PARIS
(awp/afp) - Engie a mis fin au suspense en choisissant de céder au
groupe de BTP Bouygues son entité Equans, regroupant les activités de
services techniques du géant de l'énergie et valorisée 7,1 milliards
d'euros."Bouygues s'est engagé à ne mettre en oeuvre aucun plan de
départs contraints en France et en Europe pendant une durée de 5 ans à
compter de la réalisation de l'opération, et à la création nette de
10.000 emplois sur 5 ans", souligne Engie dans un communiqué publié dans
la nuit de vendredi à samedi.Equans génère un chiffre d'affaires annuel de plus d...
PARIS
(awp/afp) - Engie a mis fin au suspense en choisissant de céder au
groupe de BTP Bouygues son entité Equans, regroupant les activités de
services techniques du géant de l'énergie et valorisée 7,1 milliards
d'euros."Bouygues s'est engagé à ne mettre en oeuvre aucun plan de
départs contraints en France et en Europe pendant une durée de 5 ans à
compter de la réalisation de l'opération, et à la création nette de
10.000 emplois sur 5 ans", souligne Engie dans un communiqué publié dans
la nuit de vendredi à samedi.Equans génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 12
milliards d'euros et emploie 74.000 personnes dans le monde, dont 27.000
en France.Trois compétiteurs étaient encore en lice. Outre Bouygues, le
groupe de BTP Eiffage avait déposé une offre engageante. Le fonds
américain Bain Capital, allié au financier français Marc Ladreit de
Lacharrière, fondateur de la holding diversifiée Fimalac, avait lui
aussi fait une offre."L'offre de Bouygues était la mieux-disante au regard de
l'ensemble des critères retenus par Engie, y compris sur le plan
financier", a assuré le géant français de l'énergie."Elle valorise 100% d'Equans à 7,1 milliards d'euros en valeur
d'entreprise et réduira de 7 milliards d'euros la dette nette
économique d'Engie", a-t-il ajouté.La finalisation de la cession est attendue au second semestre
2022, "une fois mené à bien le processus d'information-consultation des
instances représentatives du personnel d'Engie et sous réserve de
l'obtention des autorisations des autorités réglementaires et de la
levée des conditions suspensives usuelles", a ajouté le communiqué.Détenu à 23,64% par l'Etat français, Engie a lancé début
septembre le processus de vente de sa filiale, sous l'oeil vigilant du
gouvernement à l'approche de la présidentielle.La direction d'Engie avait expliqué que, pour faire son choix,
elle allait prendre en compte "la solidité du projet industriel et la
qualité du projet social contenues dans ces offres", ainsi que "la
valorisation proposée".Energies renouvelables"Nous sommes vigilants sur l'emploi, les enjeux de
souveraineté et l'identité des futurs repreneurs", avait indiqué de son
côté l'entourage du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Bercy se dit
par ailleurs d'accord sur le fond avec la stratégie d'Engie visant à se
concentrer sur les énergies renouvelables et les réseaux.Les compétiteurs avaient jusqu'à cette semaine pour
transmettre leurs offres fermes qui ont été étudiées vendredi soir par
le conseil d'administration d'Engie.Pour Bouygues, ce projet de rachat "s'inscrit dans la démarche
stratégique du groupe visant à faire émerger un acteur majeur des
services multitechniques", avait expliqué mercredi le groupe de BTP,
après avoir déposé la veille une offre engageante.Entité créée en vue d'une scission des activités de services
techniques du géant de l'énergie, Equans regroupe les activités de
climatisation, chauffage et ventilation, électricité, numérique,
mécanique, services généraux etc.Dès fin août, Bouygues avait annoncé être intéressé par le
rachat d'Equans. "Géographiquement, les marchés d'Equans, Europe et
Etats-Unis, correspondent aux endroits où l'on souhaite se développer",
avait alors argumenté Olivier Roussat, directeur général du groupe.De son côté, Eiffage, le numéro trois français du BTP, avait
annoncé mercredi avoir "remis à Engie une offre engageante pour le
rachat de la totalité d'Equans dont les activités s'inscrivent dans la
stratégie de développement du groupe".En revanche, Spie, groupe de services multitechniques aux
entreprises et collectivités, un temps candidat, s'était retiré de la
course mi-octobre.Le financier français Marc Ladreit de Lacharrière avait lui
indiqué au JDD que, si son offre de rachat avec Bain Capital était
retenue, son rôle serait "celui d'un actionnaire de référence, qui
accompagnera l'entreprise à long terme et détiendra 20 % du capital,
voire davantage si nécessaire".La directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor, s'est
dite "très fière de ce qu'Engie a réalisé en quelques mois, grâce à
l'engagement extraordinaire des équipes". "Il s'agit d'une étape majeure
dans la mise en oeuvre de notre stratégie visant à simplifier notre
groupe et à accélérer nos investissements dans nos métiers clés,
notamment dans les énergies renouvelables", a-t-elle souligné.pcm/mch/nzg
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