(AOF) - Troisième grande banque banque française à dévoiler ses résultats du quatrième trimestre, Crédit Agricole SA a fait mieux que prévu. Elle a vu son résultat net part du groupe progressé de 13% à 697 millions d'euros, dépassant le consensus Reuters de 604 millions d'euros. Crédit Agricole SA a bénéficié d'une forte réduction du coût du risque : -42% à 499 millions d'euros. Son produit net bancaire a, lui, reculé de 2% à 3,894 milliards d'euros, là où le marché attendait 4,1 milliards d'euros.
Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A. proposera à la pr...
(AOF) - Troisième grande banque banque française à dévoiler ses résultats du quatrième trimestre, Crédit Agricole SA a fait mieux que prévu. Elle a vu son résultat net part du groupe progressé de 13% à 697 millions d'euros, dépassant le consensus Reuters de 604 millions d'euros. Crédit Agricole SA a bénéficié d'une forte réduction du coût du risque : -42% à 499 millions d'euros. Son produit net bancaire a, lui, reculé de 2% à 3,894 milliards d'euros, là où le marché attendait 4,1 milliards d'euros.
Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A. proposera à la prochaine Assemblée générale la distribution d'un dividende de 0,35 euro par action, identique en montant à celui de 2013, payable en numéraire ou en titre. L'actionnaire majoritaire, la SAS Rue La Boétie, a confirmé lors de la réunion du Conseil d'administration son choix pour le paiement en titres. Il est rappelé que ce dividende sera majoré de 10% pour tous les actionnaires éligibles à cette disposition. Le taux de distribution est porté à 43% versus 38% en 2013.
S'agissant de sa solvabilité, le groupe Crédit Agricole (Paris: FR0000045072 - actualité) revendique un ratio de fonds propres durs de 13,1%, en progression de 180 points de base sur un an et Crédit Agricole un ratio de 10,4%, en augmentation de 190 points de base.
Selon Reuters, la banque a indiqué à des journalistes qu'elle désignera le successeur de son directeur général sortant, Jean-Paul Chifflet, d'ici à la fin de la semaine prochaine. Toutes les dernières rumeurs donnent Philippe Brassac, Directeur général de la Caisse régionale Provence Côte d'Azur, comme son successeur.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Fortes positions en France et en Europe. Premier (NasdaqGS: PINC - actualité) banquier de détail en France, par les dépôts des ménages (25 % du marché) et premier en Europe, par les revenus bancaires, sous les marques Crédit agricole et LCL ex-Crédit Lyonnais. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe sous la marque Amundi ;
- Organisation en 6 pôles : la banque de proximité en France - Caisses régionales d'une part, LCL d'autre part-, la banque de proximité à l'international, essentiellement en Italie, le pôle épargne et assurances, les services financiers spécialisés (leasing, factoring...) et la banque de financement ;
- Retour à une forte rentabilité depuis 2013 ;
- Amélioration de la rentabilité de la banque de détail en France (55 % des revenus et 82 % du bénéfice d'exploitation) ;
- Fin des déboires au Portugal ;
- Renforcement de la solidité financière avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 11,2 % pour l'ensemble du groupe et de 10 % pour la structure cotée, au-dessus du minimum exigé de 9 % par Bâle 3 ;
- Retour au versement d'un dividende au titre de 2013.
Les points faibles de la valeur
- Complexité des comptes impactés par des éléments exceptionnels -cessions d'actifs, opérations de bilan ;
- Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ;
- Faiblesse persistante du réseau international, malgré le nettoyage opéré en 2013, et, en banque d'investissement, des activités de marchés de capitaux ;
- Anticipations de baisse des revenus récurrents pour 2015 et 2016 ;
- Risque d'amendes par la Commission européenne et par les Etats-Unis ;
- Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.
Comment suivre la valeur
- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit « Bâle 3 » égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE (Toronto: BCE-PA.TO - actualité) européenne ;
- En contexte « normal », la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ;
- Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) d'où des pressions sur les marges du réseau de détail français ;
- Réalisation du plan stratégique 2014-2016 -renforcement de la position de leader européen dans la banque de détail avec le redressement de la filiale italienne Cariparma et programme d'investissements de 3,7 Mds?, synergies de revenus, réduction des coûts ;
- Rumeurs de simplification de la structure capitalistique, caractérisée aujourd'hui avec participations croisées (Crédit agricole SA détenant 25 % du capital des caisses régionales, celles ci possédant 56,2 % du capital de CASA).
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Les professionnels estiment qu'en 2015 la banque de détail devrait enregistrer un déclin de ses performances du fait de la persistance de taux d'intérêt bas. Comme dans d'autres pays européens, les banques françaises devraient répercuter la baisse des taux sur la rémunération des dépôts des épargnants, mais la place prépondérante des livrets réglementés en France complique la donne. La rémunération du livret A, qui a déjà été abaissée à 1%, pourrait être prochainement encore minorée. La notation des banques européennes pourrait être dégradée cette année, sous la menace des incertitudes soulevées par les agences de notation. Elles mettent en avant un manque de visibilité économique, qui accroît la vulnérabilité du secteur. Moody's insiste également sur la faiblesse des profits, qui traduit la vulnérabilité structurelle et impose de nouveaux ajustements de coûts et de modèles d'activité.
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