(AOF) - Engie envisagerait de céder plus d'1 milliard de dollars de participations dans des opérateurs de centrales au charbon en Asie, indique l'agence de presse Bloomberg. Cette dernière précise que l'énergéticien aurait trouvé des acheteurs potentiels pour les 40,5% qu'il détient dans Paiton Energy, le plus grand producteur d'énergie indépendant indonésien, et pour sa participation dans le plus modeste Meenakshi en Inde. Ces opérations, si elles étaient confirmées, entreraient dans le cadre de la "réorientation" de l'activité d'Engie vers les énergies renouvelables. AOF - E...
(AOF) - Engie envisagerait de céder plus d'1 milliard de dollars de participations dans des opérateurs de centrales au charbon en Asie, indique l'agence de presse Bloomberg. Cette dernière précise que l'énergéticien aurait trouvé des acheteurs potentiels pour les 40,5% qu'il détient dans Paiton Energy, le plus grand producteur d'énergie indépendant indonésien, et pour sa participation dans le plus modeste Meenakshi en Inde. Ces opérations, si elles étaient confirmées, entreraient dans le cadre de la "réorientation" de l'activité d'Engie vers les énergies renouvelables. AOF - EN SAVOIR PLUS Les points forts de la valeur - Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ;- Opportunités de croissance liées à la transition énergétique dans le monde, avec une bonne visibilité pour le groupe : 10,5 GW de capacité en construction, soit plus de deux fois les capacités mises en services en 2014 ;- Montée en puissance des activités à l'international -Amérique du Nord (5,5 %), Asie-Moyen Orient et Océanie (9,8 %)- la France restant le premier marché du groupe (38,5 %), devant la Belgique (11,4 %) et le reste de l'Europe (29,1 %) ; - Au-delà des branches énergie Europe (25 %) et International (29 %), croissance des divisions global Gaz et GNL (16%), services à l'énergie ( 8 %), (25%) et infrastructures (25%), à la rentabilité opérationnelle très supérieure à celle de la production pure d'énergie ;- Exécution avec un an d'avance du plan d'actions Perform 2015 ;- Visibilité sur le dividende jusqu'en 2016 -65 à 75 % de distribution avec un minimum de 1 € par titre. Les points faibles de la valeur - Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe ;- Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui a diminué le prix réglementé du gaz en août 2014 ;- Dans le nucléaire, sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) ;-Sensibilité au recul des cours du brut, frein à l'expansion des renouvelables, ainsi qu'à la contraction des prix de marché de l'électricité, d'où un « plan de réaction rapide » de nouvelles réductions de coûts ;- Risques géopolitiques autour de la livraison du gaz russe à l'Europe de l'ouest. Comment suivre la valeur - Secteur des « utilities », traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ;- Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ;- Réorganisation du groupe pour 2016 -remplacement des 5 divisions par métiers par 24 entités opérationnelles, fondées essentiellement sur des zones géographiques et capables d'offrir plusieurs services à un même client ;- Avancée des objectifs financiers 2014-2016 : notation « A » pour la dette et capex nets de 6 à 7 Mds€ ;- Nucléaire belge : impact positif sur le bénéfice de la réouverture des centrales Doel3 et Tihange d'une part, risque de fermeture définitif, en novembre 2015, des centrales D1 & 2 en cas de désaccord entre le Parlement et le groupe sur les compensations financières à un rallongement de 10 ans de leur durée de vie ;- Accroissement du portefeuille de GNL (20 Mt attendues en 2017 contre 16 Mt vendues en 2013) dont le groupe est 3ème fournisseur mondial ; - Réalisation de l'objectif 2015 d'un EBITDA entre 11,7 et 12,3 Mds€ et d'un résultat net de 3 à 3,3 Mds€ ;- Valeur non opéable, car contrôlée à 34,2 % par l'Etat français, dont 1,9 % par la Caisse des dépôts, mais dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère, actionnaire à 2,4 %) et vers un autre désengagement partiel de l'Etat français. LE SECTEUR DE LA VALEUR Services aux collectivités L'heure est au changement d'image pour les groupes de services aux collectivités français. GDF Suez vient de changer de nom et se fait désormais appeler «Engie». C'est une étape symbolique importante pour l'énergéticien, né du mariage de GDF, ex Gaz de France, avec le groupe Suez, en 2008. Il tourne ainsi vraiment la page de la fusion. Ce changement de nom s'inscrit également dans une vaste réorganisation, annoncée fin mars, alors que les métiers du gaz affrontent une grave crise de croissance en Europe, en raison de la baisse de la consommation et de la concurrence des énergies renouvelables et du charbon américain. La nouvelle stratégie du groupe est de devenir le leader de la transition énergétique en Europe, et l'énergéticien de référence dans les pays en croissance. Quant à Suez Environnement, il a officialisé le regroupement sous une enseigne unique de ses quelque quarante marques. Il a adopté un nouveau logo qui symbolise son positionnement, centré sur la gestion durable des ressources, et qui remplace l'organisation en deux grands métiers, l'eau et les déchets. Le groupe n'a pas opté pour le changement radical de nom, préférant capitaliser sur la notoriété de sa marque.
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