme, notamment aux Etats-Unis et en
Chine, et devrait permettre une amélioration de la rentabilité des
capitaux employés. Engie réfléchit à l'avenir de sa participation
Avec le changement de gouvernance de Suez se pose également la
question d'une évolution de son actionnariat. Engie, qui détient 32% du
groupe, réfléchit à l'avenir de cette participation valorisée à environ
2,5 milliards d'euros au cours actuel. En cas de cession, "Veolia serait
un bon candidat au rachat de la part d'Engie, même s'il devrait
certainement céder certaines activités en France pour obtenir le feu
vert des autorités de la concurrence", souligne Thierry Leclercq. Engie
pourrait également lancer une offre d'achat sur Suez ou maintenir le
statu quo et continuer à percevoir des dividendes avec un rendement de
5% par an. L'intérêt spéculatif n'a pas échappé aux
investisseurs. Au cours actuel, Suez s'échange à environ 18,5 fois les
bénéfices attendus pour les douze prochains mois contre 14,3 fois pour
Veolia. Cet écart ne se justifie pas par les seules performances
opérationnelles de Suez, mais bien par l'espoir de voir se concrétiser,
sinon un rachat, au moins une nouvelle impulsion stratégique. -François Schott, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH (Olivier Pinaud a contribué à cet article) Agefi-Dow Jones The financial newswire (END) Dow Jones Newswires December 07, 2018 09:57 ET (14:57 GMT)
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