Les marchés actions européens ont évolué de manière contrastée jeudi, les investisseurs digérant une nouvelle vague de résultats trimestriels d’entreprises avant la prochaine décision de politique monétaire de la Banque d’Angleterre.
À 07h05 GMT, le DAX allemand a progressé de 0,1 %, le CAC 40 français a gagné 0,3 %, tandis que le FTSE 100 britannique reculait de 0,2 %.
Cette saison des résultats continue de révéler la santé financière des entreprises, les résultats du deuxième trimestre apportant jusqu’ici un certain soulagement aux investisseurs inquiets des effets des tensions commerciales sur la performance des sociétés. Il s’agit notamment de la première période de reporting reflétant l’impact de la guerre commerciale menée par le président Donald Trump. Après le récent accord commercial entre l’UE et les États-Unis, les analystes ont globalement revu à la hausse leurs prévisions de croissance des bénéfices pour ce trimestre.
Le géant du transport maritime AP Moeller-Maersk (USOTC:AMKAF), souvent considéré comme un baromètre des flux commerciaux mondiaux, a dépassé les attentes avec son bénéfice d’exploitation au deuxième trimestre et a relevé ses prévisions de bénéfices pour l’année complète.
L’assureur allemand Allianz (TG:ALV) a enregistré un bénéfice opérationnel record au trimestre, soutenu par de fortes performances dans sa division Property-Casualty, portée par des revenus d’assurance plus élevés et une meilleure souscription.
Le leader des télécoms Deutsche Telekom (TG:DTE) a maintenu ses prévisions annuelles après avoir publié un bénéfice de base au deuxième trimestre conforme aux attentes, citant une croissance continue en Allemagne et aux États-Unis.
Siemens (TG:SIE) a affiché un bénéfice industriel conforme aux estimations pour le trimestre, bien que la faiblesse du dollar ait pesé sur ses résultats globaux.
Le groupe de défense Rheinmetall (TG:RHM) a publié des ventes légèrement inférieures aux attentes au deuxième trimestre, en partie à cause de retards dans l’attribution de contrats de défense allemands, mais a confirmé ses prévisions annuelles.
En dehors des résultats d’entreprise, l’attention du marché se tourne vers la réunion de politique monétaire de la Banque d’Angleterre prévue plus tard dans la journée. La plupart des analystes anticipent une nouvelle baisse des taux d’intérêt d’un quart de point, marquant la cinquième réduction en un an.
Les investisseurs seront attentifs aux indications futures de la banque centrale, alors que les décideurs politiques tentent de concilier un marché de l’emploi en ralentissement avec des préoccupations persistantes sur l’inflation.
Données publiées jeudi matin ont montré que la production industrielle allemande a chuté de 1,9 % en juin, dépassant les prévisions, alors que l’effet temporaire des entreprises accélérant les expéditions pour devancer les tarifs américains s’est estompé.
Les tarifs restent au centre des préoccupations des investisseurs, notamment après que le président Trump a annoncé mercredi soir via les réseaux sociaux que de nouvelles taxes commerciales sur plusieurs grandes économies entreront en vigueur à minuit.
La semaine dernière, Trump avait annoncé des tarifs allant de 15 % à 50 % visant des partenaires commerciaux clés des États-Unis. Jeudi, il a en outre relevé les tarifs sur l’Inde à un total cumulé de 50 %, citant ses achats continus de pétrole russe.
Trump a également déclaré son intention d’imposer des tarifs d’environ 100 % sur les semi-conducteurs importés, tout en exemptant les fabricants produisant des puces sur le sol américain.
Les prix du pétrole ont rebondi jeudi, soutenus par des signes d’une forte demande américaine malgré des inquiétudes persistantes quant à l’impact macroéconomique des tarifs et à la possible reprise des exportations de pétrole russe sur les marchés mondiaux.
À 03h05 ET, les contrats à terme sur le Brent ont gagné 0,7 % à 67,33 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate américain a progressé de 0,7 % à 64,81 dollars le baril.
Ce soutien provient d’une baisse plus importante que prévu des stocks américains de pétrole la semaine dernière. L’Energy Information Administration a annoncé mercredi que les réserves avaient diminué de 3 millions de barils pour la semaine se terminant le 1er août, dépassant les attentes des analystes.
Les deux indices de référence avaient atteint leur plus bas niveau en huit semaines mercredi, après une série de cinq jours de baisse, suite aux propos de Trump sur les progrès des pourparlers avec Moscou visant à mettre fin au conflit en Ukraine, ce qui pourrait permettre un retour des exportations de pétrole russe.
Cependant, les États-Unis préparent toujours des sanctions secondaires, pouvant inclure la Chine, pour faire pression sur Moscou afin qu’il mette fin aux opérations militaires en Ukraine.
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