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(Actualisation: ultime tentative de négociation des autorités américaines, commentaires d'économiste, rappel de la transaction)

NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Le fabricant de puces électroniques Qualcomm a annoncé mercredi qu'il prévoyait de renoncer au rachat de son concurrent NXP Semiconductors pour 44 milliards de dollars en l'absence du feu vert des autorités chinoises à l'opération, devenant potentiellement l'une des principales victimes du conflit commercial entre Pékin et Washington.

Le groupe dirigé par Steve Mollenkopf a indiqué qu'il envisageait à la place de racheter jusqu'à 30 milliards de dollars de ses propres actions.

L'action Qualcomm avançait de 2,9% dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street après avoir terminé la séance sur un gain de 1%. L'action NXP reculait de 3,9% à 94,5 dollars après avoir clôturé en repli de 2,3%.

Pour boucler sa fusion avec NXP, conclue en octobre 2016, Qualcomm a besoin d'obtenir l'accord des régulateurs de la concurrence chinois avant mercredi minuit aux Etats-Unis (6h00 jeudi, heure de Paris) mais l'affaire a pris une tournure délicate en raison de l'aggravation récente du conflit commercial entre Washington et Pékin.

"En l'absence de l'accord de l'administration d'Etat pour la réglementation des marchés (SAMR) - le régulateur chinois de la concurrence chargé d'examiner la fusion -- nous prévoyons de mettre fin à la transaction (avec NXP) après 23h59 (heure des Etats-Unis) le 25 juillet 2018", a indiqué Qualcomm dans un communiqué, anticipant un refus des autorités chinoises.

Des spécialistes des relations commerciales estimaient en début de semaine que la probabilité d'une décision favorable d'ici à mercredi minuit était faible en raison des réticences de Pékin après les nouvelles menaces de Donald Trump la semaine dernière d'imposer des droits de douane sur près 500 milliards de dollars d'importations chinoises.

La décision de Qualcomm intervient après une ultime tentative de médiation de hauts responsables américains, dont le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le secrétaire au Commerce Wilbur Ross, qui ont tenté de persuader leurs homologues chinois d'isoler le processus d'approbation de la fusion des tensions commerciales actuelles entre les deux pays, selon des dirigeants du secteur.

"Ce n'est plus seulement une guerre commerciale", observe Eswar Prasad, un économiste ayant travaillé en Chine pour le compte du Fonds monétaire international. "C'est un conflit ouvert entre deux pays". Le fait que la transaction échoue est "certainement un signal fort envoyé par la Chine, qui veut montrer qu'elle va utiliser tous les leviers à sa disposition". Des hauts responsables chinois avaient affirmé par le passé que la transaction présentait des problèmes potentiels qui seraient difficiles à résoudre.

L'accord de fusion conclu en avril prévoyait également que Qualcomm devrait payer à NXP une indemnité de rupture de 2 milliards de dollars si la Chine n'approuvait pas l'opération avant la date du 25 juillet, minuit.

Le montant des rachats d'actions potentiellement annoncés par Qualcomm mercredi représenterait plus d'un tiers de sa capitalisation boursière, qui se monte à près de 88 milliards de dollars. L'annonce survient alors queQualcomm a fait part d'un bénéfice en hausse de 41% au deuxième trimestre et d'une hausse de 4% de son chiffre d'affaires, à 5,6 milliards de dollars, le groupe restant le premier fabricant de puces de communication destinées aux marchés des smartphones et autres équipements connectés.

Qualcomm avait scellé un accord de rachat de NXP, 12 jours avant l'élection de Donald Trump en novembre 2016, afin de diversifier ses activités au-delà des smartphones et d'acquérir une position majeure sur le marché de l'automobile et des appareils domestiques intelligents. Le nouvel ensemble représentait en cumulé un chiffre d'affaires de plus de 31 milliards de dollars en 2017, dont 22,3 milliards de dollars pour Qualcomm.

- Micah Maidenberg , Dow Jones Newswires (Version française et contribution Jérôme Batteau) ed : TVA

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July 25, 2018 17:42 ET (21:42 GMT)

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