Publié le 10/10/2015 à 09h41L'offre conjointe
STEF-Baja Ferries ne sera pas présentée au Tribunal de commerce de
Marseille, mercredi prochain. Deux conditions suspensives n'ont pas pu
être levées, contraignant STEF à jeter l'éponge.(Boursier.com) — Nouveau rebondissement dans le feuilleton SNCM !
Le groupe STEF a annoncé vendredi soir être contraint de renoncer à son
offre de reprise des actifs de la compagnie de ferries reliant la Corse
au continent, déposée conjointement avec Baja Ferries. Deux conditions
suspensives préalables à l'offre n'ont en effet pas pu être le...
Publié le 10/10/2015 à 09h41L'offre conjointe
STEF-Baja Ferries ne sera pas présentée au Tribunal de commerce de
Marseille, mercredi prochain. Deux conditions suspensives n'ont pas pu
être levées, contraignant STEF à jeter l'éponge.(Boursier.com) — Nouveau rebondissement dans le feuilleton SNCM !
Le groupe STEF a annoncé vendredi soir être contraint de renoncer à son
offre de reprise des actifs de la compagnie de ferries reliant la Corse
au continent, déposée conjointement avec Baja Ferries. Deux conditions
suspensives préalables à l'offre n'ont en effet pas pu être levées,
indique le leader européen du transport frigorifique pour expliquer son
retrait.Dans un communiqué, STEF,
pourtant longtemps considéré comme favori sur ce dossier, a précisé que
son offre "comportait cinq conditions préalables, dont l'une relative à
l'autorisation de l'opération par l'Autorité Française de la
Concurrence, et l'autre relative à l'émission par la Commission
Européenne d'une lettre de confort quant à la discontinuité économique
de l'offre par rapport à la SNCM".STEF prié de descendre bien en-deçà de 40% dans le projet ?Or, à quelques jours de l'examen par le tribunal de commerce de Marseille, le 14 octobre, des offres en présence,
"les demandes de l'Autorité Française de la Concurrence et de la
Commission Européenne ne permettent pas en l'état à STEF de devenir
l'actionnaire de référence de la future compagnie dédiée aux activités
Corse et donc d'en garantir la pérennité", a poursuivi le communiqué.Le projet de STEF prévoyait que le groupe s'engage à hauteur de 40% dans le consortium proposant la reprise des activités de la SNCM vers la Corse.
Mais selon un proche du dossier interrogé par 'Les Echos', il a été
demandé à STEF de descendre bien en-deça, avec l'impossibilité
supplémentaire de mettre un euro de plus que les autres actionnaires.Depuis
le dépôt de l'offre de STEF, ses adversaires faisaient valoir que le
groupe était déjà l'un des principaux transporteurs maritimes entre la
Corse et le continent, au travers de sa filiale la Compagnie Méridionale
de Navigation (CMN). Lui céder également la SNCM reviendrait, selon les
lignes, à créer un monopole de STEF ou un duopole avec Corsica Ferries,
estimaient les détracteurs.Dans ces conditions, et "dans un
contexte général empreint, en outre, d'une très grande insécurité
juridique, les partenaires de d'Orbigny Maritime (l'offre fédérée par
STEF) constatent, à regret, qu'ils ne peuvent maintenir leur offre de
reprise", a conclu le communiqué de STEF.Le tribunal devra choisir entre trois, voire seulement deux offres...Mercredi
prochain, le tribunal de commerce de Marseille aura donc à examiner les
trois offres restantes : celles de la société d'investissement Med
Partners de Christian Garin ; celle de Patrick Rocca, toutes les deux
recalées au premier tour, et celle d'un consortium d'entrepreneurs
corses, Corsica Maritima. On ignore si Baja Ferries, associé à STEF, va
maintenir ou non son offre, qui porte sur la seule activité Maghreb de
la SNCM.Le choix des juges pourrait même se réduire à deux offres, celle de Patrick Rocca et celle de Corsica Maritima, s'ils suivent les recommandations des administrateurs judiciaires de la SNCM.
Ces derniers ont en effet conseillé aux juges, le 25 septembre dernier,
de rejeter deux des quatre offres de reprise : celle de STEF-Baja
Ferries et celle de Christian Garin, ancien président du port de
Marseille. Les administrateurs estimaient que l'offre de STEF présentait
des "difficultés judiciaires majeures", et que celle de M. Garin
s'appuyait sur des partenariats industriels "totalement obscurs"...Placée en redressement judiciaire en novembre dernier, la SNCM emploie 2.000 personnes, dont 1.450 en CDI.
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