Par Ivan Best





PARIS (Agefi-Dow Jones)--Considérées globalement, les 100 premières banques mondiales auront moins besoin de faire appel au marché pour renforcer leurs fonds propres et répondre ainsi aux exigences des régulateurs. C'est ce qu'affirme S&P Global Ratings, qui a analysé leur situation selon ses propres critères d'évaluation du capital et de la prise de risque (risk position).



Compte tenu d'un environnement macro-économique favorable et d'une profitabilité en hausse qui aide à générer du capital, "un ralentissement dans le processus d'augmentation des fonds propres par appel au marché est prévisible au cours des années à venir", écrit l'agence dans une étude publiée récemment.



"Les banques sont en passe d'atteindre les niveaux requis de capital et les nouveaux standards du Comité de Bâle sont moins contraignants que prévu", soulignent les analystes. En outre, "une plus grande clarté concernant ces exigences des régulateurs et des délais plus importants pour les respecter permettent aux banques de s'adapter".



Les niveaux de capital ne sont pas les mêmes dans tous les pays. Mais le ratio calculé par S&P (risk adjusted capital, RAC) s'améliore ou est en passe de s'améliorer pour des banques jugées à risques, espagnoles ou italiennes. Il se dégrade au Brésil, ainsi qu'en Chine. Les groupes chinois sont les seuls à afficher une "faiblesse du capital et des revenus". Il s'agit d'établissements situés entre le 25e et le 28e rang mondial: China Citic Bank, Shanghaï Pudong, China Minsheng, à côté de la banque russe VTB.



Les fonds propres des banques françaises se renforcent progressivement, mais leur niveau est inférieur à celui des banques nordiques, britanniques ou allemandes. Ainsi le RAC de BNP Paribas resterait stable entre 6,75% et 6,9% du bilan en 2017 et 2018, en dessous de celui de HSBC (entre 8,5% et 9%). Le groupe Crédit Agricole se situerait cette année dans une fourchette comprise entre 8,25% et 8,75%.



Ce niveau des fonds propres n'est du reste pas toujours significatif de garantie en cas de défaut, souligne Jesper Berg, directeur général de l'autorité danoise de supervision. Il met en avant la faible maturité de la dette émise par les banques pour renforcer leurs fonds propres (dette senior non préférée). En cas de crise bancaire, elles auraient toutes les peines à refinancer cette dette, et c'est donc le contribuable qui risque, in fine, de payer l'addition, estime le superviseur danois…





-Ivan Best, L'Agefi ed: VLV





"Le Market Blog" est le blog économique et financier de l'agence Agefi-Dow Jones, dont L'Agefi est propriétaire.





(END) Dow Jones Newswires



February 07, 2018 04:46 ET (09:46 GMT)




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