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La BCE maintient ses positions sur le dossier des créances douteuses - Market Blog

Vendredi 16 Mars 2018
 

Par Ivan Best

 

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Pas question d'adoucir le projet. La Banque centrale européenne (BCE) veut toujours que les banques de la zone euro parviennent à provisionner à 100% les prêts qui seront classés comme non performants à compter du 1er avril 2018. C'est ce que la banque centrale a signifié, dans un "addendum" à ses recommandations sur la gestion des créances douteuses. La BCE souhaite en effet que les prêts classés comme non performants (NPL) soit provisionnés à 100% au bout de deux ans pour leur partie non sécurisée, autrement dit en 2020.

Mais dans son communiqué, la banque centrale évoque une prise en compte de ces NPL dans "le processus de surveillance et d'évaluation prudentielle (SREP) de 2021". Autrement dit, les banques auraient une année de plus pour se conformer aux exigences de la banque pour les prêts non sécurisés. S'agissant de la partie sécurisée, le taux de provisionnement demandé aux banques serait de 40% après trois ans puis augmenterait de 15 points par an jusqu'à 100%. Les banques auraient donc sept ans pour satisfaire à ces critères.

A priori, il ne s'agit là que de recommandations, la BCE n'ayant pas de pouvoir légal à cet égard, à la différence de la Commission européenne. Cet "addendum sert de base au dialogue sur la supervision", rappelle la banque centrale dans son communiqué. Mais, très concrètement, "le non-respect de ces recommandations aurait un effet direct sur les exigences en capital (SREP)" formulées par la Banque centrale européenne, soulignent les analystes de la Natixis. Autrement dit, le régulateur aura les moyens d'imposer le respect de ces normes.

Selon les études d'impact de l'Autorité bancaire européenne, le strict suivi de ces recommandations, aboutissant à une couverture des créances douteuses au bout de sept ans, aurait en moyenne un impact négatif de 222 points de base (pb) sur les ratios de fonds propres CET1 au bout de vingt ans. Mais compte tenu de la génération de capital, cet impact serait en fait inférieur à 50 pb.

Les prêts correspondant à des biens saisis ne seront pas concernés par cette réglementation, ce qui favorise les banques espagnoles qui en possèdent encore un gros portefeuille. En revanche, "les banques italiennes risquent d'être sous pression des marchés", estime Natixis. UBI Banca et Intesa "seront les plus exposées".

 

-Ivan Best, L'Agefi ed: VLV

 

"Le Market Blog" est le blog économique et financier de l'agence Agefi-Dow Jones, dont L'Agefi est propriétaire.

 

(END) Dow Jones Newswires

March 16, 2018 05:54 ET (09:54 GMT)

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