(CercleFinance.com) - Les places européennes doivent une fière
chandelle à Wall Street qui décide de mettre de côté le discours
plus 'faucon' de la FED et de se focaliser sur les résultats des
entreprises: le Dow S'est envolé de +300Pts de façon complètement
linéaire (qui signe l'intervention d'un puissant 'algo' haussier),
au-delà des 25.100 en l'espace de 2 heures et la tendance s'est
retourné à la hausse à la Bourse de Paris.
Le CAC40 est repassé en 1 heure de -0,6% à 5.270 à +0,15% au final
(à 5.309Pts) et l'Euro-Stoxx50 qui perdait -0,7% vers 3.405 se
redresse de +0,1% à 3.432 (malgré un nouveau décrochage de -0,9% de
Milan).
Même si Paris clôture dans le vert, il faut noter 3 gros
'accidents' à plus de -10% et même -29% au sein du SBF-120.
La fermeté du Dollar du Dollar n'est plus qu'un souvenir: il
rechute déjà de -0,4% vers 1,2325/E.
Côté 'imputs positifs', les 'minutes' de la dernière réunion de la
BCE (le 25 janvier) publiée ce midi soient rassurantes à bien des
égards: ses membres jugent prématuré de changer d'approche et de
ton, même si le facteur inflation refera surface au cours des
prochains mois.
Concernant le compte rendu des 'Minutes' de la Fed, le ton a été
jugé beaucoup moins 'accommodant' et l'inflation a sans surprise
été au coeur des débats.
'Les membres du comité de politique monétaire du Fed ont alors
réaffirmé leur croyance en une relation entre le marché du travail,
des éventuelles tensions salariales et l'inflation à moyen terme
('courbe de Phillips'). Ainsi, malgré une inflation encore
inférieure à l'objectif d'inflation de la banque centrale, un
marché du travail plus tendu justifie pleinement une 'normalisation
graduelle' de la politique monétaire', relate Aurel BGC, pour qui
'une hausse de l'objectif de taux des Fed funds en mars est acquise
et le scénario de 3 hausses cette année semble 'a minima''.
'Il s'agit cependant seulement d'une 'normalisation' plus rapide de
la politique monétaire. L'objectif reste de la ramener à la
'neutralité'', précise le bureau d'études.
Wall Street a été littéralement douché par ce communiqué, le Dow
Jones passant de +1,2% à -0,67% en l'espace de 2 heures, pour
clôturer au plus bas du jour.
Mais le 'marché' semble changer brusquement d'avis puisque le Dow
se redresse de +1,2%, de même que le Nasdaq qui gagne +1% dans le
sillage des GAFA (toujours en tête de liste des valeurs préférées
pour de nombreux stratèges de la gestion 'actions' aux Etats
Unis).
Du côté des indicateurs, le climat des affaires en Allemagne s'est
légèrement dégradé ce mois-ci, à en croire l'indice Ifo qui est
passé de 117,6 en janvier dernier à 115,4. Les économistes étaient
moins pessimistes, anticipant en moyenne un indice à 117,1.
En France, le climat des affaires se dégrade de -2% mais
l'inflation n'est pas un souci, avec -0,1% en janvier et +1,5%
seulement sur 12 mois.
Les chiffres hebdomadaires du chômage viennent de tomber et c'est
un nouveau recul de -7.000 à 222.000 (-2.250 en rythme mensuel, à
226.000).
Ne reste désormais que de l'indicateur avancé du Conference Board
au titre du mois clos.
Actualité chargée enfin sur le front des valeurs, avec de gros
accès de volatilité et des chutes abyssales. Parmi elles,
TechnipFMC engrange 3,9%, soit la meilleure performance du CAC 40,
à la faveur de l'annonce d'un redressement de la marge brute
d'exploitation en 2017 et d'un nouveau relèvement de la prévision
2018 en la matière pour la division 'Onshore/Offshore'.
Bouygues finit à +0,2%, malgré un bond de 48% du bénéfice net
annuel à près de 1,09 milliard d'euros. Le groupe proposera en
outre à l'Assemblée générale du 26 avril prochain le versement d'un
dividende de 1,7 euro par action, en augmentation de 10 cents. Il
estime au surplus qu'il devrait poursuivre l'amélioration graduelle
de sa profitabilité.
AXA grappille +0,6% malgré une hausse de 8% des bénéfices net et
courant en 2017 à respectivement 6,2 et 6,5 milliards d'euros. Le
ratio de solvabilité II s'établit par ailleurs à 205% en fin
d'exercice, en progression de 8 points par rapport au 31 décembre
2016, et l'assureur proposera le versement d'un dividende de 1,26
euro par action (+9%) à l'Assemblée générale annuelle du 25
avril.
Douche glacée en revanche pour Ingenico, qui décroche de 16,3% en
raison de prévisions annuelles inférieures aux attentes. A l'image
de Bryan Garnier, les spécialistes déplorent un manque de
visibilité, avec notamment l'absence d'objectif de chiffre
d'affaires, ce qui neutralise des comptes 2017 meilleurs que
prévu.
Technicolor fait encore pire, s'effondrant de plus de -29% après
l'annonce d'une perte annuelle de 173 millions d'euros, en sus du
recul de l'Ebita ajusté de 359 à 291 millions et de l'absence du
dividende.
Enfin, Vallourec rechute de -11,6% vers 4,37E suite à des pertes
supérieures aux attentes.
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