Voici un article qui m'a plu:
"Qui veut la peau de l'euro?
En proie à la spéculation, l'euro? En réalité, ce serait plutôt les investisseurs étrangers, fonds de pension et assureurs en tête, qui ne chercheraient qu'à se couvrir d'une baisse de valeur de leurs actifs libellés en euros.
Bruxelles (L'Echo) - Pour de nombreux dirigeants européens, la spéculation est responsable de la crise en Europe. Les spéculateurs auraient massivement utilisé les CDS, ces contrats de protection contre le risque d'insolvabilité d'un émetteur de dette pour parier sur une défaillance de la ...
Voici un article qui m'a plu:
"Qui veut la peau de l'euro?
En proie à la spéculation, l'euro? En réalité, ce serait plutôt les investisseurs étrangers, fonds de pension et assureurs en tête, qui ne chercheraient qu'à se couvrir d'une baisse de valeur de leurs actifs libellés en euros.
Bruxelles (L'Echo) - Pour de nombreux dirigeants européens, la spéculation est responsable de la crise en Europe. Les spéculateurs auraient massivement utilisé les CDS, ces contrats de protection contre le risque d'insolvabilité d'un émetteur de dette pour parier sur une défaillance de la Grèce sur sa dette. Avec les conséquences que l’on connaît : envolée du coût de financement de la Grèce sur les marchés obligataires à des niveaux farfelus, effondrement de l’euro, plan de sauvetage massif de l’Union européenne, cures d’austérités radicales en Grèce, mais aussi en Espagne et au Portugal….Le premier ministre grec Georges Papandreou a annoncé lundi avoir écrit, de concert avec le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, une lettre à Barack Obama sur l'opportunité de la fermeture du marché des CDS.
Quelques grosses banques d’affaires telles que Goldman Sachs, JPMorgan et Deutsche Bank et certains fonds spéculatifs tels que le Fonds Paulson ont sans conteste profité de l’effondrement des obligations grecques au début du mois de mai, en revendant à tour de bras des CDS sur la dette grecque aux banques européennes qui souhaitaient se couvrir.
Mais les spéculateurs ne sont pour autant responsables de la crise actuelle. " Il ya eu de la spéculation en décembre dernier lorsque certains hedge funds ont pris position contre la dette grecque mais depuis plus d’un mois, l’évolution des marchés obligataires est liée aux ventes de la part des assureurs et des fonds de pension qui réduisent leurs positions en obligations grecques, espagnoles, portugaises, italiennes et irlandaises, explique Peter De Coensel, gestionnaire de fonds obligataires chez Petercam. De plus, la liquidité des emprunts grecs n’est pas très importante avec des transactions quotidiennes comprises entre 150 et 300 millions d’euros. Or il n’y a pas de spéculation quand la liquidité n’est pas suffisante. La décision de la Banque centrale européenne d’intervenir dans le marché en achetant des obligations des pays vulnérables décourage aussi la spéculation. Les ventes n’ont pas été réalisées par des hedge funds mais par des assureurs ou des fonds de pension."
De même, la chute de l’euro n’est pas le simple fait des spéculateurs qui, comme le répètent nos dirigeants, joueraient l’euro à la baisse. Leurs positions courtes sur l’euro sont, certes, 3,4 fois plus nombreuses que celles des hedge funds misant sur la hausse de la devise européenne (sur base des chiffres du marché américain des options et futures, le CME, pour la semaine du 11 mai). Mais ces positions courtes restent 1,4 fois inférieures aux positions longues des investisseurs non spéculatifs.
En réalité, la baisse de l’euro est largement imputable aux investisseurs étrangers désireux de se couvrir contre la dépréciation de leurs actifs libellés en euros. On constate, en effet, que les fonds indiciels (ETF) permettant de jouer l’euro à la baisse face au dollar ont vu leurs contrats échangés exploser depuis la fin avril : celui proposé par ETF Securities fait état d’un volume journalier moyen de près de 30.000 contrats contre moins de 4.000 contrats en avril.
" On ne peut pas dire que le niveau actuel de la devise européenne est scandaleusement bas. Ce sont plutôt les niveaux de 1,50 à 1,60 dollar qui étaient trop élevés, estime Christophe Dispas, responsable des marchés obligataires auprès de la Banque Degroof. On peut donc dire qu’on assiste à une correction normale, alors que les Etats-Unis bénéficient d’une croissance et d’anticipations de croissance plus forte ".
C.Ma.
16:09 - 17/05/2010 Copyright © L'Echo.be"Source: l'Echo.be
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