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NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--L'attention des investisseurs aux Etats-Unis devrait se concentrer lundi sur la banque régionale First Republic Bank, après l'annonce au cours du week-end du rachat de Credit Suisse par sa rivale UBS.

First Republic Bank a reçu une aide la semaine dernière des principales banques américaines, ce qui n'a pas empêché son cours de Bourse de poursuivre son repli. L'action a perdu plus de 80% depuis le début du mois.

Elle a plongé de 32,8% vendredi à Wall Street. Dans les échanges qui ont suivi la clôture des marchés américains, le titre a accusé une baisse supplémentaire de 15,3%.

Les clients de First Republic ont retiré quelques 70 milliards de dollars de dépôts de la banque, ce qui représente près de 40% du total, ont indiqué des personnes proches du dossier. Ces retraits se sont toutefois stabilisés vendredi après l'aide annoncée par les grandes banques, ont ajouté ces sources.

"First Republic Bank est bien positionnée pour gérer l'activité de dépôt à court terme", a indiqué dimanche un porte-parole de la banque.

Alors que First Republic discute avec ses banques conseils de ses options, aucune transaction ne semblait imminente ce week-end. Les dirigeants de la banques espèrent que l'aide des grandes banques sera suffisante pour stabiliser l'établissement et éviter une cession à bas prix, ont indiqué les sources.

Néanmoins, compte tenu de la forte baisse de l'action vendredi et des avertissements des analystes, qui estiment que l'aide des grandes banques n'a pas comblé le trou dans le bilan de la banque, les investisseurs s'interrogent sur la stabilité de First Republic et se demandent combien de temps elle pourra encore tenir.

Les analystes disent que First Republic a encore besoin de lever des fonds ou de se vendre car elle présente des pertes similaires à celles qui ont entraîné la chute de Silicon Valley Bank (SVB) au début du mois. Ainsi, les analystes de Wedbush estiment que tout acquéreur devra combler un déficit de fonds propres de 13,5 milliards de dollars chez First Republic.

Dimanche, l'agence de notation S&P Global Ratings a dégradé la note de crédit de First Republic pour la deuxième fois en une semaine.

La réaction du marché aux turbulences dans le secteur bancaire, qui touchent notamment First Republic et Credit Suisse, pourrait influer sur l'issue de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale cette semaine. Les banquiers centraux devront choisir entre relever les taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage pour poursuivre leur lutte contre l'inflation ou renoncer à une hausse des taux afin de préserver la stabilité financière.

-David Benoit et Andrew Ackerman, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: MYJ

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March 20, 2023 04:07 ET (08:07 GMT)

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